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La philosophie peut-elle se passer d'une réflexion sur les sciences ?

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« Termes du sujet: PHILOSOPHIE La philosophie, selon Pythagore, auquel remonte le mot, ce n'est pas la sophia elle-même, science et sagesse à la fois, c'est seulement le désir, la recherche, l'amour (philo) de cette sophia.

Seul le fanatique ou l'ignorance se veut propriétaire d'une certitude.

Le philosophe est seulement le pèlerin de la vérité.

Aujourd'hui, où la science constitue tout notre savoir et la technique, tout notre pouvoir, la philosophie apparaît comme une discipline réflexive.

A partir du savoir scientifique, la visée philosophique se révèle comme réflexion critique sur les fondements de ce savoir.

A partir du pouvoir technique, la sagesse, au sens moderne se présente comme une réflexion critique sur les conditions de ce pouvoir. SCIENCE : Ensemble des connaissances portant sur le donné, permettant la prévision et l'action efficace.

Corps de connaissances constituées, articulées par déduction logique et susceptibles d'être vérifiées par l'expérience. Introduction. Quels sont les rapports entre la science et la philosophie.

Est-ce que la philosophie peut se passer de l'étude de la science ? Autrement dit, est-ce qu'il est possible de faire de la philosophie sans être avoir de connaissances épistémologiques ? Au demeurant, on est tenté de répondre par l'affirmative.

Pourquoi ? S'il fallait que la philosophie ait pour propédeutique (discours préliminaire et fondateur) une théorie de la science, on ne commencerait jamais réellement à philosopher...

La philosophie se réduirait à un discours, peu importe qu'il soit critique ou non, sur la science.

De plus, elle resterait en quelque sorte le parent pauvre de la science qui avance et progresse là où la philosophie se débat seulement dans la contradiction.

Ce serait aussi rendre secondaire d'autres objets philosophiques comme l'art, la morale, la politique voire la métaphysique...

En fait, on peut faire de la philosophie sans étudier la science , mais cela n'implique pas que l'étude de la science soit insignifiante en philosophie.

Elle est en quelque sorte le couronnement de l'activité philosophique qui tente de saisir ses propres processus de connaissance.

Elle peut certes s'en passer, mais elle évite sans doute des égarements métaphysiques en prenant conscience de ce qu'est le savoir. I.

Du savoir aux sciences. La « réflexion sur les sciences » est un thème de la philosophie moderne, qui accompagne l'émergence et la différenciation des différentes disciplines scientifiques.

En revanche, la philosophie est dès son origine marquée par une interrogation sur la nature du savoir. • Socrate : qu'est-ce que le savoir? Dans la plupart des dialogues platoniciens et particulièrement dans le Ménon, Socrate s'interroge et interroge ses interlocuteurs sur la nature exacte du savoir : possédons-nous de véritables connaissances ou seulement des opinions? Quelles sont les conditions d'un savoir authentique? Démasquant bien des savoirs superficiels, Socrate suscite par cette question de nombreuses rancunes. • Descartes : fondement philosophique et autonomie des sciences. Participant en première ligne au grand essor de la science moderne, Descartes accorde une place toute particulière au savoir scientifique; mais pour lui la philosophie n'est pas une réflexion sur les sciences, elle est le système du savoir tout entier et englobe donc les sciences elles-mêmes.

Par la mathématisation, ces dernières conquièrent cependant leur autonomie par rapport aux présupposés philosophiques. La mathématique rassemble toutes les sciences où l'on étudie l'ordre et la mesure, indifféremment de leurs objets.

La science universelle qui rassemble toutes les autres sciences, qui n'en sont que les parties subordonnées, se nomme mathématique universelle.

Ce doit être la science la plus utile et la plus facile de toutes, n'ayant aucun rapport à un objet particulier. Les difficultés qu'elle renferme se trouvent déjà dans les autres sciences, puisqu'elle leur est commune.

Si cette mathesis universalis a été négligée par tous, c'est en raison de son extrême facilité.

L'ordre de la recherche de la vérité requiert pourtant de commencer par les choses les plus simples et les plus faciles à connaître, et de ne passer à un ordre plus élevé que lorsque toutes les difficultés auront été résolues.

Ainsi, on est sûr de ne jamais se tromper.

Parmi les sciences connues, seules l'arithmétique et la géométrie sont absolument certaines.

Quelle en est la raison ? Nous ne pouvons connaître que de deux manières : soit par l'expérience, soit par la déduction. Si l'expérience est souvent trompeuse, la déduction, qui consiste à inférer une chose à partir d'une autre, peut être manquée si on ne la voit pas, mais ne peut jamais être mal faite.

"Toutes les erreurs où peuvent tomber les hommes ne proviennent jamais d'une mauvaise inférence, mais seulement de ce qu'on admet certaines expériences mal comprises, ou que l'on porte des jugements à la légère et sans fondement." Arithmétique et géométrie sont les seules sciences qui traitent d'un objet simple et pur et qui n'admettent rien d'incertain : leur travail ne consiste qu'à tirer des conséquences par voie de déduction rationnelle.

Leurs erreurs ne. »

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