Le bonheur dépend-il de nous ?
Publié le 17/03/2024
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Le bonheur dépend-il de nous ?
Plan :
Le bonheur l’illusion de control sur notre état d’âme (Ne dépend pas de
nous
o Multiplication des désirs (hédonisme) (consommationBaudrillard)
o Bonheur de Bentham (maximalisation des désirs (ex : liberté au
sein de l’état) / Truman show(pre-liberation)
o Etymologie (bonheur-= hasard) (ex : être millionnaire)
Le bonheur : Notre responsabilité/ synonyme de satisfaction
personnelle
o L’ascétisme (stoïciens) : plénitude ressentie par religieux fidèles
évitant le cercle vicieux des plaisirs éphémères (tombeaux des
danaïdes)
o Le bonheur dans la contemplation (des causes=concept de
déterminisme) (Spinoza) : Déterminer notre propre bonheur
(chanson de Happy de Pharell Williams) Le bonheur contemporain
/ Truman Show
o La cultivation de notre savoir et raison (John Stuart Mill+
Aristote) : Exploiter la raison (propre à l’homme) : La motivation
de travailler et étudier= carrière réussie= travaux pour le bien
général= bonheur de tous (le bonheur est contagieux)
o Idéal de notre imagination(Kant) : projection dans l’avenir
création d’utopies et croyances d’autre monde
Le bonheur : un mensonge inatteignable
o Schopenhauer
o Optimisme : Sinon, notre vie serait insignifiante.
Le bonheur est
donc une lueur qui nous motive de continuer notre vie avec espoir
et impatience du jour qui suit.
« Est tu heureuse ? » Voilà, c’est la question qui introduit souvent un
nouveau degré d’intimité entre la personne la demandant et celle qui y
répond.
L’évolution instantanée de la relation est la preuve du fait que la
société actuelle différencie belle et bien entre le « bien » et la « joie ».
Le
simple acte d’intégrer « bonheur » dans la conversation permet de la
transcender, vue la difficulté d’élaborer une réponse facile et directe.
Cette
confusion est attribuée au désaccord sur les moyens d’atteindre le bonheur.
La fréquence de son apparition dans quasiment tous les dialogues,
témoignent donc de l’aspiration universelle de l’atteindre mais aussi de la
question philosophique de « qu’est-ce que le bonheur » ?
Métaphoriquement, le bonheur est un état de béatitude absolu, point
culminant de notre existence.
Aristote le considère même comme une fin en
soi, voire un état de satisfaction totale et ultime.
Il se trouve souvent
associer au « nous », qui se rapporte à l’individu ou au collectif concernée.
Cependant, la corrélation entre « bonheur » et « nous » ne fait pas
l’unanimité.
D’ailleurs, elle pose souvent une incertitude et séparation d’avis quant aux
raisons réelles du bonheur, et l’influence du soi sur ce sentiment.
Nous pourrons donc nous demander le bonheur n’est-il qu’une réflexion de
notre intériorité ? Sinon, est-il limité à des facteurs qui sont indépendants
de nous ?
Pour répondre à cette double problématique, nous mettrons en avant d’une
part comment les circonstances sont l’unique cause du bonheur, puis d’une
autre part, nous expliquerons le bonheur, qui ne peut être acquit qu’à
travers notre émancipation des facteurs extérieurs.
Enfin, nous montrerons
que ce fameux bonheur n’existe même pas, quelque soient ses raisons.
Contrôler notre état d’âme : une illusion démentie par le
Bonheur
Le sens commun définit souvent le bonheur par la satisfaction des
désirs.
Cette explication témoigne de la non différenciation entre bonheur et
plaisirs.
En effet, dès l’Antiquité, les gens s’engagent souvent dans une
quête de multiplication des plaisirs éphémères, et de leur réalisation et
prétendent lors d’avoir ressenti le bonheur.
Même si cette recherche
pourrait virée au vice, elle est la base du courant hédoniste, auquel adhère
le sophiste Calices en disant : « Vivre dans la jouissance, éprouver toutes
formes de désirs et les assouvir, voilà, c’est ça la vie heureuse ! ».
Le
philosophe Epicure rejoint également l’identification du bonheur par la
jouissance, complétant la thèse par l’ajout complémentaire de l’absence de
douleurs physiques et de la gouvernance de l’ataraxie (absence de troubles
d’âme) chez l’individu.
Il évolue donc l’hédonisme, en montrant que c’est
dans la modération de l’expérience des sentiments, quoiqu’ils soient, que la
personne trouvera son bonheur.
La coïncidence du bonheur et de la
satisfaction des désirs est illustre par le cercle de consommation,
caractéristique de la société capitaliste contemporaine.
Ce phénomène,
étudié par le célèbre sociologue Baudrillard, met en évidence que l’achat de
biens matériels tendance suscitent chez le consommateur un certain
bonheur, qui devient un besoin vital a ce dernier.
Par ailleurs, la perduration
du manque si nous nous empêchons d’exécuter ce que les publicités nous
incitent d’acheter, nous souffrons.
Ce malaise n’est résolu que suite à un
nouvel achat ce qui contribue à la réémergence du plaisir, et par
conséquent du bonheur.
Alors que l’utilitarisme diffère dans sa conception du bonheur, l’une de ses
branches est en accord avec ce qui fut cité concernant la superposition des
désirs et du bonheur.
L’un de ses fondateur, Bentham, considère la
quantification des plaisirs comme moyen d’obtenir le bonheur.
Ce dernier ne
met donc en place aucune hiérarchisation entre les sortes de désirs
éprouvés.
Tous lui sont égaux : la dégustation d’un bon plat, l’entretien
réussi avec un supérieur, la conversation aimante avec un partenaire… Cette
définition du bonheur de Bentham permet donc d’élargir la dimension du
nous au collectif, prouvant que bonheur ne dépend pas de nous, ou de la
société, mais de l’ambiance dans laquelle il est cherché.
Ceci est affirmé par
la présence du Bonheur dans le 1er article de la constitution française de
1793, qui dit : « Le but de la société est le bonheur commun ».
Cette
précision insiste sur le rôle que joue l’état sur la formation d’un éventuel
bonheur individuelle ou général.
Par exemple, la liberté est un facteur
intégral a l’atteinte du bonheur, preuve en est le taux astronomique de
mécontentement au sein des régimes autoritaires.
En outre, le bonheur est littéralement indépendant de nous.
L’origine
étymologique vérifie le fait que la source du bonheur est extérieure.
En
effet, le mot « heur » signifie fortune.
Le bonheur ne peut donc être qu’un
fruit du hasard.
Il dépend uniquement de la chance, une incertitude
fugueuse et indéterminée par l’homme.
L’imprévisibilité totale du bonheur
insinuée par ce concept suscite plusieurs superstitions dont la croyance en
un destin heureux prédéterminé.
Ceci signifie que l’individu serait incapable
de satisfaire son propre bonheur, sauf si la chance le lui permet, d’où
l’expression « la chance se trouve à ses cotes ».
Nous pouvons aussi donner
l’exemple du bonheur dont le millionnaire jouit.
En effet, l’acquisition de
cette énorme somme d’argent est parfois arbitraire, comme s’il avait gagné
le Lotto, néanmoins cette personne, profitant de l’outil primordial pour
l’obtention du bonheur matériel glorifie de nos jours, est plus heureuse que
celle qui consacre ses efforts aux études, dans l’espoir de mener une vie
heureuse, mais échoue éventuellement, la plongeant dans un malheur
absolu.
Le bonheur ne serait donc qu’une complète coïncidence.
Bref, le bonheur varie et est fréquemment confondues avec les plaisirs
temporaires.
L’individu se procure ses plaisirs à partir du monde extérieur
qui l’entoure.
Il entame alors une recherche de jouissance pour la
jouissance.
Cependant, cette explication du bonheur ne crée pas
l’unanimité, mais un désaccord vue le biais de certains de considérer le
bonheur comme dépendant du soi.
Le bonheur, synonyme de satisfaction personnelle
Nous ne pouvons limiter le bonheur aux circonstances.
Cet état d’âme,
comme tout autre, revient à notre détermination d’y atteindre, d’où
l’émergence de groupes qui se sacrifient pour sentir cette plénitude
spirituelle.
Il ne s’agit d’autre que les stoïciens.
En effet, ce courant
philosophique réfute tout désir matériel.
Les nombreuses séductions du
monde extérieur sont, même si tentantes, dangereuses.
L’individu doit alors
évités à tout prix de devenir victimes de vouloir ce qui est hors de son
control.
Ses biens illusoires ne feront que lui voler sa volonté, le
transformant en un simple esclave de plaisirs éphémères et éventuellement
nocifs.
Par conséquent, ils incitent une vie d’ascétisme.
Le dépouillement
matériel, et la soumission totale a une vie de contemplation spirituelle est le
seul moyen de s’élever à un niveau de joie réel et pur.
Plusieurs religieux se
résignent à ce style de vie dont certaines sœurs dans notre monde
contemporain.
Ces dernières, choisissent, motivées par une ambition de
satisfaire tout commandement pour atteindre une vie meilleure dans l’autre
monde, une vie de dévotion religieuse.
Elles projettent leur bonheur au
futur, se libérant de la médiocrité de la société consommatrice
d’aujourd’hui.
Cette pratique leur permet de ne pas tomber dans le cercle
vicieux de la matérialité, un cycle préalable a l’émergence du capitalisme et
illustre par le mythe des tombeaux des Danaïdes.
Cette légende grecque,
utilise par Socrate pour illustrer son idée de bonheur prolongé durant son
entretien avec le sophiste Calices, raconte le sort réservé à des femmes
condamner à remplir perpétuellement des tonneaux percés.
C’est pourquoi
le stoïcisme encourage une distance entre l’individu et les sources de
bonheur extérieures toujours fugaces.
Pour d’autre....
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