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Le philosophe et le savant ont-il le même souci de la vérité ?

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« Termes du sujet: SAVOIR / SAVANT: * Savoir: a) Comme nom, ensemble de connaissances acquises par l'apprentissage ou l'expérience.

b) Comme verbe, avoir appris quelque chose, et pouvoir le dire, le connaître, le répéter. * Savoir-faire: ensemble de procédés de gestes habituels permettant la réalisation régulière de certains buts. * Savant: a) Celui qui possède un maximum de connaissances.

b) Celui qui exerce une activité scientifique (un physicien, un biologiste). PHILOSOPHIE La philosophie, selon Pythagore, auquel remonte le mot, ce n'est pas la sophia elle-même, science et sagesse à la fois, c'est seulement le désir, la recherche, l'amour (philo) de cette sophia.

Seul le fanatique ou l'ignorance se veut propriétaire d'une certitude.

Le philosophe est seulement le pèlerin de la vérité.

Aujourd'hui, où la science constitue tout notre savoir et la technique, tout notre pouvoir, la philosophie apparaît comme une discipline réflexive.

A partir du savoir scientifique, la visée philosophique se révèle comme réflexion critique sur les fondements de ce savoir.

A partir du pouvoir technique, la sagesse, au sens moderne se présente comme une réflexion critique sur les conditions de ce pouvoir. VÉRITÉ La vérité concerne l'ordre du discours, et il faut en cela la distinguer de la réalité.

Elle se définit traditionnellement comme l'adéquation entre le réel et le discours. Qualité d'une proposition en accord avec son objet.

La vérité formelle, en logique, en mathématiques c'est l'accord de l'esprit avec ses propres conventions.

La vérité expérimentale c'est la non-contradiction de mes jugements, l'accord et l'identification de mes énoncés à propos d'un donné matériel.

On distinguera soigneusement la réalité qui concerne un objet (ce cahier, cette lampe sont réels) et la vérité qui est une valeur qui concerne un jugement. Ainsi le jugement : « ce cahier est vert » est un jugement vrai ou bien un jugement faux.

La vérité ou la fausseté qualifient donc non l'objet lui-même mais la valeur de mon assertion. La philosophie, parce qu'elle recherche la vérité, pose le problème de ses conditions d'accès et des critères du jugement vrai. Problématique: Le philosophe (celui qui recherche une synthèse rationnelle de toutes les connaissances) et le savant (celui qui s'efforce d'établir des relations nécessaires et invariables) ont-ils la même préoccupation concernant la notion de vérité (cad la conformité de la pensée et de son objet) ? ce sujet est centré sur la notion de vérité, sous son aspect plastique, relatif aux différentes démarches de l'homme. Ce sujet, à cheval sur plusieurs thèmes, peut facilement vous conduire à ne vous intéresser qu'à un seul d'entre eux.

Ici, l'expression "le même souci", qui évoque à la fois l'identité et l'importance de la notion de vérité pour le philosophe et le savant, doit guider votre réflexion.

Ce sont donc les différents aspects de la vérité par rapport aux connaissances philosophiques et scientifiques qui doivent retenir votre attention.

Le plan du devoir sera ici progressif, par élucidation progressive des concepts. La science nous donne des modèles théorique du réel extrêmement séduisants et efficaces, soit, mais elle ne nous dit rien de l'utilisation que nous devons en faire.

Chacun connaît les problèmes d'éthique rencontrés par les biologistes et les médecins lorsqu'ils ont voulu appliquer leur savoir dans des techniques de manipulation génétique.. Il faut bien convenir que le discours scientifique ne pose pas les conditions de validité de son utilisation : il faut pour cela recourir à un autre discours, celui qui donne le sens, c'est-à-dire à la métaphysique.

Seule la philosophie, parce qu'elle est réflexion sur le sujet, sur l'homme, sur le sens de la vie, peut au moins circonscrire la valeur morale de nos pratiques.

Il faut bien réfléchir au statut de l'homme pour décider si oui ou non sa filiation peut ou doit s'effectuer de façon purement mécanique ou commerciale.

Les pratiques qu'autorisent les savoirs positifs nous renvoient aux questions du droit, aux questions de la morale.

La science ne décide pas de ce qui est bien, de ce qui est mal, mais c'est une question qui se pose à chacun de nous et que nul ne peut éviter.

« Que puis-je savoir ? Que dois-je faire ? Que m'est-il permis d'espérer ? ».

en un mot, « Qu'est-ce que l'homme ? » C'est la formulation de Kant : ces questions restent posées.

La science ne les résoudra jamais et la philosophie aura toujours à les méditer. Qu'est-ce que l'homme ? Quel est le sens de ce que je fais, de ce que je dis ? Quel est le sens de ma vie ? Ce sont là des questions qui adviennent un jour à chacun d'entre nous.

Et c'est alors que nous prenons conscience de notre dimension métaphysique.

Notre rapport à l'absolu, au bien, à la mort, nous ne pouvons pas éviter d'y être confronté. C'est ce que les modernes appellent « l'expérience métaphysique ».

Et « faire » de la métaphysique c'est « être » métaphysique.

Si l'on comprend bien les choses, finalement la philosophie ou la métaphysique tente de répondre à l'exigence de sens constitutive de notre rapport au monde.

Il s'agit de comprendre nos actes, nos pensées, nos inquiétudes : la vraie philosophie n'a jamais fait autre chose que de nous proposer d'abord « une explication de » puis « un remède à » nos maux, qu'ils soient individuels ou collectifs, personnels ou politiques.

: la paix de l'âme chez les stoïciens, la « République » de Platon. Van Gogh connaissait bien cette recherche d'absolu.

lui qui a lutté toute sa vie contre le monde et finalement contre lui-même.

Son expérience métaphysique, qui l'a conduit au suicide, a été faite de diverses tentatives pour atteindre l'inatteignable et dépasser sa condition d'homme.

L'art, cette activité inutile est probablement aujourd'hui un lieu privilégié de la confrontation des hommes avec l'absolu.

Par-delà le discours, au-delà des mots, l'oeuvre d'art peut être la quête infinie du sens de l'être.

La peinture moderne a une « signification métaphysique » (Merleau-. »

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