Le philosophe est-il nécessairement un homme de son temps ?
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«
Introduction :
Le philosophe est l'homme qui devrait interpréter le monde et son histoire avec le plus de véracité et démonstration.
On se fie à lui pour trouver ou retrouver le sens à donner à sa vie.
Or un autre cliché perdure : Rembrandt illustre le philosophe en méditation de façon retranchée, voire recluse, dans
le fond obscur de son habitat : il vit comme un solitaire qui ne fréquente pas le peuple, qui vit dans un monde
parallèle, en temps et en espace.
Le philosophe peut-il être alors un homme de son temps, le plus avisé de sa génération ? Partage-t-il seulement les
« vérités » de son temps, de sa société ? Partage-t-il le même sens collectif de l'existence humaine, celui de son
époque, moment de l'histoire absolue ?
Quelque soit l'époque, le philosophe aborde toujours les problèmes essentiels et existentiels que l'homme peut se
poser : il n'appartient pas à une époque particulière.
Or, il a aussi pour devoir de comprendre la réalité des siens, s'il
recherche toutes vérités.
Ainsi, le philosophe doit-il dédaigner la réalité particulière de son temps ? Le philosophe
est le fils d'une culture en fonction d'un lieu bien donné.
Cependant, la vérité dont il est garant n'est pas
fréquemment comprise par ses contemporains, Socrate en ayant fait les frais, par exemple.
Le philosophe n'entend-il
pas les choses de manière spécifique ? Son recul ne permet-il pas au contraire de mieux comprendre les choses et
les conditions de vie des hommes ?
Développement :
[ I) NON ] Le philosophe est l'homme de l'éternité
[ A) parce que ] Pour la conscience commune, le philosophe est perçu comme un marginal.
Le philosophe vit dans un monde à lui, pas celui de ses contemporains.
C'est ce que nous donne à penser la vision
naïve du philosophe pour Platon dans le Théétète : le philosophe se distingue de l'homme mortel : le premier est naïf
et nul, voire ridicule ; il ne sait et peut accomplir les tâches qu'implique le corps.
Donc le philosophe est d'un autre
monde, d'un autre temps.
Tenons-nous en au Mythe de la Caverne : le philosophe s'écarte du monde sensible et
quand il revient, il y a décalage : le
philosophe évolue dans le Monde des Idées et vit hors du temps, reclus dans sa tour d'Ivoire.
Pourquoi cherche-t-il cette condition ?
[ B) parce que ] La philosophie est éternelle.
A chaque époque et pour chaque société, il y a des questions qui sont spécifiques au philosophe : ces ont des
questions éternelles de toujours, les mêmes que les nôtres portant sur les essences du monde.
Ces questions,
Leibniz les appellent « les problèmes » : ce sont celles de la « philosophia perennis ».
La philosophie paraît ainsi
inactuelle car éternelle.
[ Transition ] L'exigence de vérité se retrouve en tous temps ; c'est pourquoi la philosophie a besoin d'éternité pour
y faire face.
Mais la nécessité pour le philosophe d'être anachronique tranche avec son devoir de comprendre toute
réalité, même celle des siens.
Le philosophe, étant aussi un homme parmi les hommes, doit-il être détaché de son
époque et de ses préoccupations ?
[ II) OUI ] Le philosophe est homme de son temps.
[ A) parce que ] Il est le fils de son époque..
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