Le principe de la vie est-il le même que le principe de la pensée ? Quelles raisons peut-on donner pour ou contre cette théorie ?
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Le principe de la vie est-il le même que le principe de la pensée? Quelles raisons peut-on donner pour
ou contre cette théorie ?
Le problème de l'union de l'âme et du corps a donné naissance h une célèbre controverse, qui a partagé les
philosophes et les savants.
La question est, de savoir s'il faut admettre dans l'homme deux principes de vie
substantiellement distincts.
Deux doctrines en présence :
1° Le vitalisme (École de Montpellier).
— Les partisans du vitalisme affirment qu'en nous, à côté de l'âme, qui
préside aux opérations de la vie psychologique, il faut admettre un principe vital, d'ordre inférieur, qui préside
aux fonctions de la vie physiologique.
Critique.
— a) Cette hypothèse, loin d'être une explication, nous parait une complication inutile.
il ne faut pas
multiplier les êtres sans nécessité.
Un duodynamisme est inutile et doit être rejeté si un mono-dynamisme
explique les faits d'une manière satisfaisante.
Or, l'âme humaine conjointement avec les phénomènes physicochimiques, surfit h expliquer la vie.
b) Quelle est d'ailleurs la nature de ce principe vital â le fois distinct de l'âme et du corps?...
2° L'animisme (Aristote, les Scolastiques).
— L'animisme soutient que, dans l'homme, le principe de la vie est
identique à celui de la pensée ; ce principe est l'âme elle-même.
C'est elle qui préside aux mouvements du
corps, comme elle dirige nos raisonnements et nos pensées.
Par une sorte d'activité inconsciente, elle organise
le corps et le conserve.
— L'animisme est le système qui explique le mieux les phénomènes de la vie.
Il est
d'ailleurs confirmé :
a) Par le témoignage de la conscience, qui attribue ou même moi les faits psychologiques et les faits
physiologiques (exemples).
b) Par l'influence du physique sur le moral et par tous les laits qui attestent l'union de l'âme et du corps.
— On oppose A l'animisme cette objection : comment l'âme peut-elle être le principe de phénomènes dont elle
n'a pas conscience ?
R.
— a) L'homme, sans doute, n'a pas conscience de toutes ses opérations vitales; mais beaucoup de faits
mentaux, réels en nous, ne sont pas non plus conscients.
c) Par là même que lame a sentiment immédiat de son propre corps, on peut dire qu'elle a une certaine
conscience de la vie organique, ordinairement sourde à cause dé sa continuité, mais qui devient nette et
précise quand il s'y produit quelque chose d'anormal..
»
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