L'action politique peut-elle être autre chose que la recherche du moindre mal ?
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Problématique
L'activité politique est un ensemble d'agissements par lequel l'homme entend organiser la société.
C'est en
influant sur le monde que l'individu pose sa marque et extériorise son être en projetant sa vision de l'humanité et de
son organisation de la collectivité.
On considère que l'homme agit constamment dans le but de s'améliorer et
d'améliorer son monde.
L'homme ne peut normalement pas agir à l'encontre de son bien être.
Ainsi peut on
considérer que tout acte politique a pour fin de conforter la situation du citoyen.
L'homme est il un être pour qui
tout agissement politique doit être humaniste et philanthrope ?
I L'action politique comme visée d'un monde meilleur
Le politique est une idéologie qui se met pour but une amélioration de la condition humaine.
Elle entend
organiser le monde, la société afin de permettre à l'homme de vivre sous un régime de justice organisé par des lois
cohérentes.
II L'action politique influencée par l'individualisme
L'homme agit afin d'améliorer une condition.
Par nature il ne peut aggraver une situation, aucun homme ne
peut agir à l'encontre de son bien être.
Cependant, plusieurs régimes politiques ont prouvés que l'homme peut agir
en dévastant un environnement ou en négligeant volontairement un ensemble d'individus (totalitarisme, pollution,
plan social...).
L'action politique est donc soumise au désir de puissance des dirigeants.
III L'action politique comme fin de puissance
L'homme agit donc pour créer un environnement conforme à son idéal politique.
Cependant cette action peut
être a des fins égoïstes ou humanitaires selon les cas.
L'action politique se voit donc comme une empreinte de
l'homme sur son univers.
C'est en agissant que l'homme s'extériorise, c'est en agissant que l'homme s'écarte d'une
nature immédiate et inconsciente.
C'est à travers l'action politique que l'homme ressent son humanité, dans une
réorganisation de la nature, de sa nature.
La politique consiste tout autant à défendre ses idées qu'à se donner les moyens de les accomplir, or il n'est pas
rare que du projet à la réalité des difficultés surviennent.
La politique apparaît dès lors comme l'art de composer
avec le réel et donc comme art du consensus.
L'action politique, sauf à se révéler être la manifestation d'un Etat
totalitaire, serait donc avant tout définie par la recherche du moindre mal.
L'action politique aurait donc à se
conformer à des impératifs externes ; or, le courage politique n'implique t-il pas de transgresser parfois la loi du
compromis ?
I- L'action politique et la recherche du consensus.
Dans la République Platon nous enseigne que le pouvoir politique n'a jamais un fonctionnement idéal et qu'il
est bien plutôt un art, celui du dosage entre le bien et le mal, ce dernier ne pouvant être totalement écarté.
Croire
que l'on peut gouverner sans faire un minimum de compromis, même avec la morale, c'est se fourvoyer.
Le politicien
doit se savoir capable d'échouer et doit s'attendre à rencontrer des difficultés.
Il doit commencer par assumer les
difficultés inhérentes à sa tache.
L'action politique ne saurait donc être unilatérale, c'est à dire correspondre à la réalisation idéale d'un
plan : faire de la politique ce ne peut être simplement remplir un contrat, suivre un projet à la lettre.
La politique est
une science de la composition, à vouloir absolument imposer telle mesure le politicien devient un tyran.
C'est
pourquoi dans les démocraties le pouvoir n'est pas la propriété d'un seul homme mais fragmenté en une multiplicité
d'organes étatiques : les assemblées de sénateurs et de députés, le conseil constitutionnel, le président..
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