le doute est-il une condition de l'assurance?
Publié le 12/03/2022
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Le doute est-il une condition de l'assurance ?
On considère le doute à priori comme attitude d'une personne indécise,
une personne qui ne se décide pas à être résolue dans une décision, une
entreprise.
En ce sens le doute ne serait être une condition d’assurance,
l’assurance étant précisément l'état d'une personne sûre d'elle, une
personne certaine.
Un état d’esprit qui est associé à d’autres sentiments,
notamment la peur et l’indécision
Le doute est cette attitude critique qui balise toute l’histoire de la
philosophie.
En ce sens il est condition de l’assurance.
Condition
d’aboutissement à des certitudes philosophiques et même scientifiques.
Pour Socrate en effet, le doute est une attitude de remise en question
visant à faire accoucher ses interlocuteurs de la vérité de leur propos.
De même Descartes pour qui le doute constitue une méthode
métaphysique de connaissance de soi ne serait être un immobilisme
figeant toute possibilité de liberté réelle.
Toutefois malgré le caractère nécessaire de ce doute n’est-il pas possible
qu’il échappe à des certitudes d’un autre ordre ? d’une part parce que les
certitudes philosophiques ne sont pas des certitudes métaphysiques, ou
des certitudes pratiques.
D’autre part parce que le doute peut également
constituer un frein s’il faut y avoir recours systématiquement dans des
situations de fait.
Dès lors peut-il être vraiment une condition de
l’assurance ?
Inversement l'assurance est l'état d'une personne sûre ayant éprouvé la
vérité d'un propos, d'une situation lui assurant une certaine sérénité, et la
possibilité d'un engagement face à une situation ou une autre.
Là encore
le doute est d’une grande utilité et a toute sa légitimité.
Mais l’assurance peut être aussi la confiance aveugle que l'on s'accorde
ou que l'on accorde faussement à une pensée, une opinion ou une erreur
de jugement que l'on tient pour vraie cristallisant l'être dans une
assurance qui en fin de compte est une croyance plus qu'une véritable
compréhension qui mène à la vérité.
Ici le doute n’est d’aucune utilité et
n’est pas condition de l’assurance au sens où il peut s’agir de croyances
qui semblent baliser l’itinéraire d’une personne dans sa vie.
Il s'agira donc de montrer dans un premier temps, dans quelle mesure le
doute peut constituer une condition de l'assurance.
Dans un second
temps quelles sont les limites d’une telle position.
Et enfin si un
dépassement est possible.
I/Le doute comme méthode pour arriver à des certitudes
philosophiques.
»
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