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La technique ne donne-t-elle aux hommes qu'un pouvoir ?

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« Analyse du sujet : Du point de vue conceptuel : Technique : La technique est l'application d'un savoir, par l'intermédiaire du savoir faire, à quelque chose (la nature, le corps, le langage).

La technique n'est ni bonne ni mauvaise en soi.

C'est l'usage qu'on en fait qui en détermine la valeur. Hommes : La définition d'Aristote est que l'homme est un « animal rationnel », c'est-à-dire qu'il est un être naturel, soumis par conséquent aux déterminations du besoin et du désir, mais qu'il est par ailleurs doué de raison. Pouvoir : Le pouvoir est la possibilité pour quelqu'un d'imposer sa volonté à quelqu'un d'autre ou à quelque chose. Du point de vue formel : « qu'un » Cette formulation implique de se demander si la technique ne donne pas en plus du pouvoir (dont le sujet reconnaît qu'elle le donne) autre chose, dont il faudra déterminé la nature. Problématisation : Nous nous interrogeons sur la nature et sur ce qu'elle implique pour les hommes.

La technique ne donne-t-elle qu'un pouvoir ? Il semble qu'en première analyse que l'on puisse affirmer que la technique donne au moins à l'homme un pouvoir en le rendant (selon l'expression de Descartes) « comme maître et possesseur de la nature ».

Pour autant, le maître est celui qui peut certes profiter des bien faits de son esclave mais également disposer à son gré de sa vie, et ici il s'agit de la nature elle-même.

Ne peut on voir un grand danger à laisser la maîtrise entière de la nature entre les mains de l'homme qui lui doit son existence.

C'est sans doute pourquoi Descartes insistait bien sur le « comme » maître...c'est-à-dire comme Dieu.

Ne serait-ce alors que la technique en donnant à l'homme un immense pourvoir lui donne aussi, outre de grand plaisirs et bonheurs, une immense responsabilité morale ? Dans ce cas il faudra nous demander s'il saura préférer son devoir à son plaisir, pour l'assumer dans les faits. Proposition de plan : 1.

La technique donne à l'homme un grand pouvoir. a) Par l'étude scientifique de la physique, de la biologie, des mathématiques, l'homme a su se faciliter l'accès aux moyens de sa subsistance.

Il a su se forger un ensemble de technique telle la médecine, l'agro-alimentaire, le tissage, l'industrie qui lui permettent d'exploiter les ressources de la nature. b) Par l'application de ses techniques il transforme la nature en produit de subsistance, en produit humain.

Il se rend donc « comme maître et possesseur de la nature » (Descartes, Discours de la méthode). Dans la sixième partie du « Discours de la méthode » (1637), Descartes met au jour un projet dont nous sommes les héritiers.

Il s'agit de promouvoir une nouvelle conception de la science, de la technique et de leurs rapports, apte à nous rendre « comme maître et possesseurs de la nature ».

Descartes n'inaugure pas seulement l'ère du mécanisme, mais aussi celle du machinisme, de la domination technicienne du monde. Si Descartes marque une étape essentielle dans l'histoire de la philosophie, c'est qu'il rompt de façon radicale et essentielle avec sa compréhension antérieure.

Dans le « Discours de la méthode », Descartes polémique avec la philosophie de son temps et des siècles passés : la scolastique, que l'on peut définir comme une réappropriation chrétienne de la doctrine d'Aristote. Plus précisément, il s'agit dans notre passage de substituer « à la philosophie spéculative qu'on enseigne dans les écoles » une « philosophie pratique ».

La philosophie spéculative désigne la scolastique, qui fait prédominer la contemplation sur l'action, le voir sur l'agir.

Aristote et la tradition grecque faisaient de la science une activité libre et désintéressée, n'ayant d'autre but que de comprendre le monde, d'en admirer la beauté.

La vie active est conçue comme coupée de la vie spéculative, seule digne non seulement des hommes, mais des dieux. Descartes subvertit la tradition.

D'une part, il cherche des « connaissances qui soient fort utiles à la vie », d'autre part la science cartésienne ne contemple plus les choses de la nature, mais construit des objets de connaissance.

Avec le cartésianisme, un idéal d'action, de maîtrise s'introduit au cœur même de l'activité de connaître. La science antique & la philosophie chrétienne étaient désintéressées ; Descartes veut, lui, une « philosophie pratique ».

« Ce qui n'est pas seulement à désirer pour l'invention d'une infinité d'artifices qui feraient qu'on jouirait sans aucune peine des fruits de la terre et de toutes les commodités qui s'y trouvent, mais principalement aussi pour la conservation de la santé […] ». »

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