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La politique est-elle un art ou une science ?

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« Termes du sujet: SCIENCE : Ensemble des connaissances portant sur le donné, permettant la prévision et l'action efficace.

Corps de connaissances constituées, articulées par déduction logique et susceptibles d'être vérifiées par l'expérience. ART: 1) Au sens ancien, tout savoir-faire humain, toute pratique produisant un résultat non naturel (artificiel).

2) Au sens esthétique moderne, production ou création d'oeuvres destinées à plaire (beaux-arts), c'est-à-dire à susciter par leur aspect, une appréciation esthétique positive. Oeuvre d'art : ensemble organisé de signes et de matériaux manifestant un idéal de beauté. POLITIQUE: 1) comme adjectif, qui a rapport aux affaires publiques, à l'État.

2) Comme nom au féminin: science ou art de diriger les affaires publiques, de gouverner un État.

3) Comme nom masculin, personne qui gouverne. L'activité politique est celle qui consiste en l'administration d'une Cité, d'une société.

Exclusivement humaine, comme le souligne Aristote, elle est menée le plus souvent par un nombre réduit d'individus chargé d'assurer la protection de tous. Mais cette activité repose-t-elle sur un ensemble de connaissances constitué, ou sur une habileté particulière ? Ce qui oriente les décisions politiques relève-t-il de lois strictes ou met-il en jeu les talents particuliers d'un homme ou d'un groupe ? Dès lors, intervient la question de la légitimité à légiférer et à gouverner, dont la réponse apportée dessine les contours de la construction étatique et sociétale : il ne s'agit en effet pas exclusivement d'apporter une réponse sur le plan théorique, mais de comprendre quelles seraient les conséquences pratiques de ces orientations. LA POLITIQUE EST UNE SCIENCE - Administrer une Cité en tenant compte de la diversité des individus qui la composent pour parvenir à un fonctionnement parfait, tel est le propos de Platon dans La République.

Pour se faire, les fonctions politiques reviennent aux philosophes, dont les âmes sont guidées par leur partie rationnelle.

Comme chaque membre d'une équation, chaque individu selon ses talents doit trouver sa place et remplir sa fonction.

« Si notre Etat est bien constitué, il doit être parfait » affirme Platon au Livre IV, à l'image des forces du cosmos qui s'équilibrent et des lois qui les régissent. - De plus, la nécessité de constitution de l'Etat et de l'action politique peut être pensée comme un calcul rationnel : l'homme à l'état de nature étant en guerre perpétuelle, il faut instituer un Etat fort auquel chaque individu sacrifie sa liberté naturelle en échange d'une protection et d'une association avec les autres individus.

Hobbes distingue bien l'objet qu'il étudie ici : il existe un homme régi par des forces physiques, et celui régi par les lois édictées par le Léviathan.

Ce que propose le philosophe, c'est d'établir quelque chose de ferme et de constant dans la sphère politique, se détachant par là de la conception religieuse d'une transmission du pouvoir de génération en génération. - Mais ces deux premières pensées reposent sur une conception idéale de la Cité.

Renversons cette perspective pour une réflexion qui s'appuierait sur le réel.

Marx considère que la politique est en relation directe avec l'économie, de sorte que les décisions prises sont dépendantes de l'évolution de la lutte des classes.

Le « socialisme scientifique » se propose de lire la politique à la lumière des lois de l'histoire, de sorte que l'organisation des pouvoirs ne soit qu'une dérivation d'un processus plus complexe, qui doit trouver sa fin dans l'effondrement du système capitaliste. LA POLITIQUE COMME ART - L'exercice de la fonction politique ne peut se fonder sur un principe immuable dans la mesure où le Pince doit avoir un seul objectif : dominer le peuple.

Ainsi, il ne doit pas s'embarrasser de lois, mais parvenir à les détourner afin d'imposer sa force.

Machiavel évoque la nécessaire « ruse » qu'il faut employer en utilisant l'image du renard, couplée à celle de la force du lion.

Le philosophe part du constat anthropologique suivant : « les hommes sont ingrats, volubiles, simulateurs et. »

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