Le devoir cours philosophie
Publié le 24/05/2023
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«
Le devoir
Thèses des philosophes : N’agissons-nous avec justice que parce
que nous y sommes contraints ? ou sommes-nous naturellement
justes ?
L’Homme est un être mu par ses désirs qui ne peut vivre en société que
contraint par les lois et l’éducation :
Thomas Hobbes : A l’état de nature, c’est la guerre de tous contre tous.
A l’état de nature, l’homme est mené par ses plaisirs et désirs visant à
maximiser son pouvoir.
Pour ainsi montrer sa puissance, il convient
d’augmenter sa force physique, sa richesse, sa réputation, son éloquence,
sa position sociale ; ce sont les facteurs de pouvoir.
La principale activité à
l’état de nature est donc d’acquérir un maximum de ces facteurs de
pouvoir.
A l’état de nature, il existe des relations sociales or le besoin de
fréquenter les autres n’est que pour les dominer et les instrumentaliser.
L’individu n’est donc pas nécessairement agressif mais il vit dans la
crainte et est susceptible d’être violent par peur de l’agression.
On est en
situation de rivalité permanente.
Pour être riche, il faut appauvrir l’autre,
ce qu’on a c’est ce que l’autre n’a pas.
Dans cette perspective, cette
conception de l’Humain, seule la contrainte des lois permet à la société
d’exister.
En effet, l’individu ne respecte la vie et les biens d’autrui que
sous la menace d’une sanction.
La prise en compte d’autrui dans nos
actions n’est pas naturelle, elle n’est qu’artificielle (inventé par l’Homme).
Sigmund Freud : Ce qu’on appelle « conscience morale » n’est que
l’intériorisation d’interdits pendant l’enfance.
L’enfant, à la naissance, est un être amoral (il ne cherche pas à faire du
mal aux autres mais n’a aucune notion de respect d’autrui de son intégrité
physique et de ses biens).
Cet enfant est guidé par me « principe de
plaisir », car l’être humain est avant tout un être de pulsion.
Ses parents
lui posent alors des interdits (frapper son camarade, insulter des gens…).
De cette façon, les parents montrent à l’enfant leur amour pour lui.
Lorsqu’il enfreint un interdit, ils le punissent.
L’enfant interprète cela
comme une perte de leur amour.
Pour éviter ça à l’avenir, il reste dans les
limites de ce qui est autorisé.
Avec le temps, les interdits ne semblent
plus provenir de l’extérieur (des parents) mais de l’intérieur de soi-même
(intériorisation).
Freud appelle cela le « surmoi ».
C’est comme une petite
voix en nous qui nous dit ce qui est interdit.
Mais comment expliquer le
sentiment de culpabilité ressenti par l’adulte ? Il provient de l’angoisse de
perdre l’amour de l’autre, cette angoisse que ressentait l’enfant quand il
était puni ou grondé.
L’Homme n’est donc naturellement pas sociable ; sa sociabilité nécessite
une forme de « dressage » par la société, qui consiste dans une scission
du moi entre une instance qui reste pulsionnelle et une instance qui
impose les interdits.
Il n’y aurait donc rien dans la nature de l’Homme le poussant vers la prise
en compte de l’intérêt d’autrui.
Mais nous sommes naturellement portés à l’impartialité par notre raison et
nos sentiments
Adam Smith : Nous sommes portés à l’impartialité par la sympathie.
Pour Smith, il se produit un phénomène en deux temps.
Les émotions
(joie, souffrance, tristesse) se communiquent d’un individu à l’autre (dans
une société).
Cela se produit par l’imagination : quand on voit quelqu’un
se faire secourir, on s’imagine à sa place et on ressent la gratitude que la
personne ressent vis-à-vis de son bienfaiteur.
Ce transfert a lieu via une
identification, l’autre est perçu comme un « autre moi ».
La sympathie est
donc ce qui nous met en communication avec autrui.
Avec ce seul
phénomène de la sympathie, l’individu ne devient pas impartial (ne pas
favoriser ou préférer un individu à un autre) mais échange....
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