La volonté générale : le contrat social rousseauiste
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La volonté générale : le contrat social rousseauiste
Qu'est-ce que cette volonté générale qui permet d'élaborer la loi commune ? C'est
d'abord, négativement, celle qui s'oppose à la volonté qui cherche l'intérêt
particulier.
Elle est aussi, de manière plus positive, celle qui suit la raison.
Car, pour
Rousseau, il est impossible que la volonté générale, comme le soutient Diderot dans
l'article « Droit naturel » de l'Encyclopédie, soit la réunion des intérêts particuliers
qui s'unissent dans un égoïsme commun.
L'intérêt général n'est pas la somme des
intérêts particuliers bien compris, au contraire : « S'il n'y avait point d'intérêts
différents, à peine sentirait-on l'intérêt commun, qui ne trouverait jamais
d'obstacles ;tout irait de lui-même et la politique cesserait d'être un art.» La
volonté générale ne peut être discernée qu'une fois tue la voix assourdissante des
intérêts individuels ou partisans, et c'est dans ces conditions qu'elle juge toujours
bien.
C'est le contrat social digne de ce nom qui peut y parvenir en abolissant les
droits individuels de chaque membre au profit de la communauté tout entière.
A la
différence de l'abolition de toutes les volontés pratiquée au profit d'un seul, comme
dans le contrat de Hobbes, celle de Rousseau se fait au profit d'une puissance totalement impersonnelle..
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