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Le physicien a-t-il affaire à la réalité ?

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« Termes du sujet: Physique * Adjectif : qui relève du domaine de l'expérience sensible (par opposition à métaphysique). * Qui se rapporte au corps, à la constitution organique de l'homme (par opposition à moral). * Nom : science expérimentale étudiant les propriétés de la matière et les lois qui la gouvernent. Réalité / Réel : Réalité: * Caractère de ce qui a une existence concrète, par opposition aux apparences, aux illusions ou aux fictions de notre imagination. * Ensemble des choses et des faits réels. Réel: * Comme adjectif : qui existe effectivement, et pas seulement à titre d'idée, de représentation ou de mot (exemple : un pouvoir réel). * Comme nom : l'ensemble des choses qui existent, le monde extérieur (synonyme : réalité). Problématique: La physique est l'étude des propriétés de la matière.

Or, le concept même de matière est devenu aujourd'hui problématique.

Ainsi, le physicien travaille sur des modèles, des abstractions mathématiques qui n'ont de valeur que par leur conformité aux données de l'expérience. Ici, il convient de justifier la question posée.

On pourrait le faire en insistant sur l'opinion qui veut que le physicien et le scientifique en général soient des hommes sérieux dont les connaissances permettent d'expliquer le monde que nous avons sous les yeux.

Loin d'être dans l'abstraction, le savant serait donc dans le concret le plus tangible. Pourtant, demandez-vous si le " monde " du physicien est bien aussi réel que cela ? Galilée écrit que la nature est pour lui écrite en langage mathématique...

ce qui a tendance à relativiser considérablement l'idée qui veut que le physicien n'est qu'un bon observateur.

La physique oblige le savant à théoriser le monde.

Le scientifique se contente-t-il d'observer passivement la nature ? Les faits ne relèvent-ils que de simples constatations premières ? La science au contraire ne s'établit-elle pas (et ne progresse-t-elle pas également) en théorisant son objet plutôt qu'en se limitant à de simples faits ? Le fait scientifique dit Bachelard est construit et pas simplement donné. Pourquoi peut-on l'affirmer ? Le fait est mesuré, il est interprété, il est choisi, il est comparé et souvent opposé à des faits antérieurs (d'anciennes connaissances).

Cela ne veut pas dire qu'il ne s'agit pas de la réalité, mais la réalité en question n'est pas non plus celle du sens commun : elle est traduite en équations, en lois, en axiomes. [Le physicien a affaire au réel.

L'objet de la physique est la matière.] Le physicien s'occupe de choses réelles Le physicien n'est pas à confondre avec le métaphysicien.

Sa démarche est celle d'une compréhension du réalité dans et par l'expérience.

Il est toujours en même temps un expérimentateur qui n'accepte de valider une théorie qu'après vérification expérimentale.

Or, il n'y a rien de plus réel et irréfutable que l'expérience.

La théorie de la chute des corps de Newton n'est-elle pas toujours attestée par les expériences les plus quotidiennes ? Selon, un schéma empiriste, on pourrait dire que le physicien part de l'observation d'un fait réel, celui-ci lui suggère une hypothèse, cette dernière doit être vérifiée par l'expérience. Locke et Hume montreront que l'expérience n'est pas seulement une origine ; elle est aussi ce à quoi il faut retourner pour éprouver la valeur de nos pensées ou plus exactement de notre langage.

Les mots dépendent des données sensibles particulières, aussi généraux et abstraits soient-ils.

De quoi suffit-il donc pour savoir si un mot possède un contenu réel de signification ou si ce n'est qu'un mot creux ? Il suffit que le mot représente effectivement une idée.

Pour établir la signification d'un mot, il suffit de rechercher de quelle(s) impression(s) sensible(s) dérive l'idée dont il est supposé être le signe. L'expérience est bien alors, non seulement un point de départ, mais aussi un point d'arrivée, de retour.

Ainsi l'empirisme ne fait-il pas seulement de l'expérience l'origine de notre connaissance, mais aussi ce qui la justifie. En ce sens, il ne répond pas seulement à la question de fait que demeure la question de l'origine ; mais il pose dans toute son ampleur la question de droit. Le physicien interroge la nature Le physicien est celui qui a compris que la raison humaine «doit obliger la nature à répondre à ses questions» (Emmanuel Kant, Critique de la raison pure). Si la théorie newtonienne ne repose pas sur l'observation, quel peut bien ê son fondement ? se demande Kant. Il aborde cette question en examinant en premier lieu le statut de la géométrie.

La géométrie euclidienne n'est. »

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