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Le développement technique met-il l'homme en contraction avec la nature ?

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« Définition des termes du sujet: CONTRADICTION: (1) Fait de soutenir en même temps une chose et son contraire.

(2) En logique, incompatibilité entre deux propositions qui s'excluent mutuellement (exemple : « il pleut » et « il ne pleut pas »).

(3) Principe de noncontradiction (parfois appelé principe de contradiction) : en logique, principe selon lequel il est impossible que le même attribut appartienne et n'appartienne pas en même temps au même sujet. HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ».

Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. TECHNIQUE Tout ensemble de procédés pour produire un résultat utile.

La technique moderne s'appuie sur la science; mais elle s'en distingue puisque la science est un effort pour expliquer ce qui existe tandis que la technique cherche à produire ce qu'on souhaite qui soit — qui n'est pas.

La technique peut se définir comme un vouloir, incarné en un pouvoir par l'intermédiaire d'un savoir. Comme adjectif: par opposition à esthétique, qui concerne des procédés susceptibles d'être développés et transmis, et non des dons ou capacités innées. NATURE : 1° L'inné par opposition à l'acquis (nature opposée à culture, ou chez les anthropologues anglo-saxons nature opposée à nurture); 2° Essence, ensemble des propriétés qui caractérisent un objet ou un être (la nature de l'homme par exemple); 3° L'ensemble des phénomènes matériels, liés entre eux par des lois scientifiques.

En ce sens, le naturel peut s'opposer au surnaturel qui désigne une intervention transcendante de la divinité; 4° Spinoza distingue la nature naturante, c'est-àdire la substance infinie et la nature naturée, les divers modes par lesquels s'exprime cette substance.

Le mot nature est ambigu.

Le naturalisme du xviiie siècle par exemple est contradictoire.

D'une part son épistémologie réduit la nature à un mécanisme (des faits soumis à des lois nécessaires) indifférent aux valeurs humaines.

D'autre part, sa morale prétend se fonder sur la nature, c'est-à-dire sur des tendances spontanées, supposées bonnes; la nature devient alors la MèreNature, une sorte de providence bienveillante. Développement: extension, progrès, croissance. [Introduction] L'invention, puis l'accroissement et le perfectionnement des techniques, comprises comme ensemble de procédés transmissibles permettant de reproduire des fins utiles, a incontestablement permis à l'homme de rompre avec la nature et de s'affirmer comme être pensant. Mais en faisant prévaloir les moyens sur la fin et en déchargeant l'homme de la peine de faire et parfois de penser, le développement technique ne finit-il pas par se retourner contre son intention première ? Ne finit-il pas par asservir le vivant et aliéner l'homme ? L'enjeu de ce questionnement est de savoir dans quelle mesure le développement technique permet à l'homme de vivre en harmonie avec la nature et de développer ses qualités d'homme. [I.

L'avènement et le perfectionnement de la technique marquent la sortie de l'homme de l'état de nature ] [1.

La technique comme arrachement au règne naturel] La technique, telle qu'on l'a définie plus haut, suppose un arrachement au règne naturel au sens où elle manifeste une pensée guidant un savoir-faire.

Elle signale donc l'avènement de l'être humain conscient, et une rupture par rapport au règne animal et instinctif : « Ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille le plus experte, c'est qu'il construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche.

Le résultat auquel le travailleur aboutit préexiste idéalement dans l'imagination du travailleur [on pourrait dire aussi : " du technicien "] » (Marx, Le Capital, I, 7). [2.

La technique comme maîtrise de la nature] En outre, le développement technique rend l'homme capable de maîtriser voire de contrarier le cours naturel des choses.

L'homme peut construire une digue pour éviter une crue, administrer un remède ou opérer chirurgicalement pour guérir une maladie. C'est ce que Descartes nomme se rendre « comme maître et possesseur de la nature ».

Et il s'agit bien d'une «contradiction », puisque le développement autonome des choses est enrayé au profit de l'homme. Dans ces deux cas, la « contradiction » s'avère à la fois nécessaire et positive.

Car elle manifeste la spécificité et la grandeur de l'être humain.

Sans le développement technique, l'on resterait asservi au déterminisme physique et à la dictature de l'instinct. Mais à trop insister sur les moyens au détriment des fins, et à trop considérer autrui au sens large (les choses comme les êtres vivants et humains) comme des moyens, ne finit-on pas par entrer en conflit avec la nature physique et humaine ?. »

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