la recherche du bonheur est-elle un idéal égoïste ?
Extrait du document
«
Analyse du sujet:
Il faut dans un premier temps distinguer le bonheur
du plaisir qui n'est que la satisfaction d'un désir.
Le bonheur
s'oppose au plaisir car il suppose une notion de durée alors que le
plaisir est éphémère.
Le bonheur est un état qui dure un certain
temps.
La recherche du bonheur est un principe
classique dans la
philosophie antique.
Tous les hommes
cherchent de fait le bonheur, mais ils peuvent néanmoins se
tromper dans la voie qui y mène.
Aristote écrit en effet dans La
Politique: " Tous les hommes aspirent à la vie heureuse et au
bonheur, c'est là une chose manifeste".
Trouver la voie qui mène
au bonheur est précisément l'objet de la philosophie épicurienne
ou stoïcienne.
L'Antiquité grecque voyait dans le bonheur le
souverain bien.
Un idéal est quelque chose que l'on conçoit, que
l'on s'imagine comme ce vers quoi doit tendre nos actions.
Entreprendre une recherche de son propre bonheur, d'une vie
heureuse cela semble a priori s'occuper de sa vie privée,
accumuler ce dont on pense qu'il nous conduira au bonheur.
Mais, le bonheur n'est pas assimilable à ce que
nous concevons comme un bonheur futur.
Non seulement nous
pouvons nous tromper quant à la voie à prendre mais aussi sur la
réalité de la fin, cette fin qui à nos yeux pouvait justifier les
moyens.
Problématisation:
Le bonheur peut-il se trouver dans le cadre d'une vie
privée? N'y a-t-il pas confusion entre bonheur et un idéal social
et intéressé? La recherche du bonheur est-elle, par ailleurs,
fondamentalement conflictuelle ou au contraire n'est-elle possible
que par, dans une communauté politique? La figure de l'idéal estelle seulement pertinente pour penser le bonheur véritable?
Proposition de Plan:
1.
Le bonheur comme idéal.
a)
En philosophie mécaniste, on considère que
l'homme est mû par la recherche de la satisfaction de ses désirs,
et ce non pas parce qu'il y croit y trouver le bonheur.
La
recherche du plaisir diffère, en effet, de la recherche du bonheur
étant donné que, dans le premier cas, l'homme n'est pas
nécessairement libre, il est enchaîné à ses propres désirs, alors
que, dans le second cas, il peut différer le plaisir en vue d'autre
chose car il sait que la seule satisfaction des désirs ne conduit
pas au bonheur.
Satisfaire ses désirs selon une image de Platon
ce n'est que remplir un tonneau percé.
La recherche du bonheur
est donc quelque chose qui n'est envisageable que si l'homme
peut s'arracher à ses désirs.
Si on désire le bonheur, ce désir est
particulier car il doit être en quelque sorte la fin de la recherche
de nouveaux plaisirs.
b)
Le bonheur est, en cela, un idéal, quelque
chose d'éloigné dans le futur et dont on se fait une certaine idée.
Notre conception du bonheur est ce qui va déterminer le type
d'actions que nous allons accomplir, l'idéal permet donc une
certaine cohérence dans nos actions, la mise en place d'une
certaine stratégie pour y parvenir.
Si je conçois le bonheur
comme avoir dans la société une position sociale prestigieuse, je
vais faire en sorte d'atteindre mon but, à moins bien sûr que je
demeure dans l'imagination présente d'un bonheur futur.
Cependant, toute idée subjective du bonheur n'est pas le.
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