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La violence a-t-elle un rôle dans l'histoire ?

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« Problématique: Le risque dans un tel sujet est de se limiter à une énumération dans cas (fort nombreux) de violence dans l'histoire. De ce que l'histoire est souvent violente, il ne découle pas forcément que la violence y remplisse, en tant que telle, une fonction particulière. D'une part, l'intitulé interroge sur l'effet de contrainte opérant sur un groupe, ainsi que sur son rôle dans le domaine de l'histoire.

Or, parler du rôle de la violence, c'est supposer qu'elle remplit certaines fonctions positives. D'autre part, nous savons qu'il n'est d'avènement authentique et de création féconde du règne humain que par le dialogue, qui est l'envers de la violence, que par la reconnaissance mutuelle du discours.

Seul le dialogue semble avoir une fonction positive dans le règne humain et social. Le problème surgit de l'examen de cette contradiction : comment parler de fonction positive de ce qui représente l'antithèse du dialogue, dont le rôle positif est évident ? Violence / raison : qu'est-ce qui permet de les réunir ? Moment de perplexité à ménager devant un sujet.

Ces deux notions n'ont pas ici le même statut : l'une est subordonnée à l'autre : la violence est mise en question, est à évaluer, doit passer devant le tribunal de la raison selon la formule de Kant. Analyse conceptuelle première ( à continuer tout au long du devoir car elle est un des moyens de répondre à la question ): La violence : notion à interroger; première conceptualisation : ordre de l'action; ce qui détruit, sépare ce qui était lié, relié; puissance de destruction; stérile ? nécessaire ? inéluctable ? Fatalité, elle serait alors justifiée - en raison. Détruire un bâtiment insalubre, dynamiter un édifice n'est pourtant pas une violence.

On ne peut donc se contenter de définir la violence comme destruction.

La violence concerne l'homme, est atteinte de l'homme : on parle bien de la violence du vent mais le même phénomène naturel ( # humain) peut être bénéfique ou dévastateur .

De toute façon, la violence de la nature ne saurait donner sens au sujet : on ne peut ni donner tort ni donner raison à la nature en tant qu'elle ne manifeste aucune intention consciente, aucune volonté libre.

NB.

relation entre "avoir raison ou tort" et pensée, projet, action libre, délibérée, voulue, consciente.

On comprend alors pourquoi marcher sur les pieds de quelqu'un n'est pas lui faire violence...mais lui faire éventuellement mal.

( la violence # le mal ou la souffrance) Une intervention chirurgicale, une ablation médicale ne sont pas des actes violents quoiqu'ils séparent, délient et fassent mal : l'intention, le projet semblent donc fondamentaux pour définir la violence.

Porter atteinte à l'intégrité physique, morale ou psychologique d'une personne n'est donc pas une définition suffisante et satisfaisante de la violence car le chirurgien porte bien atteinte à cette intégrité physique lorsqu'il m'enlève l'appendice.

Si je coupe un bras pour sauver la vie d'un individu, je ne lui fait pas violence; si je lui coupe un doigt pour le faire parler, pour obtenir un renseignement, je lui fait violence.

Qu'est-ce qui différentie ces deux actes ? la manière de traiter l'homme révélée par le projet : soit il est traité comme une fin, comme un être digne de respect, ayant de la valeur, soit comme une banque de données, une agence de renseignements, une chose dont je me sers.

Faire de l'homme un moyen ou une chose est lui faire violence, nier son humanité.

Mais en quoi consiste ou réside son humanité ? Question qui devra être posée si l'on veut traiter le sujet ! Peut-elle - a-t-elle la possibilité.

ce qui sous-entend que la violence a le plus souvent tort.

Existe-t-il des cas ou la violence aurait raison ? ou bien, quelque soit le cas, la situation, a-t-elle nécessairement tort ? N'a-t-elle ni tort ni raison ? Violence et raison sont-elles incommensurables, sans rapport ? La raison peut-elle ou non juger la violence ? Au nom de quoi donner raison à la violence ? Au nom de quoi la condamner ? Raison : utiliser le support du vocabulaire : perdre la raison; âge de raison; avoir raison; avoir raison de..., raisonnement, rationalité...

Raison comme faculté propre à élaborer des concepts; puissance de création; aptitude à former des concepts, à combiner des concepts en jugement et des jugements en raisonnements.

Raison : aptitude, faculté à lier des concepts au sein de jugements eux-mêmes articulés au sein de démonstrations.

NB.

La raison apparaît comme la faculté des relations alors que la violence apparaît comme puissance de désagrégation; ce qui les oppose d'emblée. Avoir raison # avoir tort : avoir une pensée ou agir conformément à la raison; raisonnable..

Avoir tort : avoir une pensée ou un comportement contraire à la raison ou à la justice : déraisonnable. Avoir tort : n'avoir pas le droit, les lois existantes, pour soi, de son côté.

CF; action blâmable par le droit.

Or, il existe des violences autorisées par la loi : charge de C.R.S, guerre entre États, peine de mort dans certains pays... Mais ici, on ne demande pas si la violence est, de fait, en accord avec le Droit dit positif , s'il existe des violences en accord avec lui mais si elle peut avoir raison.

La question posée est à prendre philosophiquement c'est-à-dire de manière non factuelle: pour y répondre il ne s'agit pas de se renseigner et de se contenter d'observer ce qui se passe, ce qui se fait ici ou là mais de réfléchir et d'interroger les principes ou fondements, de proposer des raisons. Reformulation de la question: L'atteinte à l'homme comme sujet, la destruction partielle ou totale de l'homme tenu. »

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