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LE CONGO-BRAZZAVILLE AU XXe SIÈCLE

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Né d'expéditions coloniales des années 1880, le territoire du Congo-Brazzaville voit, après la Première Guerre mondiale, le surgissement d'un nationalisme, puis, après 1945, la formation d'une scène politique locale. Les trente années qui suivent la proclamation d'un État indépendant (1960) correspondent à une succession de régimes autoritaires. La tentative de libéralisation politique ouverte en 1990 a été sabordée par la classe politique avec l'assentiment des réseaux d'influence étrangers qui pèsent sur le pays.

« LE CONGOBRAZZAVILLE AU XXe SIÈCLE Né d'expéditions coloniales des années 1880, le territoire du Congo-Brazzaville voit, après la Première Guerre mondiale, le surgissement d'un nationalisme, puis, après 1945, la formation d'une scène politique locale.

Les trente années qui suivent la proclamation d'un État indépendant (1960) correspondent à une succession de régimes autoritaires. La tentative de libéralisation politique ouverte en 1990 a été sabordée par la classe politique avec l'assentiment des réseaux d'influence étrangers qui pèsent sur le pays. Au début du siècle, la colonie du Moyen-Congo est livrée à de grandes compagnies concessionnaires dont les exactions conduisent à la réduction des emprises en 1911.

La construction d'une ligne de chemin de fer reliant Brazzaville à la côte, entre 1921 et 1934, désenclave le territoire.

Alors que les dernières résistances armées à l'occupation se sont éteintes, une nouvelle forme de contestation apparaît à travers des mouvements messianiques dont le plus célèbre est celui d'André Matswa, mort en prison en 1942.

À partir de 1945, les nouvelles institutions de l'Union française ouvrent la voie à une vie politique locale mouvementée.

L'épisode le plus violent provoque une centaine de morts à Brazzaville en janvier 1959 lors d'émeutes qui opposent deux partis et deux groupes ethniques. La proclamation de l'indépendance produit un élan avec l'ouverture de perspectives de carrières inespérées pour la nouvelle élite et aussi une répartition plus équitable des ressources pour l'ensemble de la population.

Cependant, le premier président, Fulbert Youlou, est renversé le 15 août 1963 par une insurrection.

La radicalisation des luttes pour le pouvoir s'exprime dès lors dans la rhétorique de la révolution sous la Présidence d'Alphonse Massemba-Débat, tandis que Pascal Lissouba, Premier ministre de 1964 à 1966, introduit officiellement la référence au marxisme.

En 1968, les militaires, menés par le capitaine Marien Ngouabi, s'emparent du pouvoir.

Ils le garderont jusqu'en 1991.

M.

Ngouabi maintient l'orientation « révolutionnaire » et un nouveau parti unique est créé, le Parti congolais du travail (PCT), qui assure une composante civile et offre, par ses « organisations de masses », une assise dans la population en même temps qu'un outil de contrôle social et de répression.

En 1977, M.

Ngouabi est assassiné.

Jacques Joachim Yhombi Opango lui succède puis est renversé, en 1979, par le colonel Denis Sassou Nguesso (1943-). À partir de 1989, le régime est fortement contesté ; d'abord de l'intérieur de l'appareil, puis par de vastes mobilisations populaires.

À la fin de 1990, D.

Sassou Nguesso, abandonné par la majorité de ses soutiens dans l'armée et le Parti, opte pour une stratégie plus souple et laisse se dérouler une transition au multipartisme qu'il ne peut plus enrayer.

Après une « conférence nationale » dénonçant les tares du régime déchu et de son chef, des élections pourvoient à la mise en place des autorités du nouveau régime démocratique. Battu au premier tour, D.

Sassou Nguesso appelle à voter au second pour P.

Lissouba, qui est élu à la Présidence le 20 août 1992. Cependant, deux mois plus tard, il rejoint l'opposition dirigée par Bernard Kolélas, privant P.

Lissouba d'une majorité de gouvernement et déplaçant le combat dans la rue.

Durant le mandat de P.

Lissouba, les phases de guerre civile alternent avec des périodes de paix armée.

Sa Présidence se termine en octobre 1997, par la victoire militaire des forces de D.

Sassou Nguesso appuyées par l'armée angolaise.

Malgré les massacres à caractère génocidaire qu'il a laissé se déchaîner sur les populations du Sud, surtout à la fin de 1998, le général D.

Sassou Nguesso, fort de solides appuis extérieurs, est parvenu à se faire admettre de nouveau sur la scène internationale.. »

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