La science peut-elle fournir à l'homme des réponses définitives ?
Extrait du document
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Termes du sujet:
SCIENCE : Ensemble des connaissances portant sur le donné, permettant la prévision et l'action efficace.
Corps
de connaissances constituées, articulées par déduction logique et susceptibles d'être vérifiées par l'expérience.
HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens («
homme sage »).
• Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique
».
Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature
l'aurait pourvu du langage.
La science apparaît à l'homme de la rue comme la discipline la plus rigoureuse et la plus sûre de la pensée
humaine.
Contrairement à la métaphysique qui semble incertaine et vague, la connaissance scientifique est souvent
considérée comme indubitable et définitive.
Or la science moderne, appuyée sur les observations fournies par la
métaphysique, la mécanique ondulatoire et les autres découvertes de ce siècle, conteste cet usage serein.
Les
notions d'incertitudes, de probabilités prennent une nouvelle importance.
La science du XXe siècle n'est plus aussi
sûre d'elle-même que l'était celle du XIXe siècle.
Quel crédit faut-il alors accorder aux découvertes scientifiques?
Les réponses que nous donne la Science doivent-elles être admises définitivement ou bien considérées avec réserve
en attendant d'autres théories? Pour comprendre ce problème, il faut d'abord étudier le point de vue positiviste puis
noter ce qui l'infirme, ce qui justifie les thèses actuelles : on pourra alors conclure en définissant la véritable fin de
la science.
La foi en la science a tout d'abord commencé au XVIIe siècle, par le rejet de l'empirisme traditionnel.
Copernic, en
remettant en cause les idées de son époque, fondées sur une vague expérience, a montré le premier la nécessité de
la démonstration, de la rigueur scientifique.
A l'époque du Cartésianisme, du règne de la raison, ces idées vont
prendre toute leur valeur.
Pour que les sciences progressent il faut interroger la nature, la forcer à répondre dans
des termes précis aux expérimentations élaborées avec rigueur.
La justesse des résultats sera garantie par
l'utilisation de l'outil mathématique.
On va passer du stade infantile de l'observation à celui, scientifique, de
l'expérience.
Il faut, comme le souligne Spinoza, dépasser les connaissances du premier et du second genre,
produits d'une vague expérience, à celles du troisième genre, soumises à la raison en se faisant « une idée claire et
distincte » des phénomènes.
C'est ce qui va donner son crédit à toute découverte, à toute loi s'en dégageant.
La valeur des découvertes repose cependant sur l'affirmation du déterminisme.
Il faut supposer comme certaine
l'existence de lois naturelles, immuables, universelles qui régissent l'univers.
La nature devient alors quantifiable et
justifie toute recherche scientifique.
L'homme de science est celui qui va tenter de démasquer ces mécanismes
éternels de déchiffrer le monde.
C'est l'idée de Descartes lorsqu'il appelle « machines » les animaux, donnant ainsi
une justification à la théorie fixiste.
Et Newton, découvrant la loi de l'attraction universelle, pense avoir découvert
l'un de ces déterminismes immuables.
Le domaine de la science se précise alors : c'est l'explication par la cause, par
opposition à l'explication finaliste qui appartient à la métaphysique.
Ces deux idées fondamentales semblent donc bien donner corps à l'idée que la science ne peut donner que des
explications certaines, définitives et immuables.
Toute imprécision, fruit d'un quelconque hasard, ne peut donc être
que bannie.
La structure même du monde, le déterminisme général des phénomènes, justifie les lois physiques.
Ainsi
la mécanique newtonienne, la géométrie euclidienne sont-elles des acquisitions définitives de l'homme.
Ceci permet
d'envisager le positivisme foi totale et rationnelle dans les réalisations scientifiques.
Mais ces deux exemples
précédents, qu'il aurait été impensable de contester à l'époque de Descartes, ont été remis en cause par les
recherches menées au vingtième siècle.
Il convient donc de reconsidérer d'un point de vue plus sceptique ces
thèses optimistes..
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