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La perception est-elle source de connaissance ?

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« VOCABULAIRE: CONNAÎTRE / CONNAISSANCE: 1.

— Être familier de quelqu'un ou quelque chose.

2.

— Discerner, distinguer quelque chose : « Le premier et le moindre degré de connaissance, c'est d'apercevoir » (CONDILLAC) 3.

— Posséder une représentation de quelque chose, en part.

une représentation exacte.

4.

— Connaissance: a) Acte par lequel un sujet s'efforce de saisir de saisir et de se représenter les objets qui se présentent à lui.

b) Résultat de cet acte. Perception: Du latin percipere, saisir par les sens, recueillir, comprendre.

Faculté par laquelle le moi se forme, à partir de ses sensations, une représentation unifiée des objets extérieurs à lui. 1.

Perception et sensation : le mythe de la sensation La perception est classiquement définie comme l'acte par lequel un individu organise ses sensations présentes et les interprète.

Mais cette définition, pour habituelle qu'elle soit, n'est pas exacte.

Elle est fausse, tout d'abord, parce qu'elle s'appuie sur la distinction de la sensation et de la perception. En effet, les sensations sont alors conçues comme des données élémentaires des sens (le «rouge», le «vert», «l'acide»), que le sujet interpréterait et synthétiserait.

La perception serait donc construite, par opposition à la sensation.

Elle rassemblerait dans son unité les multiples facettes du sentir. Mais le contenu apparemment primitif de la sensation est, en réalité, très élaboré et recèle un ensemble complexe de significations.

Ce que j'appréhende, ce sont toujours des systèmes de relations.

La sensation pure est un véritable mythe.

Par conséquent, il n'y a aucune raison de conserver la distinction de la sensation et de la perception. « La pure impression n'est pas simplement introuvable, mais imperceptible et donc impensable comme moment de la perception.» (Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, Gallimard, 1957) 2.

La perception est trompeuse Une grande partie de la tradition philosophique, notamment Platon et Descartes, a rejeté la perception comme instrument de connaissance, au profit de la raison les sens sont trompeurs, changeants, et il ne faut pas se fier à leur témoignage.

C'est ce que dit par exemple Platon ici: « [...] la démarche consistant à examiner une chose au moyen de la vue est toute remplie d'illusions et remplie d'illusions aussi celle qui se sert des oreilles ou de n'importe quel autre sens; elle [la philosophie] persuade l'âme de prendre ses distances, dans la mesure où il n'est pas absolument indispensable de recourir aux sens ». Platon, Phédon (IVe siècle avant J.-C.), 82d. 3.

Toute connaissance doit passer par la perception Contre Descartes et contre le platonisme, la philosophie empiriste (qui se base sur l'expérience) a insisté sur le fait que la connaissance a besoin des sens: « Et premièrement nos sens étant frappés par certains objets extérieurs, font entrer dans notre âme plusieurs perceptions distinctes des choses, selon les diverses manières dont ces objets agissent sur nos sens.

C'est ainsi que nous acquérons les idées que nous avons du blanc, du jaune, du chaud, du froid, du dur, du mou, du doux, de l'amer, et de tout ce que nous appelons qualités sensibles.

Nos sens, dis-je, font entrer toutes ces idées dans notre âme, par où j'entends qu'ils font passer des objets extérieurs dans l'âme ce qui y produit ces sortes de perceptions.

Et comme cette grande source de la plupart des idées que nous avons dépend entièrement de nos sens, et se communique par leur moyen à l'entendement, je l'appelle sensation ».

Locke, Essai philosophique concernant l'entendement humain (1690). • La théorie empiriste, dont Locke est un des représentants, fait dépendre toute connaissance de l'expérience.

Il n'y a pas, pour elle, d'idées innées: toutes les idées sont acquises, y compris celles des nombres, à travers des processus plus ou moins complexes selon qu'il s'agit d'idées simples qui viennent directement des sens, ou d'idées complexes qui nécessitent une élaboration. • L'induction est le processus mental qui permet de former une idée générale à partir des multiples données des sens.

Aristote parlait à son sujet d'un regroupement progressif, comme des troupes qui battent en retraite. • L'empirisme philosophique et scientifique de Locke ne méconnaît pas le rôle de la réflexion rationnelle dans la formation des idées et des théories, mais il le place en second (ce qui ne veut pas dire qu'il soit secondaire). Indications générales John Locke (1632-1704), philosophe anglais, est à la fois un philosophe politique (Traités sur le gouvernement civil (1690), où Locke défend la tolérance et le libéralisme politique contre les conceptions de Hobbes*), mais aussi un. »

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