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LE PRAGMATISME ET LA VERITE ?

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Cette théorie consiste avant tout à affirmer que, selon la formule de W. James, « une idée » n'a aucune signification en dehors de sa signification « pratique ». Il s'agit donc ici d'une conception essentiellement « utilitariste », qui fait directement dépendre la valeur d'une idée de son degré d'« efficacité » extérieure et sensible. Seuls comptent vraiment les résultats que l'on en obtient, et la notion même de Vérité disparaît presque entièrement derrière les applications concrètes dont elle est ou non susceptible.

« Cette théorie consiste avant tout à affirmer que, selon la formule de W.

James, « une idée » n'a aucune signification en dehors de sa signification « pratique ».

Il s'agit donc ici d'une conception essentiellement « utilita-riste », qui fait directement dépendre la valeur d'une idée de son degré d'« efficacité » extérieure et sensible.

Seuls comptent vraiment les résultats que l'on en obtient, et la notion même de Vérité disparaît presque entièrement derrière les applications concrètes dont elle est ou non susceptible. Au fond, une telle conception est assez proche du « matérialisme » lui-même, bien qu'avec quelques nuances qu'on peut encore préciser de la façon suivante : tout d'abord, il est nécessaire de ne pas chercher à définir « a priori » la Vérité.

En effet, celle-ci se dégage et résulte avant tout de l'action et de l'expérience ; dans la mesure où le pragmatisme se refuse à la distinguer de ses conséquences comme de sa portée pratique, ce sont ces dernières qui constituent la vérité, dont elles apparaissent comme autant de « preuves » « a posteriori ». D'autre part, une autre conséquence de cette perspective, est que la Vérité n'a réellement de sens que par rapport au « devenir » ; elle ne peut que se développer et se modifier à travers le temps et au cours de notre expérience existentielle.

Il en résulte que la Vérité est beaucoup plus dans l'avenir qu'elle ne se trouve dans le présent ou à plus forte raison dans le passé.

Et c'est la raison pour laquelle on peut encore affirmer que le « pragmatisme » est inséparable d'une certaine conception de F« évolutionnisme » impliquant à son tour une croyance au « progrès » parfois un peu naïve.

Bien entendu, tout ceci ne va pas sans une certaine dépréciation de la théorie en tant que telle, non plus que de la portée philosophique de la pensée spéculative.. »

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