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Le cinéma est-il un art

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« Le cinéma est-il un art ? La première projection cinématographique date du 28 décembre 1895 au Salon indien du Grand C afé, boulevard des Capucines et ce grâce aux frères Lumière.

C'est avec de grands réalisateurs comme George Méliès ou encore Griffith et Dreyer que les règles du langage cinématographique voient le jour pour permettre au cinéma de se développer et d'acquérir une place importante dans notre société et dans la sphère de l'art.

Tout comme la peinture, le théâtre, on voit rapidement apparaître des critiques spécialisés dans le cinéma : Ricciotto C anudo est l'un des premiers critiques qui en 1911 publie un livre dans lequel il qualifie le cinéma de « 7 ème art » car celui-ci réalise la synthèse des « arts de l'espace » (architecture, peinture et sculpture) et des « arts du temps » (musique et danse) et se place donc après ces derniers en y ajoutant la poésie.

Néanmoins, bien que Canudo ait mis cette expression au goût du jour on peut se demander si le cinéma mérite cette appellation et s'il doit vraiment se positionner dans le classement des catégories artistiques.

Car si on peut voir dans l'œuvre cinématographique une synthèse des autres arts, sa tâche est-elle véritablement artistique ou répond-telle a une simple attente distractive ? En d'autres termes, le cinéma est-il un art ? I : le 7ème art : le cinéma : Ricciotto Canudo, écrit un premier manifeste sur le 6 ème art puis revoit ce texte pour fournir sa thèse du cinéma comme 7 ème art, assurant la fusion de tous les autres et pouvant ainsi se nommer « art total ».

En effet, il met en avant la réunion de l'art plastique qui arrête les formes (peinture, architecture, sculpture) avec la pulsion rythmique qui évolue dans le temps (musique, danse, poésie). D'autres critiques s'opposent à cette conception mais elle demeure néanmoins la plus rependue et la plus accepter populairement. Comme la peinture, le cinéma cherche son propre langage, ces propres formes d'expression : c'est le montage qui en donne les prémices.

Le cinématographe qui commence avec le cinéma muet adopte ce langage : c'est la première fois que la réalité peut être rendue en mouvement, que l'on peut retranscrire le réel et le donner à voir autrement que par l'image figée de la photographie.

Vient ensuite le cinéma parlant et à partir de là, le cinéma va connaître un essor considérable.

C omme nous l'avons dit, le cinéma peut être considéré comme la fusion des autres arts parce qu'il porte en lui ces arts : c'est un tableau en mouvement sur lequel peut se mêler musique, danse (…) et poésie…Tous les arts peuvent se faire voir dans un film.

La comédie musicale est l'exemple le plus prégnant : c'est à la fois, musique, danse, chant, de véritables tableaux artistiques qui se déploient sur la pellicule.

Cependant, si le cinéma manie, et ce de mieux en mieux, tous les arts pour n'en faire qu'un, nous ne pouvons le considérer comme art seulement en considérant les attentes du public à qui il est destiné.

Les spectateurs viennent-ils contempler une œuvre d'art ou plutôt s'évader un moment de leur quotidienneté, c'est-à-dire se divertir ? II : le cinéma est un divertissement Les spectateurs vont avant tout au cinéma pour se changer les idées comme nous pourrions le faire en lisant un livre ou aller au théâtre.

C'est une manière de s'évader, d'oublier sa propre vie pour se laisser aller dans celle de l'autre, dans les histoires d'autrui pour peut être mieux se reconnaître ensuite.

Tout comme le théâtre, le cinéma porte en lui le processus de l'identification.

En allant au cinéma, nous nous identifions parfois aux personnages : cette expérience nous permet de mieux être ensuite dans notre propre réalité, de la considérer de manière différente et de mieux l'appréhender.

Mais, cette projection se fait de manière inconsciente, nous n'allons pas forcément au cinéma dans cette attention car l'attention première est de se divertir.

Ainsi, si nous prenons les autres divertissements en comparaison du cinéma, nous ne pouvons dire qu'un divertissement est d'essence artistique.

Récemment le film « bienvenue chez les ch'tis » de Dany Boon fait fureur au box office.

Pourquoi un tel engouement ? Certes, ce n'est certainement pas pour avoir une leçon sur le nord de la France : il s'agit de répondre au besoin de se divertir, de rire, de sourire du genre humain. Toutefois, nous devons distinguer différents styles de films pour pouvoir certifier que le cinéma n'est pas que divertissement.

Nous pouvons tout de même entrevoir dans tout film divertissant une part d'art : un film peut être à la fois divertissant et artistique. III : le cinéma : un divertissement artistique. Si nous allons au théâtre ou lisons un livre comme nous allons au cinéma, n'est ce pas ce divertir de manière artistique dans tous les cas ? Nous n'allons pas au cinéma comme nous décidons de jouer au ballon.

C'est à la fois la recherche de l'évasion, du divertissement mais de manière esthétique.

Nous divertir par la beauté.

S'il existe des remises de prix, des grands noms qui se démarquent de l'industrie cinématographique c'est bien parce que des maîtres, des chefs d'œuvres atteignent une place à part.

C ette place peut être gagnée par des films, des réalisateurs qui allient à la fois le côté artistique et essaient de répondre aux attentes des spectateurs.

Ils utilisent le langage cinématographique mais apportent leur univers, leur vision du monde, de l'homme tout comme pourrait le faire un écrivain ou un peintre.

Les films de Wong Kar Wai sont un bel exemple : dans le film le plus connu du cinéaste « in the mood for love », nous pouvons à la fois apprécier la belle histoire d'amour entre les protagonistes mais aussi la touche esthétique particulière à Wong Kar Wai avec l'utilisation du langage cinématographique mais avec sa sensibilité propre. Conclusion : Tout comme le théâtre, le cinéma est un art du spectacle vivant à la différente qu'il n'est pas donné à voir dans le même réel : il est retranscrit sur la toile et la caméra ne tourne pas en continue face à l'évolution de la narration dans ce que l'on appelle « le tourné monté ».

Pour que la narration tienne en 1h30 moyenne, le cinéma a recourt au montage.

Mais, cette différence qui n'est pas moindre n'en fait pas pour autant une forme d'expression à part de la sphère artistique.

Le cinéma n'est pas qu'une technique pour produire du divertissement : c'est un art qui se sert d'une technique pour produire une œuvre artistique qui divertie.

De cette manière, le cinéma peut être perçu comme un art.

C ependant, comme dans tous champs artistiques, il y a de plus ou moins bonnes œuvres qui servent ou desservent l'art.

Si parfois on peut se demander si les films ne sont pas de purs objets commerciaux c'est parce que les réalisateurs de ces films en oublient la dimension artistique tout comme on pourrait retrouver la même dérive dans d'autres arts bien qu'ils ne sont pas identifiables de façon analogue. >>>> SECONDE CORRECTION: http://www.devoir-de-philosophie.com/passup-corriges-5461.html. »

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