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La philosophie contemporaine (cours)

Publié le 28/11/2022

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« Les périodes contemporaines INTRODUCTION I-HISTORIQUE DE LA PHILOSOPHIE CONTEMPORAINE II-LES DIFFERENTES ETAPES DE LA PERIODE CONTEMPORAINE III- LES PHILOSOPHES DE LA PERIODE CONTEMPORAINE CONCLUSION Page 1 Les périodes contemporaines INTRODUCTION La philosophie contemporaine est une expression utilisée pour désigner les différents courants philosophiques nés de la modernité. La philosophie contemporaine a germé au XIXe siècle des semences d'Emmanuel Kant.

Celui-ci avait élaboré une théorie de la connaissance basée sur les catégories de l'entendement et en particulier sur les jugements synthétiques a priori. La découverte de géométries non euclidiennes au cours du XIXe siècle (Lobatchevski, Bolyai, Riemann) ébranle ces fondements déjà remis en cause par Bolzano.

Le coup de grâce à la géométrie euclidienne sera porté au début du XXe siècle par Albert Einstein, qui montre que la géométrie décrivant notre monde n'est pas euclidienne. Cela entraîne une crise du fondement des mathématiques les axiomes ne peuvent pas être fondés sur l'intuition, sur les « semences de vérité » (certitudes innées) chères à Descartes et à Kant.

Les positivistes logiques affirmeront que toutes les vérités ne peuvent provenir que de l'expérience, les « évidences a priori » ne disant rien, et n'étant que des tautologies. I-HISTORIQUE DE LA PHILOSOPHIE CONTEMPORAINE La philosophie moderne et contemporaine englobe l’histoire de la philosophie du 16e siècle jusqu’à nos jours.

L’enseignement et la recherche offerts par la Section de philosophie de l’Université de Lausanne dans ce domaine se focalisent sur la philosophie morale et politique, sans pour autant exclure la métaphysique et la théorie de la connaissance des enseignements de base.

L’accent est mis sur la période moderne, à savoir la philosophie des 17e et 18e siècles, et sur l’époque contemporaine, c’est-à-dire les 20e et 21e siècles. Page 2 Les périodes contemporaines Le but principal de l’enseignement consiste à amener les étudiant-e-s à une réflexion autonome sur des problématiques de philosophie morale et politique d’actualité.

Dans ce contexte, il importe de les familiariser avec différentes méthodologies et de leur montrer que l’étude d’ouvrages et de courants des siècles passés constitue un outil incontournable pour développer une argumentation raisonnée et pour bien situer et défendre l’approche qu’ils choisiront dans le contexte de la recherche actuelle sur le sujet.

L’étude de textes classiques et des débats sur leur interprétation est considérée comme partie intégrante de la formation au niveau bachelor.

Au niveau master, les étudiant-e-s peuvent travailler sur un large éventail d’auteurs et de thématiques auxquels ils sont initiés par des enseignements soit systématiques, soit historiques. Quant à la recherche, le but est de transmettre aux étudiant-e-s une vision nuancée de la philosophie moderne et de l’humanisme juridique des Lumières.

On a pu dire que la philosophie moderne ne fournit pas les ressources intellectuelles qui permettraient de comprendre et de résoudre des questions aussi importantes que les inégalités sociales issues de l’économie capitaliste, de la destruction de l’environnement ou de l’aliénation individuelle.

Au lieu d’alimenter une telle attitude antimoderniste, il s’agit plutôt d’ouvrir des accès novateurs aux textes classiques et de déconstruire les préjugés (sexistes ou eurocentristes, par exemple) qui peuvent les traverser, sans pour autant ignorer leur contribution à l’élaboration d’une pensée critique et émancipatrice. La philosophie moderne et contemporaine ne se conçoit pas sans une ouverture vers des disciplines voisines telles que la science politique, la sociologie, les études genre, les sciences environnementales ou l’histoire.

Les journées d’études et les colloques organisés dans ce domaine sont souvent interdisciplinaires et permettent aux étudiant-e-s Page 3 Les périodes contemporaines avancé-e-s de comprendre la place de la réflexion philosophique dans les débats historiques comme contemporains. II-LES DIFFERENTES ETAPES DE LA PERIODE CONTEMPORAINE La philosophie du XIXe siècle se divise en différentes directions.

Elle comprend en effet la philosophie romantique, l'Idéalisme allemand, le positivisme, la pensée socialiste et matérialiste (de Marx, Feuerbach ou Proudhon), l'utilitarisme et le pragmatisme, ainsi que des penseurs chrétiens comme Kierkegaard. Une partie de la philosophie, allemande en particulier, se comprend comme un dialogue critique mais aussi constructif avec la pensée kantienne : ce fut le cas de l'idéalisme allemand, de Schopenhauer et de Nietzsche.

Le but avoué étant de reprendre ce qui semblait le plus intéressant dans la philosophie de Kant et de la débarrasser de ce qui semblait être les restes d'une métaphysique dépassée.

Schopenhauer mettait en avant la puissance et la domination de la volonté sur la raison en se basant sur la philosophie indienne ; sa vision du monde pessimiste, marquée par l'expérience de la souffrance, s'inspire des idées bouddhistes.

Nietzsche, qui accordait une grande importance aux arts, se désignait lui-même comme un immoraliste : selon lui, les valeurs de la morale chrétienne traditionnelle étaient l'expression de la faiblesse et d'une pensée décadente ; il analysa les idées de nihilisme, du surhomme et de l'éternel retour de la répétition sans fin de l'histoire. Les courants philosophiques marqués par l'empirisme ont pris une autre direction, comme le positivisme d'Auguste Comte, qui voulait dépasser la métaphysique au moyen des seules sciences empiriques.

En Page 4 Les périodes contemporaines Angleterre, Bentham et Mill développèrent l'utilitarisme, qui soumettait l'économie et l'éthique à un principe de comparaison des avantages et des inconvénients et qui, avec l'idée d'un bien-être social (le principe du « plus grand bonheur du plus grand nombre »), eut une grande influence en Occident.

L'économie et la philosophie politique furent aussi marquées par Marx, Engels et Proudhon : les deux premiers voulaient modifier profondément les conditions de vie des ouvriers par un bouleversement des structures économiques et politiques de leur époque, que ces philosophes se donnaient pour tâche d'analyser (voir Le Capital). Kierkegaard était en bien des points un précurseur de l'existentialisme.

Il défendait une philosophie imprégnée de religion et représentant un individualisme radical qui dit comment l'on doit se comporter en tant qu'individu singulier dans les différentes situations concrètes. La philosophie contemporaine, héritière de traditions multiples et contradictoires, se présente sous des formes variées.

Schématiquement, on oppose souvent d'un côté la philosophie analytique (Russell, Wittgenstein, Quine), née dans les pays anglophones et postulant que c'est en ayant une meilleure compréhension et un usage logique du langage que l'on peut résoudre les problèmes philosophiques, et d'un autre côté la philosophie continentale, regroupant des approches diverses, ayant dans l'ensemble poursuivi le rejet de la métaphysique, vers une « fin de l'Idéologie », comme la tradition herméneutique (Ricœur, Foucault) et postkantienne, la.... »

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