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Le Bonheur peut-il être la fin de notre action morale ?

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« Analyse du sujet : Du point de vue conceptuel : 1.

Bonheur : Le Bonheur est souvent défini comme la fin ultime de toute vie humaine : chaque homme le désire pour lui-même.

En ce sens il est éternel. Mais, il peut être aussi défini comme l'apaisement - par satisfaction (hédonisme) ou par négation (renoncement)) de tous les désirs de l'homme (ataraxie).

En ce sens il apparaît comme seulement momentané. Dans la perspective plus particulièrement religieuse, on distingue le bonheur terrestre du bonheur éternel appelé la béatitude. Le bonheur, enfin, est aussi synonyme de bonne fortune ou de chance. 2.

Action morale : L'action morale est celle qui est accomplie selon une conception du Bien en soi. -Selon la philosophie antique : Le Bien est le Bonheur (Eudémonisme).

L'action morale ou ici vertueuse est celle qui est accomplie en vue de l'ataraxie (paix intérieure).

Or, il y a, ne serait-ce que dans la philosophie antique, plusieurs conceptions du Bonheur différentes. -Selon la philosophie classique, l'action morale est celle qui doit être accomplie par l'homme qui veut agir selon le Bien - selon son devoir spécifique - c'est-à-dire agir humainement. C'est ce que Kant exprimait en disant que l'action morale est celle qui est accomplie selon la loi fondamentale de la raison pratique : elle doit être universalisable. Du point de vue formel : « Peut-il » est différent de « doit-il » : Il ne s'agit pas de se demander s'il est nécessaire que le bonheur soit la fin de notre action morale, mais seulement s'il est possible qu'il le soit. Nous essaierons donc de comprendre : si c'est possible : « Pourquoi et dans quelle mesure ? » ; si c'est impossible : « Pourquoi et, le cas échéant, qu'est-ce qui joue ce rôle ? ». Problématisation : Nous devons nous interroger sur le bonheur dans son rapport à la morale.

Plus particulièrement, nous devons nous demander si le bonheur peut être la fin de notre action morale.

Agir selon le Bien peut-il nous rendre heureux ? L'action altruiste, considérée bien souvent comme le paradigme de l'action morale, peut-elle nous mener au bonheur ? Comment comprendre qu'agir pour faire le bonheur d'un autre puisse nous mener au nôtre propre ? S'il y a plusieurs conceptions du bonheur (peut-être autant que d'hommes ou au moins de sociétés), peut-on les comprendre comme fins de l'action morale, c'est-à-dire fin de l'action bonne selon la nature « unique » de l'humanité (une action que tout homme, chaque homme particulier doit accomplir pour être digne de son Humanité) ? S'il n'y a qu'une morale, et qu'un type d'actions morales, peut-on comprendre qu'elles puissent avoir de multiples fins étrangères entre elles, telles que les multiples conceptions du bonheur ? Bien plutôt, ne peut-on envisager que ces actions morales régies par le même impératif d'universalité n'aient qu'une seule fin et que cette fin soit la morale elle-même ? Dans cette optique il faudrait se demander quelles places peuvent occuper les bonheurs particuliers ainsi, peut-être, que l'aspiration, commune à l'ensemble de l'humanité, qui les engendre. Proposition de plan : 1 Le bonheur peut être la fin de l'action morale s'il s'identifie à une conception du Bien : si l'on en fait une morale. a) De multiples conceptions du bonheur mondain sont envisageables : Chaque homme peut en définir une qui lui convienne. La philosophie antique, par exemple, propose de chercher le bonheur (compris comme ataraxie ou absence de trouble) dans la juste mesure entre autonomie et engagement mondain.

Mais les philosophes antiques ne sont pas d'accord : Les Cyrénaïques (Aristippe), trouvent le bonheur dans le plaisir, qui les pousse à agir plus volontiers au sein de la cité pour se le procurer. Les Epicuriens pensent le bonheur dans l'autonomie maximale et l'engagement minimal de l'homme dans la cité. Les Cyniques (Diogènes) radicalisent cette idée, pour eux l'homme trouve le bonheur dans son désengagement total de la cité et donc dans son autonomie absolue.. »

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