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L'art au Moyen Age

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Le théâtre médiéval: C'est grâce à l'Eglise catholique que le théâtre, sous la forme de pièces liturgiques, renaît en Europe. Elle cherche à étendre son influence, et reprend à son compte les fêtes païennes populaires, qui pour la plupart comportent des éléments théâtraux. Au Xème siècle, l'Eglise encourage les représentations théâtrales; la messe elle-même a des aspects théâtraux. Certaines fêtes sont marquées par des activités théâtrales, comme la procession du dimanche des Rameaux. Les antiennes de la messe et les heures canoniales ressemblent à des dialogues. Au IXème siècle, on ajoute des passages antiphonés aux éléments musicaux complexes de la messe. En 925, trois vers anonymes sont ajoutés aux cérémonies de Pâques - un dialogue entre les trois Marie (la Vierge, Marie-Madeleine et la soeur de Lazare) et les anges près du tombeau de Jésus. Ces vers sont considérés comme étant à l'origine du théâtre liturgique. En 970, des indications pour cette saynète sont établies, comprenant des descriptions de costumes et de mouvements.

« L'art au Moyen Age Le théâtre médiéval: C'est grâce à l'Eglise catholique que le théâtre, sous la forme de pièces liturgiques, renaît en Europe.

Elle cherche à étendre son influence, et reprend à son compte les fêtes païennes populaires, qui pour la plupart comportent des éléments théâtraux.

Au Xème siècle, l'Eglise encourage les représentations théâtrales; la messe elle-même a des aspects théâtraux.

Certaines fêtes sont marquées par des activités théâtrales, comme la procession du dimanche des Rameaux. Les antiennes de la messe et les heures canoniales ressemblent à des dialogues.

Au IXème siècle, on ajoute des passages antiphonés aux éléments musicaux complexes de la messe.

En 925, trois vers anonymes sont ajoutés aux cérémonies de Pâques - un dialogue entre les trois Marie (la Vierge, Marie-Madeleine et la soeur de Lazare) et les anges près du tombeau de Jésus.

Ces vers sont considérés comme étant à l'origine du théâtre liturgique.

En 970, des indications pour cette saynète sont établies, comprenant des descriptions de costumes et de mouvements. Le théâtre religieux : Durant les deux siècles suivants, le théâtre religieux évolue lentement.

Des histoires tirées de la Bible sont jouées par le clergé ou par les enfants de choeur.

Les vêtements sacerdotaux et l'église servent d'abord de costumes et de décor, mais rapidement des améliorations sont apportées.

Une ébauche de scène apparaît alors, avec un "mansion" et un "platea".

Le "mansion" est une petite structure scénique symbolisant un lieu donné: le Jardin d'Eden, Jérusalem ou le Paradis; les acteurs évoluent sur le "platea", zone neutre devant le "mansion".

Les scènes bibliques dépeintes se situent entre la création du Monde et la Crucifixion; elles sont appelées "passions", "miracles" ou "mystères".

Des "mansions" sont élevés autour de la nef: le paradis au niveau de l'autel et une tête de monstre, gueule ouverte, symbolisant l'entrée de l'enfer à l'autre extrémité.

Les spectateurs se déplacent donc d'un endroit à l'autre selon la scène jouée.

L'action d'une pièce peut se dérouler sur plusieurs milliers d'années, en des lieux très éloignés les uns des autres, avec des décors temporels, spirituels et allégoriques.

A la différence de la tragédie grecque, qui recherche avant tout la création d'un climat favorable à la catharsis, le théâtre médiéval ne s'intéresse pas aux conflits ou aux tensions, mais au salut de l'humanité.

L'Eglise a d'abord encouragé le théâtre pour ses qualités didactiques, mais l'aspect spectaculaire et divertissant des représentations finit par reprendre le dessus, et les autorités religieuses doivent une nouvelle fois le condamner.

Pour ne pas se priver des aspects bénéfiques des représentations, l'Eglise ne les interdit pas mais les organise hors des lieux de culte.

Les scènes rudimentaires sont alors élevées sur les places publiques de villes.

Le théâtre, s'il conserve son contenu religieux, prend des dehors très séculiers. Le théâtre médiéval séculier: Au XIVème siècle, les représentations sont associées à la Fête-Dieu.

Organisées en cycles pouvant aller jusqu'à 40 pièces, elles se développent indépendamment des pièces religieuses.

Elles sont produites par l'ensemble de la communauté tous les quatre ou cinq ans et peuvent durer d'un jour ou deux à un mois.

Chaque pièce est confiée à un corps de métier: les armateurs peuvent par exemple se charger de la pièce retraçant l'histoire de Noé.

Les acteurs étant des amateurs analphabètes, les pièces sont rédigées en mauvais vers faciles à mémoriser; les auteurs sont inconnus.

Ils prennent des libertés avec la vérité historique et la logique, ce qui est en accord avec la vision médiévale du monde.

Le réalisme n'est pas toujours de mise, et les pièces contiennent de nombreux anachronismes.

Les costumes et les accessoires sont tous contemporains.

En revanche, crucifixions et pendaisons sont réalistes au point d'être dangereuses pour l'acteur; de même, l'acteur qui joue le rôle du diable finit parfois gravement brûlé.

Pourtant, les décors sont minimalistes: un tissu rouge déchiré puis jeté sur les acteurs figure la mer Rouge s'ouvrant pour les Hébreux et se refermant sur les soldats de pharaon.

Le mélange d'éléments réalistes et symboliques est naturel pour les esprits de l'époque.

Les passages spectaculaires sont très appréciés, et malgré le contenu religieux des représentations, elles sont appréhendées comme de simples divertissements.

En France, plusieurs scènes sont installées le long d'une plate-forme surélevée.

En Angleterre, des reconstitutions historiques sont organisées sur des charrettes ressemblant à de petits chars de carnaval modernes, qui se déplacent dans les rues de la ville. Les moralités: A la même époque se répandent des pièces populaires, des farces et des drames pastoraux, souvent anonymes.

Ceux-ci, comme les tours des amuseurs publics, influencent l'évolution des pièces appelées "moralités" au XVème siècle.

S'inspirant de la théologie chrétienne pour le thème et les personnages, les moralités n'en sont pas moins profanes.

Ce sont des pièces allégoriques jouées par des professionnels, comme les ménestrels et les jongleurs.

Elles ont pour thème central l'évolution et l'attitude de l'individu au long de la vie.

Les personnages, tous allégoriques, sont par exemple la Mort, la Gourmandise, la Bonne Action, ou d'autres vices et vertus.

Ces moralités semblent fastidieuses à des spectateurs contemporains: elles peuvent durer dix heures ou plus, les rimes sont répétitives et chantantes, et la morale est évidente et condescendante.

Au Moyen Age, les acteurs entrecoupaient l'action de musique, exploitaient les possibilités comiques des démons et des vices, créant ainsi une forme dramatique populaire.. »

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