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La vie est-elle une illusion

Publié le 18/11/2024

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« « La vie est-elle une illusion ?» Peut-on définir la vie ? « Peut-on définir la vie ? ».

Posée sous cette forme, une telle question ne va pas sans ambiguïté, car le terme de « vie » comporte essentiellement deux significations qui, tout en étant intimement liées, n’en restent pas moins distinctes. D’une part, on peut entendre par vie un ensemble de phénomènes qui concourent à la croissance et à la conservation d’un être, acception qui s’incarne dans le participe présent du verbe « vivre » : le « vivant ».

D’autre part, on peut considérer que la vie résulte de cet ensemble de phénomènes, à savoir le temps qui s’écoule entre la naissance et la mort, et dans ce cas c’est le participe passé du verbe « vivre » qui nous intéresse : le « vécu ». À cette première ambiguïté vient s’ajouter celle du pronom indéfini « on ».

Qui est ce « on » qui pourrait définir la vie ? S’agit-il du biologiste, du philosophe, ou plus généralement de chacun de nous relativement à sa propre existence ? « Il n’y a point de terme plus commun que celui de vie, et il se trouverait peu de gens qui ne prissent pour un affront qu’on leur demande ce qu’ils entendent par ce mot ».

Locke Essai philosophique sur l’entendement humain « La notion de vie n’est-elle pas une de ces notions d’elles-mêmes si claires qu’on les obscurcit en voulant les définir » Descartes Principes de philosophie « Qu’est-ce donc que la vie ? Si personne ne me le demande, je le sais ; mais si on me le demande et que je veuille l’expliquer, je ne le sais plus ».

Saint-Augustin Confessions, Livre X « Parmi les corps naturels, certains ont la « La vie est l’ensemble des vie et certains ne l’ont pas.

Nous fonctions qui résistent à la entendons par vie le fait de se nourrir, de mort »Bichat Recherches physiologiques sur la vie et la mort croître, et de dépérir par soi-même ». Aristote De l’âme « Quiconque veut s’en tenir à la conviction que les êtres vivants ne sont que des machines, abandonne l’espoir de jamais porter le regard dans leur monde vécu ».

Jakob von Uexküll Mondes animaux et monde humain « L’intelligence est caractérisée « On peut caractériser la vie, par une incompréhension mais non la définir » Claude Bernard Leçons naturelle de la vie » Bergson, l’Evolution créatrice « La vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie ».

Malraux Source : https://philosophie-pedagogie.web.ac-grenoble.fr/article/peut-definir-la-vie-par-pierre-jean-haution (extraits) La vie est-elle une illusion perceptive ? I- La vie est la conséquence d'énormément de facteurs évolutionnistes (voir Darwin) et ne saurait être une illusion, elle est trop sophistiquée, et on peine à la comprendre.

Ce que l'on perçoit est réel. 1 II- Caverne de Platon : et si ce qu'on voyait n'était qu'une illusion, et que seuls les plus sages pouvaient entrevoir le monde des idées. III- Même si certains d'entre nous pouvaient voir la réalité, est-ce qu'avec notre matériel perceptif nous serions en mesure de dire que ce que nous voyons est la réalité, de manière exhaustive, et pas une interprétation de notre cerveau ? Source : https://www.pimido.com/blog/ 2 « Est illusion le leurre qui subsiste, même quand on sait que l’objet supposé n’existe pas » Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique Si on laisse aux représentants des religions le soin de dénoncer le caractère éphémère et vain de la vie sur terre, on peut faire l’hypothèse, contraire, d’un royaume à commencer à conquérir ici-bas.

Le sujet ne révèle-t-il pas toute sa profondeur si on ne réduit pas la vie à nos fonctions biologiques et au quotidien.

N’y aurait-il pas un autre plan de vie que nous n’investirions que peu, voire pas du tout ? A l’image de cet universitaire atteint d’un cancer, dans « Les Invasions Barbares », qui, se sachant condamné, fait un aveu à son fils : malgré son hédonisme réussi, les plaisirs charnels qu’ils a connus, ainsi que la reconnaissance professionnelle, une chose lui a toujours manqué et le ronge : «le sens de tout ça» avoue-t-il… Sa vie n’aurait-elle été, comme tant d’autres, qu’illusion ? Dire cela, c’est sous-entendre que l’on est passé à côté de l’essentiel.

Mais quel est cet essentiel ? Est-ce relatif, propre à chacun, ou au contraire universel ? Si ce dernier était clairement conscient, connu de tous, nous ne passerions sans doute pas à côté, et nul ne s’exclamerait que la vie est une illusion.

Que ne voyons-nous pas ? Qu’est-ce donc qui se jouerait de nous à notre insu ? Katherine Mansfield, écrivaine et poétesse néo-zélandaise atteinte d’une tuberculose, se mit dans les années 20 en quête d’une vie spirituelle (dépouillée de religion).

Elle considérait que la vraie vie commence au-delà du vrai et du faux, pures singeries à ses yeux : « C’est plus loin que tout commence, là où il n’y a pas de démarcation entre la vie corporelle, vie mentale et vie émotionnelle.

Ces vies devraient fonctionner en même temps – c’est pourquoi elles furent créées.

Mais nous les avons divisées par impuissance.

Quand nous sentons, nous vivons mal ; quand nous pensons, nous ne sentons plus ; quand nous vivons, nous ne sentons ni ne pensons » (citée par Louis Pauwels dans Monsieur Gurdjieff).

L’écrivaine faisait allusion ici à des énergies endormies en nous, dont nous ne nous servons pas, et qui sont une sorte de trinité que l’être humain porte en lui : corps-mental-émotions.

Ou encore, raison-émotion-esprit.

La vie qui est illusion n’est-elle pas la conception binaire que l’Occident en a, séparant le corps de l’âme ? Le liant qui relie le corps et l’esprit (l’âme pour d’autres), est ce 3ème terme qui rend la vie vivante, bien distincte de l’existence malgré nous.

La vie véritable, dotée d’intensité, est celle qui est vécue par l’être entier, réunifié, ou encore harmonisé.

Il s’agit ici d’une connaissance de soi-même, familière aux Anciens, et que les Modernes ont désapprise. Le mental faisant barrage aux émotions, dont on peut croire devoir se protéger par exemple, ne fait-il pas de la vie une illusion ? Ne désincarne-t-il pas celui qui se coupe de ses émotions, à son insu ? De même que celui qui se laisse submerger par ses émotions, de manière incontrôlée, ne voit-il pas la vie à travers le prisme de la peur, ou de la colère ? Ou encore celui qui se réfugie dans le mental, ne dissèque-t-il pas tous les instants et actes qu’il vit, au point de ne plus vivre ? Être présent à soi-même, c’est bien plutôt sortir de la vie-illusion.

C’est accéder à un niveau de conscience supérieur à celui qui est requis pour s’estimer l’auteur de ses.... »

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