Le désir de reconnaissance de l'homme par l'homme
Extrait du document
«
Termes du sujet:
HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens («
homme sage »).
• Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique
».
Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature
l'aurait pourvu du langage.
DÉSIR : Tension vers un objet que l'on se représente comme source possible de satisfaction ou de plaisir.
Comme
objet, c'est ce à quoi nous aspirons; comme acte, c'est cette aspiration même.
Le désir se distingue de la volonté, qui n'est pas un simple mouvement mais une organisation réfléchie de moyens en
vue d'une fin.
Le désir peut aller sans ou contre la volonté (un désir, par exemple, que je sais interdit et que je ne
veux pas réaliser); la volonté peut aller sans le désir (la volonté d'ingurgiter un médicament quand, pourtant, je ne
le désire pas).
Finalement, on peut dire que vouloir, c'est désirer au point d'agir effectivement pour atteindre ce qu'on désire.
Ce
qu'on veut, c'est toujours ce qu'on fait, de même que ce qu'on fait, c'est toujours ce qu'on veut.
On peut
finalement considérer la volonté comme une espèce de désir, c'est-à-dire comme le désir dont la satisfaction
dépend de nous.
Hegel reconnaît que le désir est destructeur, qu'il se porte sur la multiplicité
des objets sensibles en tant qu'ils sont susceptibles d'apporter la satisfaction.
Mais, contrairement à Platon, Hegel pense que le désir n'a pas à être réprimé
ou maîtrisé par la raison car la dialectique même du désir conduit à son propre
dépassement.
En effet, à voir renaître le désir et à ne pouvoir le satisfaire
définitivement, le sujet réalise que ce n'est pas dans la consommation de
l'objet que consiste son véritable but, mais bien plutôt dans la reconnaissance
de soi par une autre conscience de soi.
C'est seulement lorsque je pose
l'Autre comme figure indépendante et libre que je peux me ressaisir.
Je
n'existe que moyennant mon rapport à l'autre et réciproquement.
Le désir ne
prend son sens que dans la reconnaissance de l'autre par moi-même et de
moi-même par l'autre : « Ils se reconnaissent comme se reconnaissant
réciproquement » (Phénoménologie de l'esprit).
Le désir ouvre donc sur
l'intersubjectivité.
Il prend ainsi une autre signification et n'est plus
simplement rapport égoïste à soi, il est également position de l'autre.
• Le désir est ce rien qui nous meut
Pour Lacan, le désir est « un rapport d'être à manque » : « ce n'est pas
manque de ceci ou manque de cela, mais manque d'être par quoi l'être existe
».
Le désir est donc désir de « rien de nommable ».
Et il est aussi en même
temps à la source de toute espèce d'animation.
C'est en effet dans la
poursuite de « cet au-delà qui n'est rien » que l'être humain parvient à se situer dans le monde des objets.
Dans ce
manque d'être, « il s'aperçoit que l'être lui manque, et que l'être est là, dans toutes les choses qui ne savent pas
être » et « il s'imagine, lui, comme un objet de plus, car il ne voit pas d'autre différence ».
Il dit : « Moi, je suis celui
qui sait que je suis ».
Malheureusement s'il sait peut-être qu'il est, il ne sait absolument rien de ce qu'il est..
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