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La philosophie peut-elle être définie comme une réflexion sur tous les savoirs ?

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« Analyse du sujet : l 1re chose qu'on peut se demander à la lecture de ce sujet : la philosophie n'est-elle elle-même pas un savoir ? Si elle en est un, il faudra alors se demander si elle est une réflexion sur tous les savoirs à l'exception d'elle-même ou si elle se prend aussi comme objet de réflexion. l Ce qu'on nous demande est une définition de la philosophie, ce qui suppose qu'on puisse caractériser la philosophie et elle seule de cette manière.

Ce qu'on nous demande n'est pas si la philosophie peut ou non réfléchir sur tous les savoirs, mais si cette caractéristique permet de la définir. l Il faudra se demander : 1. ce qu'est un savoir ; 2. ce que recouvre l'expression « tous les savoirs ». l Enfin, il faut se demander ce qu'est une réflexion sur quelque chose.

Réfléchir sur quelque chose, ce n'est pas seulement en parler, la prendre pour thème, mais se mettre à distance de cette chose pour se poser des questions que ne se posent pas ceux qui y sont immergés. l C'est d'ailleurs de ce dernier point que vient la difficulté qui consiste à se demander si la philosophie peut réfléchir sur elle-même : il faut, en effet, pour cela qu'elle puisse se mettre à distance d'elle-même, qu'elle puisse adopter un discours méta-philosophique (~ de second degré). Problématisation : Dire que la philosophie se définit comme étant une réflexion sur tous les savoirs, c'est supposer qu'elle n'est que cela.

Or, peut-elle se contenter de réfléchir sur les autres savoirs existants, sans s'interroger sur elle-même, et peut-elle se résumer à une simple réflexion théorique, sans s'appliquer dans une pratique ? Proposition de plan : 1. De fait, la philosophie réfléchit sur de nombreux savoirs. a) La philosophie traite effectivement de savoirs très variés. On parle de philosophie politique, de philosophie de l'art, de philosophie des sciences, et même de philosophie de la physique, ou encore de la biologie, etc. b) Elle ne se contente pas d'en parler, mais elle réfléchit dessus. On ne se contente, par exemple, pas de parler de ce que font les scientifiques, mais on pose les questions qu'eux, en étant pris dans leur travail, ne se posent pas forcément sur leur propre discipline. Texte : Poincaré, La science et l'hypothèse, introduction. « Quand on a un peu réfléchi, on a aperçu la place tenue par l'hypothèse ; on a vu que le mathématicien ne saurait s'en passer et que l'expérimentateur ne s'en passe pas davantage.

Et alors, on s'est demandé si toutes ces constructions étaient bien solides et on a cru qu'un souffle allait les abattre.

(...) Au lieu de prononcer une condamnation sommaire, nous devons donc examiner avec soin le rôle de l'hypothèse ; nous reconnaîtrons alors, non seulement qu'il est nécessaire, mais que le plus souvent il est légitime. Nous verrons aussi qu'il y a plusieurs sortes d'hypothèses, que les unes sont vérifiables et qu'une fois confirmées par l'expérience, elles deviennent des vérités fécondes ; que les autres, sans pouvoir nous induire en erreur, peuvent nous être utiles en fixant notre pensée, que d'autres enfin ne sont des hypothèses qu'en apparence et se réduisent à des définitions ou à des conventions déguisées.

» Texte : Poincaré, La science et l'hypothèse, chapitre premier. « La possibilité même de la science mathématique semble une contradiction insoluble.

» Transition : Cependant, constater que la philosophie traite de nombreux savoir ne suffit non seulement pas à montrer qu'elle traite de tous les savoirs, mais pas non plus à montrer que c'est ainsi que l'on peut la définir. 2. La philosophie est par définition une réflexion sur toutes les sciences. a) La philosophie est au fondement de toutes les sciences. Platon, République, fin du chapitre 6, traduction Robert Baccou, la ligne.. »

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