Le beau,est ce ce qui ne sert a rien?
Extrait du document
«
Analyse du sujet :
Beau : Il est défini comme ce qui suscite un plaisir désintéressé.
Le beau est le concept fondamental de l'esthétique,
discipline qui traite de l'art et du jugement sur les oeuvres.
Les grecs ont défini le beau comme l'harmonie naturelle.
C'est
en référence à ce critère qu'Aristote définissait, dans la Physique, la tâche de l'artiste comme la recherche de l'imitation de
la nature : la création de l'artiste doit imiter la beauté naturelle du monde.
Kant, distingue le Beau du Sublime.
Ils sont,
selon lui, les deux sentiments esthétiques : le premier plait universellement sans concept, il procure un plaisir à l'esprit
sans pourvoir être déterminé de manière conceptuelle.
Le second, consiste dans le fait d'éprouver la limite de l'imagination
face à la représentation de l'infini.
Servir : Ce terme peut signifier plusieurs choses : être utile (servir un intérêt), être en servitude (esclave).
Il est
intéressant de noter qu'une chose peut servir à une action dont l'entendement qui en concevait le plan comptait sur elle a
priori ou bien servir par accident, sans que l'aide soit elle même englobée a priori par l'entendement qui tentait de prévoir
les conséquences de son action.
Dans le premier cas le service est intéressé, il est sollicité en vue d'une fin, dans le
second, il arrive, s'impose par accident, selon la fortune ou la chance.
Problématisation :
Nous nous interrogeons sur la beauté et son utilité.
À quoi sert la beauté ? En première analyse, nous pourrions affirmer
que la beauté sert en ce qu'elle nous réjouit et que notre nature nous pousse à rechercher ce qui nous réjouit.
Mais
cependant, cela ne semblerait pas définir une utilité de la beauté.
Ne serait-ce, alors, que la beauté ne répondrait à
aucune fin particulière bien qu'elle satisfasse les hommes en apparence et « sans raison » ? Sans doute.
Mais alors
comment comprendre cette contradiction de la beauté qui oscille entre satisfaction et désintéressement ? C'est ce que
nous tenterons de comprendre pour finir.
Proposition de plan :
1) La beauté nous sert à nous réjouir.
a) La beauté d'un visage par exemple, nous réjouit, nous essayons de nous l'attacher.
Malheureusement la beauté des
choses passe, avec l'age etc.
Si la belle personne, n'a pas su faire valoir d'autres atouts, sitôt la beauté passée nous la
renvoyons.
b) Il y atout de même des beautés qui ne se fanent pas, celle des chefs d'oeuvres par exemple, des oeuvres d'art.
Celle là
nous pouvons nous les attacher jusqu'à la fin de notre vie, et d'autres après nous en jouirons également.
Problème : Bien que la beauté d'une oeuvre d'art nous réjouisse il semble difficile d'expliquer pourquoi ?
Transition : La beauté n'a-t-elle pas en dehors de cette jouissance une autre utilité ?
2) La beauté ne sert aucune fin particulière.
a) L'oeuvre d'art en laquelle nous trouvons la beauté ne sert à rien qu'à nous la procurer.
De plus, cette beauté même ne
nous ait pas donnée mécaniquement par une jouissance sensible, le toucher de l'objet en question, son odeur, sa couleur.
b) La beauté semble émerger sans raison, elle ne satisfait aucune fin particulière, cependant qu'elle nous réjouit.
c) Si d'aventure elle satisfaisait nos sens, comment garantir que cette satisfaction durerait, puisque les sens sont
inconstant, un jour quelque chose nous paraît délicieux, le lendemain infect, et comment affirmer que en nous servant de
source de plaisir sensible nous pourrions encore y voir la beauté.
Problème : Ne faudrait-il alors définir comme Kant la beauté comme la « satisfaction d'une fin désintéressée » ?
Transition : Mais alors comment comprendre cette apparente contradiction entre satisfaction et désintéressement ?
3) La beauté sert à nous rendre sensible notre humanité.
a) La contemplation du chef d'oeuvre, nous plonge dans la contemplation d'un objet purement culturel, produit du geste
créateur d'un homme créateur.
Voir émerger de cet objet la beauté, le sentiment d'une satisfaction désintéressée comme
nous en donne parfois la nature, c'est reconnaître la dimension naturelle de l'humanité.
b) La beauté nous plonge donc dans la contemplation de notre part d'universel, de ce qui en nous nous renvoie à notre
espèce, produit de la nature qui parvient à créer comme elle la beauté.
c) C'est pourquoi Kant dira que la beauté est « le symbole du Bien ».
Elle nous rend sensible, au sein d'une communion
avec l'universel, la dignité de notre espèce, dont nous devons nous aussi être digne : l'humanité.
Elle rend sensible ce
qu'intellectuellement nous comprenons sous le mot de morale : l'humanité..
»
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