La science peut-elle tenir lieu de sagesse ?
Extrait du document
«
Examen du sujet :
-
la question laisse entendre que la sagesse est antérieure à la science ; voir quelle était la source de la
sagesse.
Prudence : il ne s'agit pas forcément de traiter tout le sujet sur les relations entre science et
philosophie.
Intégrer la réflexion sur les rapports entre savoir et sagesse.
Introduction
La science est un phénomène culturel assez récent, du moins si l'on prend le terme dans une acception moderne,
essentiellement liée à la science positive et à la méthode expérimentale.
En revanche, les références à la sagesse et
à la quête de sagesse renvoient à un état de la culture bien antérieur.
Maintenant, science et sagesse sont-elles si
incompatibles que l'une ne saurait tenir lieu de l'autre, prendre sa place, à moins que la science, comme valeur
dominante de la culture moderne, ne révèle des qualités telles qu'elle puisse prendre la place de l'antique sagesse…
1) ce que la sagesse nous apporte : la mise en œuvre d'une morale liée à la « science »
Dans l'Antiquité, la recherche de la sagesse est un but à poursuivre, même si sa possession entière n'est jamais
garantie.
Le personnage du Sage est un idéal de vie, dont la tradition philosophique semble garder la nostalgie.
A cet égard, nul doute que le Sage est celui qui possède un certain savoir ; en outre il sait en faire un certain
usage.
Quand on parle de sagesse, on désigne une conduite qui s'attache à un savoir, une mise en pratique d'un
certain savoir.
Voilà pourquoi la sagesse n'est pas que savoir, mais art de vivre, mise en pratique.
V.
Platon : le
savoir dialectique s'achève dans l'intuition du Bien, et le Philosophe redescend dans la Cité des hommes pour se
charger de son organisation.
Epicuriens et Stoïciens développeront cette maîtrise de soi fondée sur la connaissance des lois de l'univers.
Donc sagesse : liaison entre savoir et conduite.
2) ce que la science nous propose
L'avènement de la science moderne, par exemple l'état positif défini par Auguste Comte, se caractérise par le savoir
positif ; autrement dit, par différence avec les états théologiques et métaphysique, la science positif exclut certains
types de questionnements, considérér comme dépassés (pourquoi ? et aussi pour quoi ?) au privilège exclusif du
comment ? La science, en somme, se limite à répondre aux questions sur les causes « proches ».
Dans la méthode, la démarche se veut objective ; elle impose donc une séparation radicale entre le sujet et l'objet.
L'accumulation des faits et des théories prouvera son efficacité par les applications pratiques qu'elle autorise.
Savoir, c'est pouvoir, savoir pour pouvoir agir sur la nature.
C'est le projet cartésien, lui-même énoncé dans le
projet biblique.
Etat de la techno science aujourd'hui : v.
notre vie quotidienne.
Peu-t-on parler à ce propos de véritable sagesse ?
3) Comment combler l'écart ?
Peut-on parler de sagesse quand la science ne se préoccupe que des faits, et non des valeurs.
Comment parler de
sagesse si la science, par méthode et par principe, ne vise que l'accumulation du savoir sans réfléchir sur les
valeurs, et ne vise que l'augmentation de la puissance de l'homme sur l'environnement ?
Une sagesse doit se préoccuper des buts, doit réfléchir sur les fins que le savoir va servir.
Or la science ne semble
pas avoir de visée précise, sinon de pouvoir servir et meilleur et au pire, selon la volonté de celui qui la manipule (Dr
Jekyll et Mr Hyde, Docteur Caligari, etc.).
Difficile de parler de sagesse quand la science a servi au XXe siècle les pires tragédies.
Il y a donc une lacune.
Pour que la science soit sagesse, il faudrait qu'à l'activité rationnelle positive s'associe une réflexion de la raison
pratique (Kant).
Conclusion.
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