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Le génie, est-ce l'enfance retrouvée à volonté ?

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« INTRODUCTION Qu'est-ce que le génie ? Communément le génie est défini étymologiquement comme le »génius » à savoir une divinité tutélaire ou au sens figuré une inclination, un talent.

Le génie présente un ensemble d'aptitudes innées, de dispositions naturelles intenses et infinies.

Le génie est une aptitude supérieure de l'esprit qui rend une personne capable d'une créativité intense.

En quel sens peut-on dire que le génie est l'enfance retrouvée à volonté ? Comment se trouve ici associée enfance et art ? Le monde l'enfance st-il en tout point semblable à celui de l'enfance ? L'esprit de l'art est-il l'esprit de l'enfant dont l'imagination et la créativité se développent à volonté ? PROPOSITION DE PLAN I.

Travail définitionnel sur art et génie à l'oeuvre dans l'art 1.

Imiter est un fait naturel dés l'enfance de l'homme Texte Aristote, Poétique I « A l'origine de l'art poétique, dans son ensemble, il semble bien y avoir deux causes, toute deux naturelles.

Imiter est en effet, dés leur enfance, une tendance naturelle aux hommes,et ils se différencient des autres animaux en ce qu'ils sont des êtres fort enclins à imiter et qu'ils commencent à apprendre à travers l'imitation.

» 2.

Les beaux-arts sont les arts du génie Texte KANT, Critique de la faculté de juger, I, 47. "Dans le domaine scientifique ainsi, le plus remarquable auteur de découvertes ne se distingue que par le degré de l'imitateur et de l'écolier le plus laborieux, tandis qu'il est spécifiquement différent de celui que la nature a doué pour les beaux-arts.

Il ne faut cependant pas voir en ceci une quelconque dépréciation de ces grands hommes auxquels l'espèce humaine doit tant, par rapport à ceux qui par leur talent pour les beaux-arts sont les favoris de la nature. Le grand privilège des premiers par rapport à ceux qui méritent l'honneur d'être appelés des génies, c'est que leur talent consiste à contribuer à la perfection toujours croissante des connaissances et de l'utilité qui en dépend, comme à instruire les autres dans ces mêmes connaissances.

Mais pour le génie l'art s'arrête quelque part, puisqu'une limite lui est imposée au-delà de laquelle il ne peut aller, limite qu'il a d'ailleurs vraisemblablement déjà atteinte depuis longtemps et qui ne peut plus être reculée ; en outre, l'aptitude propre au génie ne peut être communiquée et elle est donnée immédiatement à chacun en partage de la main de la nature ; elle disparaît donc avec lui, jusqu'à ce que la nature confère à un autre les mêmes dons". 3.

TANSITION Si l'art se présente comme le moment du génie, quelles en sont alors ses caractéristiques principales ? II.

Art : génie et volonté 1.

Le génie n'est pas un don mais l'expression de la puissance de la volonté. Texte Nietzsche Humain, trop humain, IV, De l'âme des artistes et des écrivains, § 162, Culte du génie par vanité L'activité du génie ne paraît pas le moins du monde quelque chose de foncièrement différent de l'activité de l'inventeur en mécanique, du savant astronome ou historien, du maître en tactique.

Toutes ces activités s'expliquent si l'on se représente des hommes dont la pensée est active dans une direction unique, qui utilisent tout comme matière première, qui ne cessent d'observer diligemment leur vie intérieure et celle d'autrui, qui ne se lassent pas de combiner leurs moyens.

Le génie ne fait rien que d'apprendre d'abord à poser des pierres [...].

D'où vient donc cette croyance qu'il n'y a de génie que chez l'artiste, l'orateur ou le philosophe ? qu'eux seuls ont une « intuition » ? (mot par lequel on leur attribue une sorte de lorgnette merveilleuse avec laquelle ils voient directement dans l'« être » !).

Les hommes ne parlent intentionnellement de génie que là où les effets de la grande intelligence leur sont le plus agréables et où ils ne veulent pas d'autre part éprouver d'envie.

Nommer quelqu'un « divin » c'est dire : « ici nous n'avons pas à rivaliser ».

En outre : tout ce qui est fini, parfait, excite l'étonnement, tout ce qui est en train de se faire est dépréciée Or personne ne veut voir dans l'oeuvre de l'artiste comment elle s'est faite ; c'est son avantage, car partout où l'on peut assister à la formation, on est un peu refroidi.

L'art achevé de l'expression écarte toute idée de devenir ; il s'impose tyranniquement comme une perfection actuelle.

Voilà pourquoi ce sont surtout les artistes de l'expression qui passent pour géniaux, et non les hommes de science.

En réalité cette appréciation et cette dépréciation ne sont qu'un enfantillage de la raison. 2.

L'art est dépassement du Beau. »

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