Le bonheur - terminal
Publié le 20/04/2023
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Le bonheur
INTRODUCTION :
Désir = c’est une tendance spontanée (ça nait de soi même) et consciente (je
sais ce que je désire) vers une fin comme on l’a imaginé (on ne sait pas
forcement d’où ça vient).
Plaisir = état de contentement physique ou moral qu’engendre la satisfaction
d’un besoin ou d’un désir.
Le plaisir est physique, morale ou les deux.
Joie = sentiment très positif de courte durée qu’on ressent, soit quand un
désir est satisfait ou en voie de l’être, soit sans raison apparente.
On parle
alors de bonne humeur ou de gaieté.
Bonheur = état de satisfaction le plus intense, complet de tous nos désirs.
Le
bonheur est soit momentané (on parle alors d’ « instant de bonheur »), soit
durable.
Contentement = état de celui qui ne désir plus rien de plus car il a travaillé/
réduit ses désirs.
Béatitude = la félicité éternel de celui qui a vue Dieu.
C’est un état mêlé de
sérénité et d’euphorie.
Bien-être = état qu’on ressent quand on a aucune douleur, quand tous nos
besoins physiologiques sont satisfaits.
Remarque : le plaisir est partiel, c’est la satisfaction d’un besoin/ d’une
tendance alors que le bonheur est complet, c’est la satisfaction de tous nos
désirs, de tout notre être.
On dit qu’une personne heureuse est comblé (aucun
vide).
Le contentement est une satisfaction calme, c’est le but du sage alors que le
bonheur peut exister par des satisfactions vives voir violentes.
I/ LE BONHEUR CONSISTE-T-IL A SATISFAIRE TOUS SES DESIRS ?
1) LE PROBLEME :
En général, on pense que pour être heureux, il faut satisfaire tous ses désirs
ou au moins les principaux.
Dans notre vie, le but ultime est en général le
bonheur.
En général, on fait des choses pour obtenir une satisfaction et la
satisfaction ultime c’est le bonheur.
Il y a un rapport contradictoire entre le bonheur et le désir : être heureux c’est
souvent satisfaire ses désirs mais on remarque que les désirs sont aussi les sources
des malheurs les plus courants.
Déception ;
Frustration ;
Amertume ;
Caractère autodestructeur/ désirs nocifs.
2) L’ASCETISME ANTIQUE : LE CONTENTEMENT S’OBTIENT PAR LA MAITRISE DE
SES DESIRS :
Ascétisme = mode de vie dans lequel on a beaucoup de restriction volontaire.
De nos jours, les ascètes sont surtout des religieux (bouddhiste, catholique et
orthodoxe), des moines, des ermites… Aujourd’hui, les ascètes sont ceux qui
font volontairement le choix d’avoir une vie très simple et se restreint (vœux
de pauvreté, de chasteté, de silence).
Ascétisme est né dans la philosophie grecque et prône la maitrise de soi.
Selon les ascètes, pour être heureux, il ne faut pas satisfaire tous ses désirs,
au contraire.
Cela semble étrange de vouloir supprimer les désirs :
Parce que le désir semble spontané, donc incontrôlable ;
Parce qu’il parait difficile d’avoir un bonheur sans désir.
Mais les désirs occasionnent 4 types de peine :
1er malheur = la frustration : c’est la souffrance qu’on a d’avoir un désir et de ne pas
pouvoir le réaliser.
2ème malheur = la déception : c’est la souffrance qu’on éprouve de réaliser qu’un
désir ne nous satisfait pas autant qu’on l’espérait.
3ème malheur = l’amertume : c’est la souffrance qui nait à long terme avec
l’accumulation de déceptions et de frustrations.
Ex : quelqu’un de négatif, d’amer a surement été déçu et frustré.
Il ne croit plus aux
désirs.
4ème malheur = le désir nocif : quand on désir ce qui nous détruit.
Ex : cigarette ou relation toxique
Les philosophes grecs font aussi une critique en raison de la dégradation que
le désir peut engendrer.
Pourquoi un désir peut nous enlever notre dignité ?
- Le fait d’être contraint de satisfaire un désir peut être honteux.
Ex : fumer en cachette, se droguer, se jeter sur la nourriture.
- Certains de nos désirs peuvent nous amener à faire des choses honteuses.
Ex : voler des choses qu’on ne peut pas se procurer.
- La nature de certains désirs les rend honteux.
Ex : désir de manger à l’excès, obsession.
Les stoïciens nous disent : au fond, il n’y a qu’une seule cause de malheurs,
c’est le désir.
Chaque fois que je suis malheureux, c’est à cause de mes désirs.
Le désir est fondé sur le manque, on désir ce qu’on n’a pas ou ce qu’on craint de
perdre.
C’est aussi fondé sur l’imagination.
Imagination = faculté de se représenter un objet absent.
On peut ainsi imaginer
quelque chose qu’on ne connait pas à partir d’éléments qu’on connait.
Quand on désir, on ne considère pas la chose selon ses propriétés objectifs car on
ne l’a pas, on est forcé de se faire une image.
Donc au fond, le désir vient de nous
car il est construit par notre imagination quand je suis frustré et que j’en souffre,
JE suis la cause de mon malheur.
La meilleure manière de mettre fin à ce travail imagé, c’est de satisfaire rapidement
son désir.
On arrive au 2ème problème = la déception.
Il y a toujours un écart entre ce
qu’on espérait d’un objet et le fait de l’obtenir, ce qu’il en est réellement.
La
déception est inévitable, un objet possédé finit par nous décevoir.
Le risque le plus important est l’amertume qui est une lassitude de tout, une
noirceur quand on a accumulé trop de frustration et de déception.
La solution que préconise les stoïciens, c’est de supprimer la plupart de nos désir/
de vivre sans désir et sans espoir.
« Ne veuille pas que les choses arrivent comme tu veux, mais veuille qu’elles
arrivent comme elles arrivent et tu seras heureux » (Epictète)
Quand je veux plier les évènements à mes désirs, je vis dans mon imagination.
Si
je cesse de vouloir que les choses soit autrement qu’elles sont, je vis dans la réalité.
Vivre en stoïciens, c’est observer joyeusement toutes les réalités sans vouloir les
juger.
Il y a plusieurs objections :
- On reproche aux stoïciens d’être résignés les stoïciens répondent qu’il
n’est pas rationnel d’entrer en lutte avec les évènements.
- Il n’y a aucun sens à vivre comme un stoïciens et qu’ils vivent une vie sans
but toutes les philosophies ascétiques préconisent de supprimer les désires
courants mais pas tous.
On trouvera toujours la même chose dans le christianisme chez Pascal ou SaintAugustin.
Pascal comme d’autres philosophes a une doctrine d’amour pu = une
doctrine supérieur à toutes les autres et qui n’engendre aucune déception (Dieu).
L’idée de l’ascétisme est de supprimer les désirs pour laisser de la place à des
désirs toujours plus élevés.
Malgré les réserves qu’on a souvent contre le stoïcisme,
il n’existe pas d’autres manières de lutter contre un malheur que de supprimer un
désir.
Exemples d’exercices que faisaient les stoïciens pour supprimer des désirs :
- Se mettre volontairement dans une situation ou l’on éprouvera le désir en
s’étant donné des outils pour y résister à l’avance ;
- Tous les soirs, se remémorer sa journée et passer en revue les moments ou
on a réussi à supprimer un désir et à quel moment il apparait.
L’idée est de
gagner en savoir sur son désir ;
- L’entretien avec un stoïcien plus ancien pour se confier ;
- Accumuler les connaissances sur l’objet de son désir, plus on va le connaitre,
moins on va l’idéaliser ;
- Si le désir peut être satisfait, le satisfaire très vite, s’attendre à la déception,
en tirer les conséquences et être plus fort face aux désirs suivants ;
- Avoir une pensée strictement objective vis-à-vis de son désir.
3) L’HEDONISME : POUR VIVRE LE MIEUX POSSIBLE, IL FAUT POURSUIVRE SES
DESIRS ET LES MEILLEURS PLAISIR :
Hédonisme = ça vient du grecque « hédonè » qui veut dire plaisir.
C’est un
mode de vie dans lequel on place le plaisir au 1er rang.
Les hédonistes ne croient pas forcément au bonheur qu’ils jugent difficile à obtenir
comparé au plaisir qui semble plus facile à obtenir et plus évident.
les hédonistes font une distinction entre les plaisirs faibles et les plaisirs vifs
et intenses.
Ils disent qu’il ne faut pas poursuivre tous les désirs mais
seulement les plus importants.
Ex : plaisir faible = passer des heurs sur son écran (perte de temps)
Plaisir vifs = s’amuser avec ses amis
4) LA VIE DE L’HEDONISTE :
Platon, Gorgias « Le discours de Calliclès »
Calliclès un personnage qui intervient dans le dialogue Gorgias de Platon et qui va
défendre son mode de vie : l’hédonisme.
Il va dire que la vie de l’hédoniste est
difficile.
- 1ère difficulté : Il faut se laisser aller à ses désirs.
La plupart des personnes
ont tendance à brimer leurs désirs ou à les nier parce qu’ils en ont peur ou parce
qu’il déroge à la morale commune.
- 2ème difficulté : Il....
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