Le bonheur - fiche philo
Publié le 21/06/2024
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Leçon n°2 : Le bonheur et l’inconscient
Introduction :
2 dimensions de la conscience :
-
Théorique : je me représente dans le monde
Pratique : action à travers les émotions qui me poussent à agir
Problématique :
Qu’est-ce que le bonheur ?
Quels sont les obstacles à la vie heureuse ?
Qu’est-ce que la philo a à nous dire de ce qu’est une vie heureuse ?
I.
Qu’est-ce que le bonheur ?
1.
La place du bonheur dans l’existence
Le bonheur comme fin en soi =/ moyen
tout ce que l’on fait est un moyen en vu du bonheur
EX : notre présence en cours
- apprendre qlq chose bonheur
- par contrainte sortir, éviter les retenus (gagner du temps de vie) bonheur
CONC : qlq soit la chaine, la réponse est le bonheur ou la « vie bonne »
(comprend la morale)
Mais pourquoi ?
la recherche du bonheur n’a pas à être justifiée, c’est un fait naturel évident
Le bonheur justifie nos actes mais n’a pas à être justifié
Aristote, l’Ethique A Nicomaque : « le bonheur est la fin naturelle de l’homme »
Transition : on vient de donner la place du bonheur dans nos vies =/ du contenu
du bonheur
Quel est le contenu du bonheur ?
2.
Quelle est la relation entre bonheur et désir ?
Hypothèse 1 : Aristophane et Schopenhauer – désir est manque et le
bonheur, comblement de ce manque
Désir : le manque et souffrance
Bonheur : satisfaction des désirs, comblement de ce manque et donc
repos
Platon a écrit un dialogue : « le Banquet » qui porte sur l’amour
5 athéniens à un diner d’amis et parlent d’amour avec chacun leur vision.
Parmi eux, Socrate et Aristophane donnent leur vision.
Aristophane raconte les origines de l’amour (ce qui s’applique de manière
générale au désir) :
Mythe : au départ les hommes = êtres sphériques qui roulaient dans le nature,
vivaient vie parfaite car autosuffisent
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Leçon n°2 : Le bonheur et l’inconscient
(pour les grecs : sphères = forme géo avec le moins de surface extérieure, signe
de perfection)
Ne craignent rien, oublient les dieux / offrandes
Punition de Zeus : les coupent en 2 êtres éprouvent forme d’inquiétude /
d’insatisfaction, ils désirent surmonter cet état
recherche de leur moitié et leur accouplement est en fait la reconstitution de
l’unité primitive (retour à l’état de plénitude initial) donc de nv comblés
CONC : d’après cette théorie : être heureux = ne rien faire/ parfait repos, ne pas
être troublé par un manque
LOGIQUE DU BONHEUR : manque à l’origine désir de combler ce manque
être heureux = ne plus désirer
Critiques :
Est-ce que l’absence de désir = bonheur ?
Certes, le désir comblé est source de bonheur, mais cmb de temps dure
cet état de plénitude qui résulte du comblement du désir ?
REP : pas longtemps
2 types de satisfaction :
-
Plaisir / sensation passent vite
Satisfaction lié à un fait comme le fait ne passe pas = satisfaction
proportionnelle liée à la vérité du fait / + solide
Ex : avoir eu son bac mention très bien
La satisfaction du repos heureux ne dure elle aussi qu’un temps
En effet, dès que l’on n’est pas fatigué, le repos devient ennuyeux.
Donc, une vie
sans désir est ennuyeuse.
Or, l’ennuie est une forme de malheur.
De là une limite
au bonheur
Schopenhauer est de cet avis : « l’existence est composée d’une alternance
entre deux types de moments »
1) Je manque (nourriture, sommeil, amour) je désire (pour ne plus
manquer) j’obtiens = SATISFACTION
2) La satisfaction retombe laisse place à l’ennuie (ne pas désirer)
« la vie oscille comme un pendule entre la souffrance et l’ennuie ».
Pour lui, la
vie humaine est fondamentalement malheureuse = PESSIMISME car voit le
présent comme qlq chose sombre
Ainsi le bonheur n’existe pas mais on peut se rendre insensible au malheur de
l’existence
2
Leçon n°2 : Le bonheur et l’inconscient
Ennuie
Manque
Mais on peut adoucir le malheur en alternant rapidement les passages de
souffrance à l’ennuie
Hypothèse 2 : Spinoza et Nietzsche – le désir comme création, dépassement
et jeu
D’après Nietzsche, phénomène naturel / universel : chaque être vivant possède
en lui une volonté de vivre et un volonté de puissance / tendance à la domination
du milieu et une accroissement de la puissance jusqu’à la maitrise
Cette puissance peut être matérielle, intellectuelle.
Dans ce cas, il n’est pas
nécessaire de manquer pour désirer.
Désir : forme de dépassement de soi / création pour devenir + que soi
Bonheur : consiste en cette joie où chaque progrès est accompagné d’un
affecte positif
D’après Spinoza, l’essence de l’homme est le désir.
Mais ce désir ne répond à rien
=/ d’un manque.
Ainsi, on ne peut sortir du désir.
Le bonheur n’est donc pas dans le repos : se trouve plutôt dans le succès du
dépassement de soi
Ex : Personnage de Molière – Don Juan
Le désir est sans fin
Satisfaction se trouve dans le progrès à la résistance à l’obstacle
Le chemin a plus de valeur que le but car une fois le but atteint, on
s’endort
Ainsi, le désir est premier et s’invente un but et la vie est fondamentalement un
jeu (=/ non-jeu où le but se donne à nous)
Transition : La conception d’Aristophane ne dit pas tout car même quand on est
en possession de tous les objets qui nous manquent, cela ne suffit pas au
bonheur.
Mais dans tous les cas, on a vu que le désir est essentiel au bonheur.
Alors en quoi une vie heureuse consiste-t-elle ?
3.
Qu’est-ce qu’une vie heureuse ?
Il y a 2 types d’activités :
1) Activités hétérothétiques : elles n’ont pas de but en elle-même, on les fait
pour autre chose
On désire seulement le résultat
Ex : on travaille et révise pour avoir des bonnes notes
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Leçon n°2 : Le bonheur et l’inconscient
Ces activités ne sont pas heureuses mais nécessaires car l’homme en a besoin
pour vivre (ne pas souffrir) afin d’accéder à certaines ressources.
Il ne désire pas
les produire mais en a juste besoin.
2) Activités autotéliques : elles sont à elle-même leur propre but
Ex : jouer de la musique
Une vie heureuse est une vie largement consacrée aux activités
autotéliques : vie gouvernée par le désir =/ des besoins
Difficultés : la garantie d’accès aux ressources exige le sacrifice des désirs et des
activités autotéliques
Transition : on vient de voir que la recherche du bonheur consiste à s’élever vers
une position où nous aurons peu d’activités hétérothétiques.
Mais quels sont les obstacles que rencontre la recherche du bonheur ?
II.
Les problèmes liés à la recherche du bonheur
1.
Premier problème lié à la multiplicité et la concurrence des
motifs
Rousseau (17è) : ce qui caractérise l’homme est la liberté.
L’homme se fait luimême, c’est ce qu’il fait qu’il a une histoire.
Il n’est pas totalement déterminé par
sa nature.
De là, la multiplicité/diversité de l’humanité car chaque homme se fait
différemment.
Pour lui, l’homme est sorti de la nature, s’est développé/ civilisé et ne se
contente plus de motifs primitifs (boire, manger), il a dev des motifs (raison
d’agir) nouveaux.
Il se souci de l’image que l’on a de lui.
Problèmes :
1) Rivalité des hommes entre eux car beaucoup de motifs
Il faut beaucoup de chose qui ne peuvent pas être disponible pour tout le monde
= rareté des ressources
C’est le problème de la politique : comment vivre ensemble alors que nous
sommes des rivaux ?
2) Problème individuel
Nous devons arbitrer entre nos motifs, on ne peut tous les satisfaire.
Parfois
certains motifs sont même contradictoires.
Mais comme tous les motifs ne sont pas satisfaits malheureux.
Il est donc
difficile d’accéder au bonheur
Les grands motifs humains
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Leçon n°2 : Le bonheur et l’inconscient
Motifs liés à la conscience instantanée :
Les besoins naturels : la vie humaine ne peut pas continuer sans la
consommation de certaines ressources naturelles Ex : oxygène, nourriture
Vivre implique des activités tournée vers des objets
C’est un motif commun à l’homme et l’animal
Le plaisir : sensation subjective positive qui se trouve dans la conscience, due
à une sensation vécue
L’animal connait certainement le plaisir (système nerveux suffisamment
développé) mais n’agit pas en vue du plaisir, l’action animale est déclenchée
par l’instinct (but = utilisé)
Au contraire, l’homme utilise sa liberté pour agir en vu du plaisir même
parfois de façon nuisible Ex : gourmandise
La perfection : l’homme a des facultés (se déplacer, parler, penser) et éprouve
une certaine satisfaction les exercer parfaitement
Homme = recherche de l’élévation par le degré de perfection
L’appropriation du monde :
d’après Nietzsche, l’homme est animé par une volonté de puissance,....
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