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Le désir est-il le propre de l'homme ?

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« Termes du sujet: HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ».

Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. DÉSIR : Tension vers un objet que l'on se représente comme source possible de satisfaction ou de plaisir.

Comme objet, c'est ce à quoi nous aspirons; comme acte, c'est cette aspiration même. Le désir se distingue de la volonté, qui n'est pas un simple mouvement mais une organisation réfléchie de moyens en vue d'une fin.

Le désir peut aller sans ou contre la volonté (un désir, par exemple, que je sais interdit et que je ne veux pas réaliser); la volonté peut aller sans le désir (la volonté d'ingurgiter un médicament quand, pourtant, je ne le désire pas). Finalement, on peut dire que vouloir, c'est désirer au point d'agir effectivement pour atteindre ce qu'on désire.

Ce qu'on veut, c'est toujours ce qu'on fait, de même que ce qu'on fait, c'est toujours ce qu'on veut.

On peut finalement considérer la volonté comme une espèce de désir, c'est-à-dire comme le désir dont la satisfaction dépend de nous. Une tendance ni instinctive, ni volontaire Le désir peut être défini comme une tendance orientant l'homme vers la possession d'un objet conçu comme source de satisfaction.

Le désir se distingue de deux autres tendances : 1) l'instinct, qui, par des actes prédéterminés, porte tout vivant vers l'immédiate conservation de sa vie ; 2) la volonté, qui, appuyée sur la réflexion rationnelle, détermine l'homme à agir d'une certaine manière.

Le désir semble donc se détacher à la fois de la nature instinctive et de la raison orientant la volonté. L'imaginaire et l'affectivité Le désir relève plutôt de l'imagination et de l'affectivité : il se déploie dans l'imaginaire et joue avec le possible ; il tire son énergie de cette part sensible de notre être par laquelle tout attachement se produit.

Le désir est en ce sens la tendance par laquelle l'homme se déprend de la nature et de tout ce qu'elle nous signale comme nécessaire à la vie (les besoins), pour élaborer un objet absent, manquant, fruit de sa liberté créatrice. Le désir est-il l'anti-besoin ? Dans le désir, l'homme ne se donne-t-il pas alors un objet dont il n'a nul besoin, – mais par lequel il produit et invente son humanité ? Il semble y avoir une rupture radicale entre désir et instinct ou entre désir et besoin. Cependant, cette rupture peut être contestée : le désir n'est-il pas, au fond, la représentation consciente d'une pulsion naturelle visant à perpétuer la vie ? Ne procède-t-il pas malgré tout du besoin ? La réponse de Bachelard Le désir s'oppose au besoin et définit l'homme " La conquête du superflu donne une excitation spirituelle plus grande que la conquête du nécessaire.

L'homme est une création du désir, non pas une création du besoin.

" Gaston Bachelard, Psychanalyse du feu (1949), II. Problématique Le désir est-il naturel ou culturel ? Et le superflu est- il inessentiel ? Explication Le désir (faussement) identifié au besoin Une vision naturaliste du désir tendrait à le réduire à une tendance consciente, orientée vers les objets nécessaires à notre nature.

Désirer ne serait alors rien d'autre que chercher à accomplir ce que le besoin exige, et le plaisir que l'homme prend à désirer et à satisfaire ses désirs viendrait de ce qu'il perpétue sa vie et rétablit en lui ce qui se déséquilibre.

Gaston Bachelard s'inscrit précisément en faux contre cet alignement du désir sur le besoin. Le culturel dépasse le naturel. »

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