Le logos comme rapport et raison.
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Le logos comme rapport et raison.
Nous allons étudier le concept de logos au sens de rapport et de raison. Selon Platon, le logos est un raisonnement, un rapport entre des propositions. Pour Aristote, il n'y a pas de logos divin car Dieu est seul. Le logos est par conséquent un concept relationnel. Les Grecs ont toujours pensé le rapport comme un lien qui est un des sens du mot logos. Donner la cause, c'est donner raison, c'est penser la cause comme raison. Le logos grec est d'abord lié à l'homme. Chez les présocratiques, le terme de logos a un sens cosmique, en particulier chez Héraclite, nous avons ensuite un logos ontologique chez Parménide. Le sens n'est donc pas en premier lieu anthropomorphique. La philosophie grecque n'a pas commencé par le dialogue. La parole grecque pense d'abord l'universel et non la relation interpersonnelle. Dans un premier temps, nous étudierons le logos en tant qu'il est lié à la signification et qu'il renvoie à la parole humaine par opposition par exemple au logos d'Héraclite. En second lieu, nous analyserons la terminologie propre au logos grec que l'on retrouve aujourd'hui dans la linguistique, à savoir le signifiant, le signifié. Nous nous préoccuperons de la terminologie linguistique aristotélicienne et poserons les bases d'un discours assertif, d'un logos vrai ou faux.
«
Introduction
Nous allons étudier le concept de logos au sens de rapport et de raison.
Selon Platon, le logos est un raisonnement,
un rapport entre des propositions.
Pour Aristote, il n'y a pas de logos divin car Dieu est seul.
Le logos est par
conséquent un concept relationnel.
Les Grecs ont toujours pensé le rapport comme un lien qui est un des sens du
mot logos.
Donner la cause, c'est donner raison, c'est penser la cause comme raison.
Le logos grec est d'abord lié à
l'homme.
Chez les présocratiques, le terme de logos a un sens cosmique, en particulier chez Héraclite, nous avons
ensuite un logos ontologique chez Parménide.
Le sens n'est donc pas en premier lieu anthropomorphique.
La
philosophie grecque n'a pas commencé par le dialogue.
La parole grecque pense d'abord l'universel et non la relation
interpersonnelle.
Dans un premier temps, nous étudierons le logos en tant qu'il est lié à la signification et qu'il
renvoie à la parole humaine par opposition par exemple au logos d'Héraclite.
En second lieu, nous analyserons la
terminologie propre au logos grec que l'on retrouve aujourd'hui dans la linguistique, à savoir le signifiant, le signifié.
Nous nous préoccuperons de la terminologie linguistique aristotélicienne et poserons les bases d'un discours assertif,
d'un logos vrai ou faux.
Le logos lié à la signification
Nous devons pour éclaircir notre étude poser la distinction grecque entre la parole proférée et intérieure.
Le logos
comprend l'énoncé, le discours.
Il est lié à la signification et en ce sens renvoie à la parole humaine, il est en rapport
opposé au logos cosmique héraclitéen.
Il comprend également le verbum, le verbe.
Le logos humain est par
conséquent signifiant il comprend un ensemble de significations qui sont rassemblées sous les catégories, nous
appelons cette terminologie, la prédication.
Le discours est un son vocal possédant une signification
conventionnelle.
La théorie de la signification s'élabore à partir de l'idée que la phoné est le signifiant.
L'homme
lorsqu'il parle, charge la phoné d'une signification, il pose donc une relation à une chose, la phoné est entendue
comme signe conventionnel d'autre chose.
Une terminologie linguistique
Aristote réfléchit sur l'ambiguïté de l'homonymie, du mot qui a plusieurs sens, plusieurs significations, cela renvoie à
des choses différentes.
Nous avons donc pour élucider la terminologie la phoné, le signifiant, le sens, le signifié et
l'objet autrement appelé, le référent.
De ce fait, nous pouvons poser trois significations du dire, ceci est la base du
problème de la parole grecque à savoir, dire quelque chose, dire quelque chose à quelqu'un, et dire une chose d'une
autre.
Le logos aristotélicien est un concept de la signification et de la proposition.
Si je dis le mot « homme », je dis
quelque chose mais non pas quelque chose qui est ou qui n'est pas.
Il n'y aura affirmation ou négation seulement
si on y ajoute autre chose.
Le pur acte d'énoncer n'est pas encore un logos comme affirmation et négation.
On
appelle une négation, l'apophasis et l'affirmation, la cataphasis.
Lorsque je dis, « homme », c'est une phasis, c'està-dire, un terme isolé ni vrai ni faux, il n'y a pas assertion.
Il n'est pas mis en rapport avec autre chose.
Une seule
syllabe d'un mot ne signifie rien, par exemple, une seule syllabe du mot homme n'a pas de sens, pas plus que
des »souris », il n'y a toujours pas assertion.
Une syllabe quant à elle n'est qu'un son.
Il faut procéder à une
distinction des parties.
Aristote le premier s'en est soucié, il différencie la phasis et l'assertion.
L'énoncé assertif a
en lui-même un sens.
Tout discours a une signification, non pas comme instrument naturel mais par convention.
Pourtant tout discours n'est pas une proposition mais seulement le discours dans lequel résident le vrai et le faux.
Nous pouvons donner comme exemple d'énoncé assertif, Socrate était un philosophe averti qui est mort pour avoir
bu la ciguë, ceci est une proposition vraie.
Ce qui n'arrive pas dans tous les cas.
Ainsi, la prière est un discours qui
n'est ni vrai ni faux.
La logique se définit comme l'étude des propositions en tant qu'elles sont vraies ou fausses, la
parole doit être signifiante et logique.
La prière est un discours optatif, nous pouvons donc affirmer que le discours
vocatif, optatif, impératif ne sont pas des discours logiques.
Le logos qu'il soit affirmation, cataphasis ou négation,
apophasis relève de la logique..
»
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