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Le cas du président Schreber

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« PRESENTATION DE "LA LOGIQUE DE LA DECOUVERTE SCIENTIFIQUE" DE POPPER Ce premier ouvrage de Popper (1902-1994) est un grand classique de la philosophie des sciences du xxe siècle.

Ses positions épistémologiques ont d'abord paru inclassables par rapport aux grands blocs philosophiques de l'époque.

Ami des positivistes du Cercle de Vienne, lui-même formé à la physique et aux mathématiques, il partage leur enthousiasme pour la science physique de son temps (relativité, mécanique quantique) mais sans en tirer une critique radicale de la métaphysique, car la science et la métaphysique partagent un même rapport avec l'imagination intellectuelle. Impressionné par la psychanalyse et le marxisme, il les distingue pourtant radicalement de la vraie science, seule susceptible de s'exposer à la critique rationnelle. Sujet : "Il n'y a aucun doute que la prise de conscience que l'homme est un animal et que le désir de nous voir faire partie de la nature soient l'argument philosophique fondamental en faveur du déterminisme laplacien et de la théorie de la fermeture causale du Monde 1.

Je crois que la raison est juste; si la nature était entièrement déterministe, le royaume des activités humaines le serait aussi.

Il n'y aurait, en fait, aucune action, mais tout au plus l'apparence d'actions.

Mais l'argument opposé est également solide.

Si l'homme est libre, au moins en partie, la nature l'est aussi; et le Monde 1, physique, est ouvert.

Et il y a toutes les raisons de croire que l'homme est libre, du moins en partie.

Le point de vue opposé celui de Laplace mène à la prédestination.

Il conduit à l'idée que, il y a des billions d'années, les particules élémentaires du Monde 1 contenaient la poésie d'Homère, la philosophie de Platon et les symphonies de Beethoven, comme une graine contient la plante; il mène à l'idée que l'histoire humaine est prédestinée et, avec elle, toutes les manifestations de la créativité humaine.

Et la version de la théorie quantique est tout aussi mauvaise.

Elle fait de la créativité humaine une question de simple hasard.

Il y a sans doute un élément de hasard.

Cependant, la théorie selon laquelle la création d'oeuvres d'art ou de musique peut, en dernière analyse, être expliquée en termes de chimie ou de physique me paraît absurde. Dans la mesure où la création musicale peut être expliquée, elle doit l'être, au moins en partie, en faisant intervenir la structure, les lois et les contraintes internes qui jouent un rôle si important dans la musique et dans tous les phénomènes du Monde 3 - lois et contraintes dont l'assimilation et parfois le refus sont d'une très grande importance pour la créativité des musiciens. Ainsi, notre liberté, et surtout notre liberté de créer est soumise clairement aux restrictions des trois Mondes.

Si Beethoven, par quelque infortune, avait été sourd de naissance, il ne serait pas devenu compositeur.

En tant que compositeur, il soumit librement sa liberté d'inventer aux restrictions structurales du Monde 3.

Le Monde 3, autonome, fut celui où il fit ses découvertes les plus grandes et les plus authentiques, libre qu'il était de choisir son chemin, comme un explorateur dans l'Himalaya, mais étant aussi limité à la fois par le chemin choisi jusque-là et par les suggestions et les restrictions internes du nouveau monde ouvert qu'il était en train de découvrir." Popper Introduction : Dans ce texte, le thème abordé par l’auteur est celui de la compréhension scientifique de la liberté humaine.

Pour Popper, il existe une certaine forme de liberté humaine que l’on reconnaît dans les productions de l’esprit humain.

Le problème posé par la liberté humaine est que celle-ci est difficilement explicable par les sciences qui auront tendance à pencher soit du côté d’un déterminisme absolu, soit du côté d’un déterminisme appuyé par le hasard.

Popper essaye de dépasser ces deux conceptions en proposant une théorie plus forte de la liberté. Dans un premier temps, Popper va exposer deux thèses opposées souvent mises en avant lorsqu’on s’intéresse à ce sujet : celle du déterminisme absolu et celle de la liberté.

Dans un second temps, le philosophe va renvoyer ces deux théories dos à dos.

Enfin, dans un troisième temps, ce penseur va aborder sa propre théorie, dans laquelle il pose l’existence d’un mode de fonctionnement spécifique à celui des productions de l’esprit humain. Plan détaillé : 1.

Du début du texte jusqu’à « …l'homme est libre, du moins en partie.

» : Popper présente deux thèses opposées, celle du déterminisme absolu et celle de la liberté humaine. a) Du début du texte jusqu’à « …l'apparence d'actions.

» : Popper présente la théorie déterministe, qu’il qualifie de « laplacienne » en référence au savant Pierre-Simon Laplace.

Pour Laplace, il n’existe aucun hasard et tout effet est le résultat d’une cause.

En conséquence, qui connaît la cause connaîtra également l’effet.

Dans un tel système, les choses sont dites « déterminées », puisque rien ne peut échapper à ce déterminisme.

C’est à cela que fait référence la notion de « fermeture causale ».

Cette notion postule. »

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