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LA SAGESSE MORALE selon EPICTÈTE

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LA SAGESSE MORALE selon EPICTÈTE « Dans tout ce qui ne relève pas de ton libre arbitre, sois plein d'assurance ; mais dans tout ce qui en relève, tiens-toi sur tes gardes. Car si le mal est dans un jugement ou dans une volonté coupables, c'est contre ce jugement et contre cette volonté seuls qu'il faut se tenir en garde ; et si toutes les choses qui ne relèvent pas de notre libre arbitre, et qui ne dépendent pas de nous ne sont rien par rapport à nous, il faut user d'assurance vis-à-vis d'elles. C'est ainsi que nous réunirons les précautions et l'assurance et, par Jupiter ! c'est à nos précautions que nous devons notre assurance. « Les choses en elles-mêmes sont indifférentes, mais l'usage que nous en faisons n'est pas indifférent. Comment donc tout à la fois maintenir son âme dans la tranquillité et dans le calme, et faire avec soin ce que l'on fait, sans précipitation comme sans lenteur ? On n'a qu'à imiter ceux qui jouent aux dés. Indifférents sont les points, indifférents sont les dés. Comment savoir, en effet, le dé qui va venir ? Mais jouer avec attention et avec habileté le dé qui est venu, voilà ce qui est mon affaire. De même, dans la vie ce qu'il y a d'essentiel, c'est de distinguer, c'est de diviser, c'est de se dire : « Les choses extérieures ne sont pas à moi, mais ma faculté de juger et de vouloir est à moi. Où donc chercherai-je le bien et le mal ? Au dedans de moi, dans ce qui est à moi.» Ne dis jamais des choses extérieures qu'elles sont bonnes ou mauvaises, utiles ou nuisibles, ni quoi que ce soit en ce genre. » (ÉPICTÈTE - Entretiens)

« Thème 3973 LA SAGESSE MORALE selon ÉPICTÈTE « Dans tout ce qui ne relève pas de ton libre arbitre, sois plein d'assurance ; mais dans tout ce qui en relève, tiens-toi sur tes gardes.

Car si le mal est dans un jugement ou dans une volonté coupables, c'est contre ce jugement et contre cette volonté seuls qu'il faut se tenir en garde ; et si toutes les choses qui ne relèvent pas de notre libre arbitre, et qui ne dépendent pas de nous ne sont rien par rapport à nous, il faut user d'assurance vis-à-vis d'elles.

C'est ainsi que nous réunirons les précautions et l'assurance et, par Jupiter ! c'est à nos précautions que nous devons notre assurance.

« Les choses en elles-mêmes sont indifférentes, mais l'usage que nous en faisons n'est pas indifférent.

Comment donc tout à la fois maintenir son âme dans la tranquillité et dans le calme, et faire avec soin ce que l'on fait, sans précipitation comme sans lenteur ? On n'a qu'à imiter ceux qui jouent aux dés.

Indifférents sont les points, indifférents sont les dés.

Comment savoir, en effet, le dé qui va venir ? Mais jouer avec attention et avec habileté le dé qui est venu, voilà ce qui est mon affaire. De même, dans la vie ce qu'il y a d'essentiel, c'est de distinguer, c'est de diviser, c'est de se dire : « Les choses extérieures ne sont pas à moi, mais ma faculté de juger et de vouloir est à moi.

Où donc chercherai-je le bien et le mal ? Au dedans de moi, dans ce qui est à moi.» Ne dis jamais des choses extérieures qu'elles sont bonnes ou mauvaises, utiles ou nuisibles, ni quoi que ce soit en ce genre.

» (ÉPICTÈTE - Entretiens) Introduction La plupart des hommes se heurtent aux difficultés de l'existence, en sont troublés, et souvent abattus.

Ils sont remplis de soucis, d'inquiétudes, de craintes vis-à-vis de leur avenir.

ÉPICTÈTE avec les stoïciens dans un temps où il en était déjà ainsi prêchait une sagesse destinée à porter remède à cette attitude humaine. L'idée principale de ce texte est le résumé même de la morale stoïcienne : savoir supporter sans trouble ce qui ne dépend pas de nous - et assumer sagement ce qui dépend de nous. Articulation de cette pensée: Le premier des deux paragraphes présente le principe même qui vient d'être énoncé.

Mais il insiste sur l'assurance dans la vie que donne l'attitude stoïcienne. Le second montre de façon plus précise l'activité que l'homme doit déployer pour avoir cette attitude stoïcienne : indifférence vis-à-vis de.

ce qui arrive, et en même temps calme et tranquillité : tranquillité du support, ainsi que de l'action entreprise.

Et cela permet de juger de façon équitable : il n'y a de bon ou de mauvais que ce qui vient de notre volonté ! Sens de cette pensée stoïcienne : Ce texte traduit très bien l'essentiel de la doctrine stoïcienne, ainsi qu'il ressort de l'idée principale ici développée. Il en exprime les sources, les préceptes principaux et l'idée de l'homme en cette morale. 1) Tout d'abord on y discerne les sources et les préceptes en même temps que les attitudes qui en découlent. La première justification de cette morale, c'est la croyance en une Providence qui a tout disposé, qui est sage et dont nous n'avons pas à juger les dispositions.

« Jouer le dé qui est venu, voilà ce qui est mon affaire ». Autrement dit, choisir la combinaison qui est sortie, ce n'est pas notre affaire.

C'est celle des dieux qui ont fixé notre sort.

Comme nous lisons dans le « Manuel » (XVII) « C'est ton fait de bien jouer le rôle qui t'est donné ; mais le choisir, c'est le fait d'un autre ».

Cet autre, c'est la divinité.

Le stoïcien croit que le monde est dirigé dans son évolution, donc en tout ce qui arrive, par le « Logos », âme du monde qui est une intelligence souverainement sage, à laquelle il faut donc faire confiance. La seconde source de la doctrine ici développée est la place capitale donnée à la liberté humaine.

Celle-ci est le véritable principe de valeur dans la vie humaine.

Elle a un domaine où elle est maîtresse, où rien ne peut la forcer, où elle domine parce qu'elle est intelligence, raison et sagesse : c'est le domaine intérieur.

Dans tout événement il y a donc ce qui ne dépend pas de moi..., et ce qui «relève de notre libre arbitre ».

Et nous sommes responsables de l'usage de cette liberté: « le mal est dans un jugement ou dans une volonté coupables » c'est-à-dire non conformes à la volonté de la Providence divine.

Le premier acte de cette liberté est de comprendre ce qui arrive. Ce sont là « les précautions » dont il est question et la raison de la recommandation de prendre son temps.

Avant d'agir en fonction de la position des « dés », il faut s'enquérir avec soin de cette position.

Il faudra « jouer avec habileté », c'est-à-dire qu'il aura fallu auparavant user de toute cette intelligence, condition de notre liberté, pour connaître le jeu.

Le second acte de celle-ci est alors le jeu lui-même.

Le sage sachant la mesure exacte de. »

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