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Le langage est-il l'expression du rapport entre le « moi » et le monde ?

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« Le langage est-il l'expression du rapport entre le « moi » et le monde ? Cette conception — qui est celle de la phénoménologie — consiste à soutenir que le mot n'exprime pas une idée, mais la signification des choses pour l'homme. « Si l'on défalquait d'un vocabulaire », écrit Merleau-Ponty,' tout ce qui est dû aux lois mécaniques de la phonétique, aux contaminations des langues étrangères, à la rationalisation des grammairiens, à l'imitation de la langue par elle-même.., on découvrirait à l'origine un système d'expression assez réduit...

plusieurs manières pour le corps humain de célébrer le monde et finalement de le vivre.

» — I — Une nouvelle analyse de l'aphasie (Cassirer) montre que le trouble des aphasiques atteint, en deçà de la pensée, les prises spontanées du sujet sur le monde.

Ce n'est pas l'entendement qui serait atteint, mais l'intimité du rapport de l'homme et du monde.

Ce que les mots ont perdu, dit Merleau-Ponty, ce n'est pas l'affirmation d'un genre, mais ce qui les rend aptes à être employés par l'attitude catégoriale, c'est-à-dire leur « sens », « non pas leur contenu notionnel, mais leur vie, car leur sens c'est leur vie, il habite en eux, loin de venir de l'extérieur ». — II — Le langage aurait une signification existentielle.

Il n'est pas le résultat d'une série de conventions, parce que l'homme, avant d'être un être intellectuel, est un être-en-situation-dans-un-monde, et en communication avec autrui et avec le monde avant toute pensée claire.

Le langage a un sens gestuel et émotionnel avant d'avoir un sens conceptuel.

« De là viendrait que le sens plein d'une langue n'est jamais transmissible dans une autre et qu'il y a toujours une langue dans laquelle nous vivons.

Pour assimiler complètement une langue, il faudrait assumer le monde qu'elle exprime » (Merleau-Ponty). — III — Penser, c'est parler, parce que la pensée n'existe pas en dehors des mots.

« Ce qui nous trompe là-dessus, ce sont les pensées déjà constituées et déjà exprimées que nous pouvons rappeler à nous silencieusement et par lesquelles nous nous donnons l'illusion d'une vie intérieure.

Mais en réalité, ce silence prétendu est bruissant de paroles ; cette vie intérieure est un langage intérieur.

La pensée pure se réduirait à un certain vide de la conscience ».. »

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