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La pluralité des cultures est-elle un obstacle à l'unité du genre humain ?

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« Avertissement Plusieurs interprétations du sujet sont possibles en fonction: — de ce que l'on entend par «pluralité des cultures»: s'agit-il simplement de la diversité des moeurs? (Mais une diversité ne mène pas nécessairement au conflit qu'implique le terme «obstacle»).

S'agit-il, plus lourdement, des différentes «visions du monde» (totalisantes) que peut produire cette diversité des moeurs? (Et qui risquent d'entrer en concurrence, justifiant la question posée); — de l'interprétation de la formule finale «unité du genre humain»: • si l'on est attentif au terme «genre» (à distinguer de «nature »), on sous entend que l'unité en question est de droit, sinon de fait; • si l'on assimile unité à unification (potentielle ou future), on pose le problème par rapport à un avenir concevable de l'humanité, en termes politiques plutôt que culturels. Problématique: Que sommes-nous en premier lieu? Les membres d'une culture, d'une civilisation, ou bien des êtres humains? Le droit au particularisme culturel est une donnée de la condition humaine qui par là dépasse toutes les cultures particulières.

Or, l'affirmation particulariste a souvent conduit à nier l'homme par la violence. Demande d'échange de corrigé de Levy Samuel ([email protected]). Sujet déposé : La pluralité des cultures est-elle un obstacle à l'unité du genre humain ? - L'homme ne naît pas homme mais le devient à travers une culture particulière.

Notre humanité n'est pas innée mais se construit grâce à notre intégration à la société et à notre milieu social caractérisé par une culture. Le mot culture désigne ici la coutume, la tradition, la religion, la langue aussi.

De ce point de vue, nous ne pouvons que constater la diversité au sein du genre humain.

Il est incontestable qu'elle a souvent été la cause d'incompréhension et qu'elle a souvent même légitimée des conquêtes, des guerres ou des génocides.

Cependant, l'immense océan culturel dans lequel est plongé l'Homme représente en quelques sorte une richesse inestimable dans le sens ou il permet à chacun en s'accordant avec des cultures dites « étrangères », de découvrir de nouveaux horizons.

Cela nous confronte au problème suivant : En quoi la diversité puis le brassage des cultures peut être à l'origine de crispations identitaires faisant obstacle à l'unité du genre Humain ou au contraire, permettre une alliance entre les hommes et donc une assurance de son unité ? Tout l'enjeu du devoir consistera à distinguer d'une part le fait que la multiplicité des cultures soit un facteur de segmentation de l'humanité menant à de multiples conflits et d'autre part, le fait que cela soit une opportunité de s'ouvrir à autrui, s'ouvrir à ses différences, ce qui assurerait les relations entre les différentes cultures et donc une continuité de l'humanité. Nous étudierons tout d'abord la définition et le sens dans notre contexte des termes du sujet. Ensuite, nous étudierons les raisons et les causes qui font en sorte que la pluralité culturelle soit un obstacle à l'unité du genre humain. Enfin nous achèverons notre devoir par étudier le fait que les différentes cultures possèdent des points communs assurant une continuité de l'Homme. -Tout d'abord, précisons que la culture qui est un terme vaste désigne dans notre contexte la religion, la langue, les coutumes, la tradition.

Ainsi il n'est pas difficile de constater à quel point la diversité des cultures est importante sur Terre.

On aurait tendance à croire que chaque culture correspond à un point géographique du globe.

Cela aurait été vrai il y a un demi siècle, mais depuis que voyager est devenu chose aisée pour une majorité des habitants de la planète, on assiste à un brassage des cultures dont nous verrons les effets plus loin. Il convient désormais de définir en quoi l'Homme est un être culturel. L'homme occupe une place particulière dans la Nature qui n'est pas la même que celle qui est dévolue à l'animal. Cependant, dans une représentation finaliste de la Nature d'Aristote, il n'y a pas de coupure brutale tracée entre l'homme et la Nature.

La finalité qui régit globalement la Nature s'applique aussi à l'humain.

S'il y a une nature propre des éléments tels que la Terre, le Feu ou l'Eau, s'il y a une nature de l'animal, il y a aussi une nature propre à l'homme qui est caractérisée par la raison.

Et comme toute nature, la nature de l'homme doit connaître un développement qui lui est propre.

(D'un état primitif a un état actuel).

Par contre, dans la représentation mécaniste de la Nature, qui voit le jour à l'aube de la science moderne, la coupure s'instaure entre l'homme et la nature.

Il y a d'un côté le règne du mécanisme dans la Nature, et de l'autre le royaume de la pensée et de l'humain.

On a donc la Nature d'un côté, la culture de l'autre.

De ce fait, l'idée qu'il puisse y avoir une « nature humaine », comme il y a une nature de la plante ou de l'animal pose problème.

L'homme n'est pas comme un « objet utilitaire » ou « une moisissure », explique Sartre.

Seul sa pensée prescrit ce qu'il peut être.

L'homme n'est donc pas « naturel ». L'homme est laissé à lui-même dans la nature en ayant à charge, à travers sa propre culture, de former une humanité que la nature ne peut pas former pour lui.

Tel est le rôle de l'éducation.

C'est ici que née la culture. L'Homme est donc un être culturel.

La culture a pour origine l'absence d'instinct dans l'homme.

C'est ce manque d'instinct qui l'a obligé a trouvé des techniques de survies telles les inventions culturelles.

(Contrairement à l'animal qui lui est doté d'instinct dés la naissance). La culture s'oppose donc à la nature car c'est une oeuvre de l'Homme.. »

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