Aide en Philo

La raison est-elle le critère majeur pour distinguer l'être humain de l'animal ?

Extrait du document

La passion est ce par quoi l?on est poussé immédiatement vers quelque chose. b) Bien que plus lente que la passion, la raison lui est supérieure parce qu?elle permet de prendre du recul par rapport aux choses, d?envisager le problème dans tous ses détails, et ainsi de parvenir à une vue plus juste. La passion nous transporte avec violence, mais elle est s?ur de l?illusion : « Toute âme humaine, en proie à un plaisir ou à un chagrin violent, est forcée de croire que l?objet qui est la principale cause de ce qu?elle éprouve est très clair et très vrai, alors qu?il n?en est rien » (Platon, Phédon, 83b). La raison, par contre, nous permet de saisir la vérité et ainsi de bien juger, car elle ne saisit pas des choses en fonction de notre subjectivité, elle les saisit dans leur objectivité. La raison, en effet, porte sur les choses qui « ont elles-mêmes une certaine réalité qui leur appartient et qui n?est pas relative à nous. » (Platon, Cratyle, 386d-e) c) On pourrait ainsi, et en s?appuyant sur Descartes, donner cette définition de la raison : « La puissance de bien juger et distinguer le vrai d'avec le faux » (Discours de la méthode). Transition : A l?issue de cette définition, peut-on affirmer que l?être humain est le seul être vivant à posséder la raison ?     Les difficultés que soulève cette définition. a) Il semble que seul l?être humain possède cette raison : on ne connaît en effet pas d?autres êtres vivants qui écrivent des livres ou qui font des mathématiques. L?être humain semble seul capable de prendre le temps de la réflexion pour parvenir à la vérité, alors que l?animal agit par instinct : il ne semble que répondre aux stimuli qui lui parviennent de l?extérieur et est incapable de prendre du recul par rapport à ceux-ci.

« Analyse du sujet : Raison : En philosophie morale, on considère traditionnellement qu'il y a en l'homme un affrontement de la raison et des passions.

Une majeure partie de cette branche de la philosophie cherche à résoudre ce problème en décrivant les normes éthiques qu'il faudrait adopter pour parvenir à la vie bonne en dépit de cette contradiction interne.

La tradition philosophique considère d'habitude que la raison est cette faculté supérieure qui en l'homme doit commander car elle est ce qui permet de bien juger.

Elle serait la faculté qui permettrait de se hisser à la connaissance du vrai bien, le seul bien universel et immuable qui pourrait servir de guide sûr à nos actions.

A l'inverse, les passions nous feraient courir après des faux biens, et elles nous empêcheraient ainsi de parvenir au bonheur.

Notons l'étymologie de passion, qui vient du latin patior qui signifie « pâtir » : cela nous indique qu'une passion serait quelque chose qu'on subirait, et non qu'on choisirait.

Les passions résulteraient des pulsions sensibles, des velléités changeantes de notre corps qui nous inclineraient selon le hasard vers une direction ou une autre, dans un renoncement à l'ordre. Être humain : « Être humain » est le nom commun qu'on donne à l'Homo sapiens sapiens.

Ce dernier est un mammifère appartenant à l'ordre des primates, qui est doué d'intelligence et d'un langage articulé.

Il se caractérise également par un cerveau volumineux et capable d'abstraction, ainsi que par des mains préhensibles et la station verticale.

« Sapiens » est un adjectif latin qui signifie « intelligent », « sage », « raisonnable », ou encore « prudent ».

Le trait saillant qui définit l'homme semble donc être le fait que c'est un être vivant doué de raison. Cette hypothèse résulte d'une longue tradition philosophique qui a construit le concept d'humanité en opposition à celui d'animalité.

Ainsi, on a tendance à considérer que l'homme se distinguerait du reste des créatures vivantes parce qu'il serait capable de pensée, de conscience, de langage et de liberté, alors que les animaux n'en auraient pas la capacité.

Cela confèrerait à l'homme une dignité particulière : seul d'entre les créatures à posséder la raison, il serait également le seul à pouvoir se représenter une fin, et à ce titre, il serait en lui-même une fin, c'est-à-dire une personne que l'on devrait respecter, et non pas une simple chose dont on pourrait disposer.

Toutefois, loin d'être tranchée, la question de savoir ce qu'est un être humain et dans quelle mesure il nous est loisible d'obtenir une réponse à cette question constitue un des problèmes philosophiques majeurs de la philosophie moderne.

Le fait qu'on caractérise également l'homme par sa capacité d'agent libre le rend en effet rebelle à toute définition objective.

Trouver une définition de l'homme impliquerait de pouvoir effectuer une synthèse globale de tous les aspects de l'homme par laquelle on saisirait ce qui resterait toujours identique à lui-même en l'homme. Animal : L'animal est un être vivant doué de sensibilité et de mobilité.

On le caractérise souvent comme étant dominé par l'instinct, un comportement inné commun à toute une espèce.

Cependant, définir vraiment ce qu'est un « animal » pose problème, car il n'est pas dit que seul l'instinct agisse réellement toujours en l'animal. Problématisation : Si l'on considère que la raison est le critère majeur qui distingue l'être humain de l'animal, il reste à définir ce que l'on entend réellement par raison, car il serait faux de croire que les animaux n'obéissent jamais à des stratégies réflexives : le chat qui se cache pour chasser sa proie fait preuve d'un comportement tout à fait rationnel par rapport à la situation dans laquelle il se trouve.

Par ailleurs, abandonner le critère de la rationalité, cela signifierait que l'on puisse trouver, en dehors de l'homme, des « animaux rationnels ».

Or, lorsqu'on pense à un « animal rationnel », parvient-on jamais à penser à autre chose qu'à un être humain ? Proposition de plan : 1.

Définition générale de la raison. a) On considère généralement que la raison constitue la faculté de comprendre, de saisir les rapports intellectuels, de parvenir à quelque chose à l'issue d'une réflexion.

Elle s'oppose ainsi à l'intuition, au sentiment et à l'instinct, que l'on range dans les passions.

La passion est ce par quoi l'on est poussé immédiatement vers quelque chose. b) Bien que plus lente que la passion, la raison lui est supérieure parce qu'elle permet de prendre du recul par rapport aux choses, d'envisager le problème dans tous ses détails, et ainsi de parvenir à une vue plus juste.

La passion nous transporte avec violence, mais elle est sœur de l'illusion : « Toute âme humaine, en proie à un plaisir ou à un chagrin violent, est forcée de croire que l'objet qui est la principale cause de ce qu'elle éprouve est très clair et très vrai, alors qu'il n'en est rien » (Platon, Phédon, 83b).

La raison, par contre, nous permet de saisir la vérité et ainsi de bien juger, car elle ne saisit pas des choses en fonction de notre subjectivité, elle les saisit dans leur objectivité.

La raison, en effet, porte sur les choses qui « ont elles-mêmes une certaine réalité qui leur appartient et qui n'est pas relative à nous.

» (Platon, Cratyle, 386d-e) c) On pourrait ainsi, et en s'appuyant sur Descartes, donner cette définition de la raison : « La puissance de bien juger et distinguer le vrai d'avec le faux » (Discours de la méthode). Transition : A l'issue de cette définition, peut-on affirmer que l'être humain est le seul être vivant à posséder la raison ? 2.

Les difficultés que soulève cette définition. a) Il semble que seul l'être humain possède cette raison : on ne connaît en effet pas d'autres êtres vivants qui écrivent des livres ou qui font des mathématiques.

L'être humain semble seul capable de prendre le temps de la réflexion pour parvenir à la vérité, alors que l'animal agit par instinct : il ne semble que répondre aux stimuli qui lui parviennent de l'extérieur et est incapable de prendre du recul par rapport à ceux-ci.

Toutefois, ces affirmations sont-elles vraies ? b) De telles assertions posent problème, parce qu'il n'est pas certain que tous les animaux soient dépourvus de cette « puissance de bien juger et de distinguer le vrai d'avec le faux ».

En effet, lorsqu'on regarde un chat en train de chasser, il apparaît comme capable d'élaborer des stratégies.

Il ne se rue pas sur sa proie comme une brute, il se. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles