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L'art n'a-t-il pour fin que le plaisir ?

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« POUR DÉMARRER une question très classique sur l'art.

La recherche d'un état affectif agréable, d'un bien-être sensible, est-elle à la source de la production de choses belles, production qui en devient dès lors le but ? Kant nous a montré que que le beau est irréductible à la production d'une satisfaction sensible, ce qui semble conduire à une réponse négative. CONSEILS PRATIQUES C'est à partir de la définition de l'art et du beau que vous pourrez construire votre devoir.

Utilisez Kant, mais aussi Platon, Hegel et Nietzsche pour étudier l'origine de l'art. BIBLIOGRAPHIE HEGEL, Esthétique.

Textes choisis, PUF. KANT, Critique du jugement, Vrin. Sens des termes: L'art désigne la création de choses belles, d'objets esthétiques. Fin: but vers lequel on tend. Plaisir: état affectif agréable, satisfaction d'ordre sensible.

Il n'est ni la joie, ni le bonheur. Ne...

que...

: expression restrictive qu'il faudra prendre en compte dans cet intitulé du sujet. Sens du sujet: La création de choses belles vise-t-elle seulement une jouissance, une satisfaction hédoniste, un plaisir sensible et subjectif ? Problématique: Si l'art n'a pour but qu'une satisfaction subjective, comment expliquer les assertions catégoriques dans ce domaine, voire les tempêtes qu'il soulève ? En matière de bonne chère, nul ne s'entretue, mais dans la sphère de l'art, le combat est possible.

On choisira un plan progressif: si l'art procure un plaisir.

Il n'est pas en relation avec n'importe quel type de plaisir.

Il poursuit essentiellement la recherche d'une jouissance désintéressée à travers le Beau universel. 1) L'art a pour fin le plaisir sensible. On montrera que la contemplation esthétique et l'oeuvre d'art se meuvent dans la jouissance hédoniste. Pour la conception populaire de l'art - qui voit dans l'oeuvre d'art une copie du réel, engendrant une jouissance purement sensible, et qui privilégie l'inspiration dans la genèse de la création artistique - aboutit à un subjectivisme radical: en effet, le simple plaisir des sens est relatif à la constitution de chacun et n'a donc pas de valeur ni de portée universelles.

Il est d'ordre strictement subjectif.

Point de vue de l'appréciation individuelle. 2) Mais cette jouissance laisse échapper l'Universel; or la recherche de celui-ci nous pousse vers le Beau universel. Il faut affirmer avec Kant que le Beau est ce qui plaît universellement.

Le jugement de goût, Kant l'a fortement souligné, représente quelque chose d'universel et de nécessaire.

en créant une réalité spirituelle transcendant la nature, l'artiste nous élève jusqu'à la sphère universelle et c'est cet élément d'universalité qui se reflète dans le goût, lequel juge universellement.

L'oeuvre d'art se prête donc à un jugement universel sans lequel elle perdrait toute signification authentique. L'universel, en transcendant ainsi la sphère de la subjectivité, confère au beau un caractère désintéressé.

C'est une valeur purement spirituelle qui nous attire vers l'oeuvre d'art: nous ne la désirons pas.. »

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