La perception n'est-elle qu'une hallucination ?

« Problématique Ce problème est tiré d'une citation de Taine, il décrit la perception comme une « hallucination vraie ». Percevoir c'est recueillir, recevoir, nous saisissons les images qui viennent à nous à travers notre conscience.

La perception relève de l'affect, c'est agir en nous représentant les objets.

La perception essentiellement à notre connaissance du monde, nous naissons avec un esprit vierge de tout savoir sur notre environnement, nous sommes obligés de passer par la perception sensible pour connaître toute chose.

Ainsi il paraît surprenant de se demander si elle n'est qu'une hallucination car cela signifierais que tout savoir que nous possédons sur le monde extérieur est possiblement erroné voire invalide.

Cependant, nous n'avons pas accès directement à l'objet il doit passer par notre sensibilité et être décrypté par notre entendement.

Dès lors, en considérant la pluralité de la nature humaine et ses possibles erreurs de jugement comment pouvons accorder du crédit à une image qui n'est que le reflet de ce qu'il est réellement? PLAN I L'hallucination comme symptôme de l'esprit malade L'hallucination résulte de dysfonctionnement de nos capteurs sensoriels.

Si quelqu'un hallucine, c'est qu'il perçoit de façon erronée les choses qui l'entourent.

Ainsi, dire que l'esprit hallucine en percevant c'est dire que la conscience est malade, que notre raison délire.

Cependant comment définir quelqu'un hallucine si on ne peut le comparer à une perception saine? II La perception comme unique moyen de connaissances Ainsi seul l'homme peut détecter une hallucination tout comme il peut lui même se tromper.

La perception nous est indispensable pour accéder à la connaissance des choses, l'objet ne possède pas, du moins consciemment, la science infuse.

De là, on ne peut décrire toute perception comme hallucination car dès que l'on qualifie quelque chose de faux c'est parce que l'on connaît déjà ce qui est vrai, l'hallucination est diagnostiquée en parallèle à la connaissance du juste. III La capacité de douter comme remède La perception étant le seul moyen pour l'homme de fonder une connaissance, elle doit posséder des critères qui la définissent comme saine.

Seul l'homme peut établir ces critères.

Sitôt qu'une possible hallucination est décelée, nous utilisons une technique particulière qui nous permet de dégager le vrai du faux : le doute.

Ce n'est qu'en doutant de nos perceptions et en les soumettant à des tests accueillis collectivement comme infaillibles que l'homme peut dégager la certitude d'une perception.

La perception trouve donc sa validité dans l'examen dubitatif issu de l'entendement, seuls critères de vérités. Lectures utiles Kant, Critique de la raison pure Prolégomènes à toute métaphysique future HUME, Enquête sur l'entendement Descartes, Méditations métaphysiques Textes utiles "Les sensations sensorielles les plus parfaites comme telles, c'est à dire les plus parfaitement représentatives, celles qui nous donnent de l'objet, comme objet, les idées les plus claires et les plus distinctes, les moins mélangées d'éléments subjectifs, sont évidemment celles de l'ouïe et de la vue." Pradines "La représentation a un rapport naturel à ce qui doit être représenté ...

Il est vrai que la même chose peut être représentée différemment, mais il doit toujours y avoir un rapport exact entre la représentation et la chose, et par conséquent entre les différentes représentation d'une même chose...

Aussi faut-il avouer que chaque âme se représente l'univers suivant son point de vue, et par un rapport qui lui est propre; mais une parfaite harmonie y subsiste toujours." Leibniz La représentation compréhensive doit aussi être conforme à la chose elle-même.

De plus, elle doit être imaginée et imprimée dans le sujet, de manière à ce que toutes les particularités des objets puissent être reproduites avec art." Sextus Empiricus "Les représentions diverses données dans une certaine intuition ne seraient pas toutes ensemble mes. »