L'angoisse en psychanalyse
Extrait du document
«
Chez Freud, l'angoisse est inconsciente
Le psychologue définit l'angoisse comme étant un état d'oppression et de
terreur accompagné de symptômes somatiques (palpitations, suées,
tremblements, etc.).
Le sujet, qui a pleinement conscience de son mal-être,
est dans l'incapacité d'expliquer l'origine psychique de son état.
Pour Freud, l'angoisse est liée à une détresse qui rappelle une situation
traumatique déjà vécue et dont l'inconscient a gardé trace.
Cette situation
renvoie à la perte d'un objet ou à la menace de sa perte.
Dans Inhibition,
symptôme et angoisse, Freud voit «dans l'état d'angoisse une reproduction du
traumatisme de la naissance» qui marque la séparation d'avec la mère.
Il en
verra aussi la marque dans la croyance religieuse (cf.
texte ci-dessous)
[La religion] remplit trois fonctions.
Par la première, elle satisfait le désir
humain de savoir, elle fait la même chose que ce que la science tente avec
ses propres moyens, et entre ici en rivalité avec elle.
C'est à sa deuxième
fonction qu'elle doit sans doute la plus grande partie de son influence.
Lorsqu'elle apaise l'angoisse des hommes devant les dangers et les
vicissitudes de la vie, lorsqu'elle les assure d'une bonne issue, lorsqu'elle leur
dispense de la consolation dans le malheur, la science ne peut rivaliser avec
elle.
Celle-ci enseigne, il est vrai, comment on peut éviter certains dangers,
combattre victorieusement bien des souffrances ; il serait très injuste de contester qu'elle est pour les hommes
une puissance auxiliaire, mais dans bien des situations, elle doit abandonner l'homme à sa souffrance et ne sait lui
conseiller que la soumission.
C'est dans sa troisième fonction, quand elle donne des préceptes, qu'elle édicte des
interdits et des restrictions, que la religion s'éloigne le plus de la science.
FREUD
Dans Cinq psychanalyses, Freud analyse la phobie des chevaux d'un enfant, le petit Hans.
Cette phobie, soudaine, a
pour cause une agressivité refoulée envers le père.
La crainte d'être mordu par un cheval exprime la crainte de
l'enfant que son père ne le châtre.
La substitution du cheval au père une fois comprise, Hans vit disparaître son
angoisse.
L'enfant était atteint de névrose phobique, dont la peur de sortir de la maison par peur d'être mordu par un cheval.
En fait, la première crainte d'Hans était de perdre sa mère, car il avait entendu ses parents se disputer.
L'analyse
atypique du père et le commentaire qu'en fait Freud en 1909 montre que sous ce symptôme, Hans manifeste sa
névrose infantile marquée par le complexe d'Oedipe et que le symptôme est la traduction voilée et la conséquence
d'un compromis entre ses désirs inconscients (entre autres haineux à l'égard du père et incestueux à l'égard de la
mère) et les interdits moraux ou socio-culturels de l'époque.
La phobie du cheval est apparue après le cadeau du cheval à bascule offert par Freud à Hans ...
Sa mère était à
cette époque très gênée de nommer de façon clairement masculine le sexe de son fils et le nommait un "faire-pipi"
d'où la question ayant valeur de réponse à l'angoisse de castration d'Hans : "Toi aussi maman, hein, tu as un fairepipi ?/!".
Hans avait aussi ressenti une peur devant le grand "faire-pipi" du cheval.
Son père qui était très inquiet
d'avoir remarqué que Hans âgé de moins de cinq ans se tripotait la nuit (confer les stupidités culturelles véhiculées
contre la masturbation) l'obligait à dormir dans une turbulette (sac de couchage étroit)...
Chez Kierkegaard, L'essence de l'angoisse est à comprendre à partir du
péché originel.
Avec la connaissance, l'homme a la liberté de choisir.
Cette liberté, qui donne un sens à son existence, est aussi source
d'angoisse.
Adam et Ève ne peuvent pas comprendre l'interdit divin: «De l'arbre de la
connaissance du bien et du mal tu ne mangeras pas, car, le jour où tu
mangeras, tu mourras certainement» (Genèse, 1,2,17), ainsi que la menace
pesant sur eux, puisqu'ils ne savent pas encore s'il est bien ou mal d'obéir.
Mais précisément cet interdit leur révèle des possibles d'une nature
indéterminable.
Kierkegaard montre que toute angoisse découle de la tentation qu'éprouve
l'homme de ne pas rester soi et de la crainte de ne pas le demeurer.
L'esprit,
qui est le composé de l'âme et du corps, «ne peut ni se fuir ni s'accomplir
puisqu'il est unité dissonante du fini et de l'infini», dit Sartre [Kierkegaard
vivant, colloque de l'Unesco, 1966).
Le péché originel apporte à l'homme la connaissance du bien et du mal.
S'il
choisit le bien, l'idée de commettre la mal l'angoissera.
Il éprouvera également
une angoisse «démoniaque» s'il choisit le mal, alors qu'il sent qu'il pourrait se
libérer du péché.
C'est de découvrir que j'ai la «possibilité de pouvoir» qui est
à l'origine de l'angoisse.
L'individu paie cette liberté du choix par l' « angoisse » qui est sentiment de malaise devant
l'inconnue de la possibilité.
L'existence est possibilité cad « angoisse »..
»
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