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Le bonheur dépend-il de la volonté ?

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« Le bonheur dépend-il de la volonté ? Distinct du simple plaisir considéré généralement comme un état affectif incomplet et éphémère, le bonheur est conçu, ou bien négativement en tant qu'absence de douleur (Epicure), ou bien, et surtout, positivement comme la « satisfaction de toutes nos inclinations » (Kant), résultat de l'épanouissement de l'ensemble des virtualités de l'homme.

Mais alors que pour Kant, le bonheur n'ayant aucune valeur morale en soi, doit être mérité par l'accomplissement de la vertu, il constitue, en revanche, la fin de l'action humaine pour les doctrines eudémonistes.

Quant à la volonté, il faut la comprendre comme une activité hautement consciente, la volonté s'efforce de mettre en oeuvre les moyens appropriés à l'obtention d'un résultat poursuivi en fonction d'un choix délibéré. Le calcul des plaisirs : Epicure enseigne que « le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse », et propose ainsi une analyse du plaisir.

L'art de vivre suppose que l'on dispose d'un critère de distinction de ce qui est bon ou mauvais pour le bonheur.

L'agréable est ce qui apporte du plaisir, le désagréable est ce quoi apporte l'opposé du plaisir, la douleur.

Il y a déjà un certain degré de plaisir dans l'absence de douleur et cela mérité d'être convenablement reconnu et apprécié.

La neutralité qui fait que l'on se sent simplement vivre, sans éprouver de plaisir ni de peine est un état positif.

Ce n'est pas ennuyeux que d'être et d'être installé dans le bien-être La première chose à faire, c'est d'abord de supprimer la douleur par tous les moyens, car la douleur nous enlève tout bien-être dans le corps.

Je me dois donc de prendre soin de moimême pour éliminer toute douleur physique.

La seule pensée de la souffrance projette sur la vie son ombre morbide et le sentiment du malheur, la pensée de la souffrance fait souffrir.

Elle nous torture alors même qu'ici et maintenant, dans le bien être du corps nous pourrions nous reposer dans un sentiment de plaisir.

La souffrance est auto engendrée, elle produite par l'esprit.

Celui qui désire être heureux doit apprendre à déraciner la souffrance qu'il a lui-même tendance à créer dans des représentation malheureuses.

Pour comprendre cela, voir la lettre à Ménécée d'Epicure. Vivre certes est naturel, mais bien vivre s'apprend.

Bien vivre ne va pas sans plaisir, mais encore faut-il savoir où placer le plaisir.

Si nous voulons voir dans le plaisir le but de la vie, il faut chercher où il se trouve et ne pas considérer le plaisir comme une chose accessoire.

Les morales ascétiques de la mortification sont inhumaines.

Nous aimons et nous recherchons tous le plaisir.

C'est un fait brut, mais le problème est que nous ne savons pas le trouver ni en jouir comme il faut.

Le plaisir doit être trouvé ici et maintenant et non pas ailleurs ou demain, il est dans le présent de notre existence.

Dire que le plaisir viendra plus tard, c'est le différer et déserter l'instance et donc en faire une souffrance.

C'est là une erreur grave qui est cause de souffrance, car celui qui diffère le plaisir du moment entre dans une contradiction: il prétend rechercher le plaisir et il se refuse le plaisir.

Nous n'avons donc pas à suivre ces gens qui nous conseillent de souffrir aujourd'hui pour être heureux demain.

Le plaisir pour être plein, doit être paisible et le plaisir n'est paisible que s'il est mesuré et non pas excessif.

Nous devons trouver une juste mesure, une harmonie naturelle dans le corps.

C'est dans le corps que nous pourrons trouver notre juste place en dehors de l'excès, c'est là que se trouve notre plénitude naturelle. Au lieu de constamment lutter contre la Nature et de violer ses lois, nous devons apprendre à vivre en accord avec la Nature.

Coïncider avec notre propre nature en écoutant ce qu'elle nous enseigne.

Elle ouvre la seule voie qui puisse nous apporter une vraie satisfaction.

Si nous rompons avec la Nature pour tomber dans l'excès, nous deviendrons aussitôt la proie de la souffrance. Puisque le critère immédiat de la sensation forte n'est pas fiable, le plaisir doit se choisir, il doit être choisi par la pensée.

L'art de vivre implique le calcul des plaisirs.

Le but que nous devrions tenter d'atteindre est la conquête de la tempérance heureuse.

Ce qui définit la tempérance, c'est le pouvoir de modérer, la capacité de modérer nos désirs.

L'affolement, le dérèglement des désirs ne donne pas le bonheur.

En toutes choses, il nous faut trouver un juste milieu. L'homme heureux ne sera ni l'ascète qui renie ses besoins, ni le libertin qui les multiplie de façon artificielle.

Le critère de la limite est la quantité exacte prévue par la nature.

Tout excès cause désordre et entraîne la douleur.

Nous ne devrions pas vivre n'importe comment sans savoir ce que le corps nous réclame.

La tempérance doit nous placer dans les limites du plaisir.

L'examen que la pensée effectue, doit déterminer en toutes chose ce qui est le meilleur.

C'est le choix exact qui fait l'esthète du bonheur : qui fait l'épicurien.

Le corps ne doit pas être le seul à se prononcer.

Il ne faut pas seulement juger du plaisir par sa sollicitation immédiate, mais aussi. »

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