Aide en Philo

La vision constitue-t-elle le modèle de toute connaissance ?

Extrait du document

« Problématique La vision est le premier sens qui nous semble le plus évident.

Voir quelque chose nous permet d'accéder immédiatement à sa connaissance grâce à notre perception.

Lorsque nous voyons quelque chose pour la première fois son image se fixe dans notre mémoire et lui attribue par défaut une catégorie en attendant d'avoir une confirmation ou une infirmation grâce à d'autres éléments.

Ainsi, la connaissance par la vision paraît-elle assez proche de toute connaissance.

Lorsqu'on cherche à connaître un objet on le prend d'abord sous sa forme apparente avant de lui attribuer une existence plus rationnelle et réfléchie.

Ne faisons nous pas de même pour la vision? Cependant il ne faut pas oublier que la vision est un sens au même titre que le toucher ou l'ouie il peut nous induire en erreur.

Si nous nous basons sur la vision pour apprendre à connaître les objets, ne risquons-nous pas d'être trompé plus facilement? L'illusion des apparences n'est elle pas la plus fréquente des erreurs? Ne pouvons nous pas concevoir un modèle de connaissance qui éviterait ces pièges et nous procurerait a priori des certitudes ? Devonsnous nécessairement passer par une approche de l'inconnu pour enfin connaître un objet? PLAN I La vision comme première approche du monde Dès notre naissance nous percevons le monde à travers nos sens, nous ne le connaissons alors pas encore; nous construisons un savoir empirique.

Nous recevons grâce à notre vue tous les objets qui s'impriment alors dans notre mémoire.

La connaissance est uniquement empirique, elle se fonde sur ce sens et est justifiée par lui-même. La vision c'est donc partir du rien pour créer une connaissance, il n'y a pas de présupposé de ce que l'on va percevoir et donc l'esprit reçoit de façon égale tout ce que la vision perçoit.

La vision n'est elle pas l le premier accès que nous ayons au monde et aussi le plus simple? N'ayant pas de science qui nous fasse connaître le monde avant que de l'expérimenter n'est pas là la meilleure façon que nous ayons trouver pour le connaître? II Les risques de la vision Il y a un risque dans le modèle de connaissance par la vision.

En effet, connaître a posteriori c'est connaître d'après ce que l'on voit.

Or les sens nous ont démontré qu'ils peuvent souvent nous tromper à notre insu.

Pour Descartes, les sens sont trompeurs car notre esprit reçoit de la même façon des données vraies ou illusoires (comme dans un rêve ou un mirage).

Ainsi, si on chercher à constituer une connaissance d'après les objets que l'esprit perçoit directement du monde extérieur, on peut parfaitement baser notre connaissance sur des bases erronées.

De là, on peut se demander si un modèle de connaissance la vision n'est pas une méthode à double tranchant qui risque aussi bien de nous amener vers la vérité comme vers l'Illusion sans que notre esprit ne puisse en faire la distinguer? III La connaissance a priori Nous venons donc de voir à quels risques on s'exposait par une connaissance sans concepts préétablis.

Chez Kant, la connaissance est en partie empirique car elle ne doit pas se suffire des dons du sensible, elle se base sur une synthèse de l'entendement et de l'intuition, c'est à dire qu'à chaque expérience d'un objet que je fais je dois lui accorder sa place dans un concept a priori.

Je possède en moi une faculté de concevoir les objets et donc de les re-connaître , je possède un entendement qui me permet de préconcevoir sans pour autant connaître.

Cette faculté de reconnaître les objets se retrouvent également chez Platon à travers la réminiscence (cf.

ci-dessous), je connais déjà toutes les idées, je ne fait que m'en rappeler.

Cette connaissance parfaite a priori m'évite ainsi de me perdre dans les illusions du sensible (voir également le modèle de connaissance chez Descartes).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles