La télévision est-elle un miroir de la société ?
Extrait du document
«
L'image du miroir est attirante car elle est simple et semble bien se prêter à l'objet.
La télé serait le miroir de la
société dans la mesure où elle ne ferait que présenter ce que les téléspectateurs attendent, demandent et
regardent.
Du journal aux fictions diverses, on pourrait y retrouver les grandes caractéristiques de notre
société.
Cependant, cette assimilation suppose peut-être un peu vite que le terme de société recouvre une
réalité unique te homogène , or ceci est bien loin d'aller de soi.
D'autre part, ne peut-on voir dans cette
analyse une manière un peu facile d'excuser la pauvreté des programmes : il suffit de dire qu'il s'agit d'un reflet
pour s'interdire tout regard critique.
[La télévision reflète a société.
La télévision est faite par les goûts des téléspectateurs.]
La télévision est le miroir de la société
La télévision rend compte de l'événement.
Elle peut être partout, dans la rue, les écoles, les foyers, les
usines.
Elle projette sur le petit écran ce qui fait la vie de la société actuelle.
Elle révèle les faiblesses, les
blessures, les fragilités, mais aussi les aspects positifs d'un monde toujours en mouvement.
De par sa large
diffusion, elle informe le plus grand nombre.
La télévision est en prise avec son époque.
Que l'on songe aux
nombreux programmes dits "de société".
La télévision n'est pas seulement l'oeil de la société; elle est aussi son oreille
Les débats politiques, culturels sont autant de lieux de dialogues, d'échanges.
Au cours des débats, les idées
circulent librement.
Les thèses s'opposent.
Les avis divergent.
La télévision est le signe d'une démocratie en
bonne santé.
La multiplication des chaînes de télévision est la marque d'une société plurielle et pluraliste.
On
sait que toutes les dictatures politiques commencent par monopoliser le discours des médias.
[La télévision est faite par des professionnels au service du pouvoir, qu'il soit politique, financier,
commercial.
La télévision n'est pas le miroir de la société mais une industrie dont l'unique souci est celui
de la rentabilité.]
La course à l'audimat
L'«Audimat», grâce à des «mouchards» placés chez des téléspectateurs, permet de calculer l'audience de
chaque programme.
Ainsi calcule-t-on le coût des écrans publicitaires émaillant un programme.
Plus l'émission
est regardée, plus la diffusion du message publicitaire sera chère.
L'effet pervers de cette stratégie est que la
télévision renonce à la qualité culturelle au profit de la rentabilité.
D'où le sacrifice du devoir d'éducation qui
devrait être celui de la télévision au profit du divertissement de masse abêtissant.
L'argument « il faut offrir aux gens ce qu'ils demandent » est une mauvaise excuse pour les producteurs de
télévision, qui suppose que l'on puisse savoir ce que les gens veulent en s'appuyant sur les statistiques de
l'audimat.
Tout ce que l'on peut recueillir, éventuellement, ce sont des indications sur les préférences des
téléspectateurs devant les spectacles qui leur sont offerts.
Ces chiffres sont bien incapables de nous dire ce
que nous devons ou pouvons proposer, et ce directeur de chaîne ne peut pas non plus savoir quels choix
feraient les téléspectateurs devant d'autres propositions que les siennes.
Cet argument fallacieux n'est en rien
conforme aux principes de la démocratie.
Rien dans la démocratie ne justifie la thèse [selon laquelle] le fait de
présenter des émissions de plus en plus médiocres correspond aux principes de la démocratie « parce que
c'est ce que les gens attendent » (Popper).
[...]La démocratie, je l'ai expliqué ailleurs, n'est rien d'autre qu'un
système de protection contre la dictature, et rien à l'intérieur de la démocratie n'interdit aux personnes les
plus instruites de communiquer leur savoir à celles qui le sont moins.
Bien au contraire la démocratie a
toujours cherché à élever le niveau d'éducation : c'est là son aspiration authentique.
Proposer des émissions
de plus en plus mauvaise et de plus en plus agrémentée de sexe et de sensationnel pour susciter l'adhésion du
public, c'est inciter le public à en redemander.
C'est ce qui s'est produit au fil des années depuis que la
télévision est apparue : on ajoute toujours plus de piment sur des plats de basse qualité afin de faire passer
leur goût détestable ou insipide.
La télévision, piège à c...
La télévision peut nous désinformer; nous mentir.
Que l'on songe au battage médiatique fait par les chaînes de.
»
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