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LA PHILOSOPHIE DE COUR : DE PHILIPPE LE BEL À CHARLES LE SAGE

Publié le 11/03/2022

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« lA PHILOSOPHIE DE COUR : DE PHILIPPE LE BEL À CHARLES LE SAGE À la mort de Charles V, une Vénitienne, Christine de Pisan (1364-v.

1430), fille de l'astrologue et médecin Tommaso di Benvenuto da Pizzano, qui avait jadis accompagné son père à Paris, à la cour de Charles V, rendait un vibrant hommage au roi, dit « Charles le Sage », le présentant comme un roi théologien réalisant l'idéal platonicien du philosophe-roi. « Mais que notre roi Charles fût vrai philosophe, c'est à savoir : amateur de sapience, et même expert en elle, se voit bien au fait qu'il fut un véritable inquisiteur [chercheur] des hautes réalités premières, c'est-à-dire de haute théologie, qui est le terme final de la sapience et consiste à connaître Dieu et ses hautes vertus célestes par naturelle science.» Ce portrait impose une dernière excursion à l'historien de la philosophie médiévale française.

Quelques mots donc sur la phi­ losophie de cour.

Tous les rois de France ne sont pas faiseurs d'édits, à la manière de Louis XI à Senlis.

Certains ont mieux contribué à l'histoire de la philosophie française.

Ce n'étaient ni des philosophes-rois ni même des rois-philosophes, mais des sou­ verains persuadés de l'importance d'achever en français et pour la langue française le mouvement de translatw studiorum qui avait trouvé dans l'université de Paris son point d'aboutissement allé­ gué.

Ces rois«traducteurs», par la commande sociale d'œuvres philosophiques en français, ont eu un rôle éminent dans la for­ mation de l'identité nationale.

Avec eux commence l'idée d'un corpus philosophique de langue française, dont l'importance ne saurait être surestimée.

Jusqu'à Philippe le Bel, rares sont les textes philosophiques «translatés», ensemble hétéroclite, n'obéissant à aucun programme précis, même si l'on note un certain intérêt pour l'astronomie et les sciences de la nature, comme le montrent les traductions des Meteorologica d'Aristote par Mathieu le Vtlain (vers 1270) ou du De essentia motu et signifi­ catione cometarum de Gilles de Lessines.

Avec le «Roi de fer», la situation commence à changer : Jean de Meung traduit la Consolatio philosophiae de Boèce, qu'il dédie à Philippe.

Mais d'autres œuvres sont produites à la demande expresse du souve­ rain, qui passeront très vite du latin au français.

C'est le cas du De regi,mine principum de Gilles de Rome, traduit en français sous le. »

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