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L'art et architecture égyptiens

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De toutes les civilisations méditerranéennes, c'est l'Egypte qui a la plus longue histoire, de la fin du quatrième millénaire avant J.-C. au IVème siècle de notre ère, avec quelques interruptions. La nature même du pays, rendu fertile par le Nil et relativement coupé des influences culturelles extérieures, assure la continuité du style artistique pendant cette longue période. Sous toutes ses formes, l'art est consacré au pharaon, à l'Etat, à la religion. Les rythmes réguliers de la nature (débordements annuels du Nil, cycle des saisons ou trajectoire du Soleil qui apporte le jour et la nuit) sont considérés comme des dons divins. La pensée égyptienne, la moralité et la culture sont enracinées dans un profond respect pour l'ordre et l'équilibre. Le changement et la nouveauté ne sont pas importants en eux-mêmes; l'art égyptien est fondé sur la tradition et semble, jusqu'à un certain point, figé. Les systèmes de représentations et les formes artistiques se sont formés au début de l'histoire égyptienne et se sont perpétués pendant 3000 ans. Le résultat peut paraître à nos yeux former un ensemble rigide et statique. Néanmoins, l'intention fondamentale de l'art égyptien n'est pas de créer une image des choses telles qu'elles apparaissent à la vue, mais de représenter l'essence d'une personne ou d'un objet pour l'éternité.


« L'art et architecture égyptiens De toutes les civilisations méditerranéennes, c'est l'Egypte qui a la plus longue histoire, de la fin du quatrième millénaire avant J.-C.

au IVème siècle de notre ère, avec quelques interruptions.

La nature même du pays, rendu fertile par le Nil et relativement coupé des influences culturelles extérieures, assure la continuité du style artistique pendant cette longue période.

Sous toutes ses formes, l'art est consacré au pharaon, à l'Etat, à la religion.

Les rythmes réguliers de la nature (débordements annuels du Nil, cycle des saisons ou trajectoire du Soleil qui apporte le jour et la nuit) sont considérés comme des dons divins.

La pensée égyptienne, la moralité et la culture sont enracinées dans un profond respect pour l'ordre et l'équilibre.

Le changement et la nouveauté ne sont pas importants en eux-mêmes; l'art égyptien est fondé sur la tradition et semble, jusqu'à un certain point, figé.

Les systèmes de représentations et les formes artistiques se sont formés au début de l'histoire égyptienne et se sont perpétués pendant 3000 ans.

Le résultat peut paraître à nos yeux former un ensemble rigide et statique.

Néanmoins, l'intention fondamentale de l'art égyptien n'est pas de créer une image des choses telles qu'elles apparaissent à la vue, mais de représenter l'essence d'une personne ou d'un objet pour l'éternité. Période prédynastique : (4000 - 3100 avant J.-C.) On retrouve l'art produit pendant cette époque dans les cimetières des premiers habitants sédentarisés de la vallée du Nil.

Des objets sont placés dans les tombes pour répondre aux besoins de l'esprit dans l'autre monde; ainsi sont préservés des biens personnels comme des poteries, des outils, des armes.

Les poteries sont souvent décorées de peintures qui reflètent la vie de l'époque.

Les images d'oiseaux et d'animaux abondent, ainsi que, vers la fin de la période, des représentations élaborées d'embarcations à plusieurs rameurs.

Le cuivre est parfois utilisé pour les perles et les ustensiles simples, mais la plupart des outils sont faits de pierre taillée.

Des petites sculptures et figurines sont sculptées dans l'ivoire et l'os ou bien modelées dans l'argile. Premières dynasties et Ancien Empire : (IIIème-VIème dynasties) Autour de 3100 avant J.-C., le pays est unifié sous un règne unique par des chefs puissants venus du sud.

L'événement est commémoré sur la tablette de pierre du roi Narmer (v.3100 avant J.-C., musée du Caire), sur laquelle le roi, portant la couronne du sud, est représenté conquérant les peuples du nord.

L'idée de l'existence d'une Haute Egypte au sud et d'une Basse Egypte au nord ne disparaît pas pour autant. Architecture: On trouve à Abydos et à Saqqarah des tombes royales des premières dynasties, qui imitent des palais ou des sanctuaires.

Les poteries, les pierres taillées et les gravures sur os ou sur ivoire montrent le niveau élevé de développement de l'époque.

La langue, écrite en hiéroglyphes (idéogrammes), en est à ses débuts.

Au cours de la troisième dynastie, l'architecte Imhotep construit pour le roi Djoser un complexe funéraire à Saqqarah, près de Memphis, la capitale, qui comprend une pyramide de pierre à degrés et un ensemble de sanctuaires.

Cette pyramide à degrés est un des exemples les plus anciens d'architecture monumentale.

Elle illustre également une des phases de l'évolution vers la vraie pyramide, qui sera construite à Dashour au cours de la dynastie suivante, pour Snefrou, fils de Kheops.

Le complexe de pyramides de Gizeh, où sont enterrés les rois de la IVème dynastie, montre la capacité des Egyptiens à construire des monuments qui comptent encore aujourd'hui parmi les grandes merveilles du monde.

La Grande Pyramide, ou pyramide de Kheops, mesure 146 mètres de hauteur sur 230 mètres de côté.

Elle est faite d'environ 2.3 millions de blocs dont le poids moyen avoisine 2.5 tonnes.

Les deux autres pyramides sont celles de Khephren (fils de Kheops) et de Mykérinos (fils de Khephren).

Les pyramides sont construites pour conserver le corps des rois et pour les protéger pour l'éternité.

Autour de la pyramide s'élève une nécropole ("ville des morts"), qui contient des mastabas (de l'arabe "bancs de briques d'argile").

Ces mastabas sont construits pour les membres de la famille royale, pour les personnages officiels, pour les courtisans et pour les fonctionnaires.

La plupart de ces tombes sont construites au-dessus d'un puits qui conduit à une chambre qui contient la momie et les offrandes.

Il est clair que les demeures qu'elles imitent sont disposées le long de rues dans des villes et des cités bien planifiées.

Pourtant, peu de choses sont certaines à propos de l'architecture domestique de l'Ancien Empire, car les maisons et les palais sont construits avec des briques d'argile crue et n'ont pas survécu.

Pour le moment, avant que des fouilles plus importantes ne soient entreprises, ce sont les temples et les tombeaux de pierre qui fournissent la plupart des informations sur les coutumes et les conditions de vie des anciens Egyptiens. Sculpture: Au temps de Djoser, de grandes statues royales sont exécutées afin de servir de lieux de repos à l'esprit des souverains.

La sculpture égyptienne peut être dite cubique et frontale.

Le bloc de pierre est d'abord taillé suivant une forme rectangulaire; la silhouette est ensuite dessinée sur trois côtés.

La statue est faite pour être vue principalement de face, image éternelle destinée à exprimer l'essence d'une personne et non pas impression momentanée.

L'artiste égyptien ne s'intéresse pas au mouvement: les personnages debout ne sont pas représentés comme s'ils marchaient, mais au repos; dès les débuts de la période dynastique, l'artiste prend en compte l'anatomie, mais il lui donne une forme idéale, en particulier pour les souverains.

Une statue de Khephren assis (vers 2530, Musée du Caire), rassemble toutes les qualités de la sculpture royale égyptienne.

Le pharaon est assis sur un trône décoré de l'emblème des terres. »

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