Le concept de raison ?
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«
Introduction
Dans le cadre de notre étude de la raison et du réel, nous allons développer le concept de raison et de rationalisme.
Nous verrons dans un premier temps, la notion du principe d'identité, le principe de raison suffisante en second lieu
et enfin nous conclurons notre analyse sur la formulation du principe d'universelle intelligibilité, autre façon de
nommer la raison suffisante.
Nous verrons en quoi et comment le principe de raison suffisante vaut comme principe
explicatif pouvant rendre compte de chaque chose et ne laissant aucune place au hasard.
Le principe d'identité
Le même n'est il que le même? L'identique s'oppose à l'égal avec soi mais il n'y a d'égal que là où il y a plusieurs
choses.
Si le prédicat est inclus dans le sujet, il ne dit rien, dans le cas inverse, il ajoute quelque chose.
Lalande
affirme que le principe d'identité est la pierre angulaire de la pensée car il déclare la supériorité du même sur l'autre,
il est dans les formules constituées, c'est la raison constituante.
Le principe d'identité sous-tend la volonté
d'identifier.
Le principe d'identité répond à l'exigence mentale de gnoséologie.
L'idée rationnelle est d'arriver au
maximum d'identification.
Par opposition, Leibniz affirme que la raison exige le divers, la diversification, la prolifération
du divers.
Meyerson voit dans la science autre chose qu'un suivi des rapports sur la base d'observations mais il voit
la rationalité du réel qui s'opère à partir d'une identification.
La causalité est une autre forme de l'identité qui est
imposée à la raison.
Le besoin d'identification est vu comme un prolongement du principe d'identité.
Le principe de raison suffisante
Aristote disait, « la nature ne fait rien sans motif » et Descartes dans le même esprit ajoute, « aucune chose dont
on ne puisse chercher la cause efficiente ou si elle n'en a pas demandé pourquoi ».
C'et la préfiguration du principe
de raison suffisante.
Ainsi il y aurait une cause pour chaque chose.
Spinoza nous dit « j'entends par cause de soi ce
dont l'essence englobe l'existence ».
Le principe de raison suffisante suppose l'exigence de la raison, c'est la double
forme de la raison, l'aspect interne et externe, l'existence ou la non existence.
Rien n'échappe à la juridiction du
principe de raison pas plus le non être que l'être.
La causalité domine, il y a un enchaînement universel des causes
et des effets dans la nature, tout est suspendu à l'intelligibilité.
La cause de soi va s'exprimer dans l'univers des
choses.
La cause de soi est l'hypostase du principe de raison.
C'est à partir de la définition de la cause de soi que
Dieu va pouvoir être défini par Spinoza comme être absolument infini, c'est-à-dire, comme substance permanente
douée d'une infinité d'attributs.
Mais ce que la raison ajoute à la cause et la cause à la raison, il est nécessaire de
le préciser.
La raison ajoute à la puissance de la substance, la régulation interne qui l'oriente et la constitue, elle
devient puissance de l'être capable de se déterminer.
La cause et la raison passent l'une dans l'autre.
L'essence de
Spinoza est spontanéité affirmative appelée conatus.
L'être est raison et cause.
On peut à présent rendre compte
de tout.
La formulation du principe de raison suffisante
Leibniz ouvre son système philosophique en mettant en avant la substance, là où Leibniz commence par la
substance, Descartes commence par l'esprit et Spinoza par Dieu.
C'est avec Leibniz que le principe est formulé.
Il
faut rendre compte des choses par une raison qui puisse déterminer pourquoi une chose est ainsi plutôt
qu'autrement.
Rien n'arrive sans que soit possible de rendre une raison qui suffise pour déterminer pourquoi il en est
ainsi et pas autrement.
Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien? Car le rien est plus simple et plus facile que
quelque chose.
Supposons que ces choses doivent exister, il est nécessaire de rendre raison, à savoir, pourquoi
elles doivent exister.
Il faut rendre compte de la raison suffisante de l'existence de l'univers.
Il est nécessaire qu'elle
soit hors de cette suite des choses contingentes et se trouve dans une substance qui est en soi la cause sinon on
n'aurait pas de raison suffisante.
C'est par ce principe que l'élévation vers la métaphysique est possible.
La question
métaphysique n'est pas à elle-même son propre fondement.
Il n'y a pas d'énonciation vraie ou existante sans qu'il y
ait une raison suffisante.
Leibniz affirme que « nos raisonnements sont fondés sur deux grands principes, le principe
de contradiction et le principe de raison suffisante ».
Ce principe de raison suffisante nous permet ainsi de rendre compte de tout, cela signifie que la raison peut tout
comprendre.
Ce principe vaudrait donc comme un principe explicatif, il est aussi appelé, le principe d'universelle
intelligibilité, il nous faut toutefois admettre qu'il admet quelques variétés.
Nous savons que tout est explicable et
qu'ainsi l'intelligibilité est fondée, cela détruit la contingence et nous tourne vers une connaissance nécessaire et
universelle.
Il n'y a plus de hasard, tout s'explique.
Nous sommes au cœur du rationalisme car pour que tout soit
intelligible, il faut qu'il y ait pour toute chose une raison suffisante.
»
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