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Le désir est-il l'expression d'un manque?

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« Analyse du sujet : Désir : Le désir peut s'entendre en deux sens : un sens négatif tout d'abord où les désirs signalent le manque de quelque chose ; en un sens plus positif, le désir est comme le moteur des actions humaines.

On peut noter que le désir conçu comme manque implique une multiplicité, où chaque désir succède à la satisfaction du précédent.

À l'inverse, le désir conçu comme force créatrice, appétit pour la vie est unique. Manque : La psychanalyse (notamment sous l'influence de Lacan) a montrée qu'il fallait distinguer dans le manque réel du manque symbolique.

Ainsi alors que le manque réel marque une nécessité matérielle de se procurer un objet, comme un besoin en quelque sorte, le manque symbolique marque l'absence d'un objet toujours perdu et dont on ne connaît pas exactement les déterminations et que l'on recherche partout pourtant. Problématisation : Nous nous interrogeons sur le désir et sa détermination par la notion de manque.

Le désir n'est-il que l'expression d'un manque ? En première analyse, le désir ne nous apparaît-il pas, par essence, comme un manque ? Si sans doute, nous désirons l'objet dont l'absence nous attriste.

Mais cet objet obtenu cessons nous pour autant de désirer ? Non, parce que l'objet de notre désir ne peut nous satisfaire que momentanément.

Ne serait-ce dès lors que notre désir n'est pas tendu en soi vers un objet réel ? Dès lors le manque, en tant qu'il est réel, semblerait ne plus définir le mieux le désir.

Mais cependant, ne pourrait on envisager avec la psychanalyse que le désir ne se contente pas de nous signaler un manque réel, comme le fait par exemple un besoin, mais nous signal un manque symbolique qui renvoie à l'incomplétude essentielle qui caractérise notre existence ? C'est ce que nous tenterons de comprendre en dernier lieu. Proposition de Plan : 1 .

Le désir est par essence le signal du manque d'un objet réel. a) Le désir est l'expression d'un manque.

Nous désirons des objets que nous ne possédons pas effectivement sinon nous ne les désirerions plus. b) Quand l'objet est obtenu le désir s'apaise, la paix intérieure semble pouvoir advenir.

Ce qui semble nous amener à penser que le désir signal bien un manque Problème : Le désir semble en apparence sans fin.

La satisfaction d'un désir aboutit à une forme de paix intérieure mais pour combien de temps ? N'observe-t-on pas que l'objet du désir est bien souvent comme « addictif » ? Pour celui qui le désir il est comme une drogue, il doit toujours y revenir pour parvenir à un semblant de paix et de satisfaction jusqu'au jour où la possession de l'objet ne suffit plus...

S'abandonner au désir est semble-t-il comme tenter de remplir le tonneau des danaïdes, une activité sans fin toujours à recommencer et à laquelle l'homme pourrait bien passer sa vie.

Comment, dans ces conditions, considérer que le désir n'est que l'expression d'un manque réel ? IL semble ne pouvoir trouver sa fin dans l'obtention d'un objet réel... Transition : Ne serait-ce alors que le désir n'est pas uniquement l'expression d'un manque ? 2 .

Le désir ne meurt pas avec la satisfaction du manque : il est l'expression d'autre chose de plus profond. a) Dans la satisfaction le désir ne meurt pas.

Il renaît sous une autre forme.

Dès que l'objet, auquel le désir semble être attaché, est obtenu soit on est poussé par le désir à le rechercher à nouveau soit on est poussé vers un autre. b) Il semble donc que l'objet qui paraît réellement manquant, auquel notre désir est attaché ne soit qu'un dérivatif non-adéquat à une inclination plus profonde. c) Le désir survit à sa satisfaction, il change de forme, il change d'objet, il peut même pousser l'homme à rechercher un objet qui en soi est contradictoire avec sa nature ou ses désirs passés. Transition : Comment comprendre dès lors le désir ? 3 .

Le désir nous signal l'incomplétude de notre existence et la nécessité d'exiger toujours plus et mieux de notre vie. a) Si nous satisfaisons un désir, un autre prend le relais, nous sommes même parfois tiraillés entre plusieurs désirs contradictoires.

Le désir ne peut donc être un manque si par là l'on entend uniquement la recherche d'une satisfaction nécessaire et sans laquelle nous ne pourrions vivre ou continuer d'exister : le désir n'est pas un besoin (j'ai besoin de manger mais je désir manger une côte de boeuf...) b) Le désir est bien l'expression d'un manque mais ce manque ne fait pas signe à un objet réel précis.

Ce manque est uniquement symbolique : nous hommes, êtres de désirs nous manquons de manière essentielle.

Notre condition est d'être condamné à ne pas être en prise directe avec notre nature, avec ce qui nous permettrai d'être pleinement nous-mêmes, nous sommes déconnectés de cette nature par le langage, par le symbole. c) Nous essayons pourtant de l'exprimer dans le monde justement par l'intermédiaire de ce symbole par lequel nous pensons, alors même que c'est impossible parce que le symbole ne peut que symboliser...

Nos désirs sont donc les expressions symboliques de ce manque essentiel à notre espèce, expressions toujours imparfaites qui ne peuvent nous procurer que des objets réels imparfaits et des satisfactions imparfaites et fugaces. d) Le désir est donc l'expression d'un manque symbolique, disons le autrement, le désir est en nous l'expression, le signe, le symbole de notre nature manquante, il est pour nous une force positive et vitale qui nous pousse sans cesse à rechercher toujours le « mieux », et toujours nous surpasser.... »

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