La passion peut-elle être une excuse ?
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Pourquoi la passion pourrait-elle être une excuse ? Lorsque l'on a une bonne excuse, c'est que l'on peut faire
référence à une cause qui ne vient pas de nous, c'est-à-dire ni de notre jugement ni de notre volonté : avoir une
excuse, c'est ne pas être responsable.
Or la responsabilité ne peut être conférée qu'à quelqu'un qui est à la fois
libre et qui possède tout son jugement, toute sa raison.
Il faut donc que analyser en détail le rapport entre passion,
jugement (raison), liberté, volonté et moralité.
Ne faut-il pas distinguer la "faute" (morale) de l'"erreur" (de
jugement) ? Puis-je moi-même invoquer ma passion comme une excuse, ou l'excuse n'a-t-elle de valeur que si c'est
quelqu'un d'extérieur qui estime que ma passion peut excuser mes actes ? Pourquoi ?
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Pourquoi la passion pourrait-elle être une excuse ? Lorsque l'on a une bonne excuse, c'est que l'on peut faire
référence à une cause qui ne vient pas de nous, c'est-à-dire ni de notre jugement ni de notre volonté : avoir une
excuse, c'est ne pas être responsable.
Or la responsabilité ne peut être conférée qu'à quelqu'un qui est à la fois
libre et qui possède tout son jugement, toute sa raison.
Il faut donc que analyser en détail le rapport entre passion,
jugement (raison), liberté, volonté et moralité.
Ne faut-il pas distinguer la "faute" (morale) de l'"erreur" (de
jugement) ? Puis-je moi-même invoquer ma passion comme une excuse, ou l'excuse n'a-t-elle de valeur que si c'est
quelqu'un d'extérieur qui estime que ma passion peut excuser mes actes ? Pourquoi ?
L'inclination dominante et difficilement maîtrisable peut-elle constituer une raison alléguée pour expliquer ou atténuer
une faute ? La passion met-elle à distance la liberté du pour-soi ?
Pourquoi la passion pourrait-elle être une excuse ? Lorsque l'on a une bonne excuse, c'est que l'on peut faire
référence à une cause qui ne vient pas de nous, c'est-à-dire ni de notre jugement ni de notre volonté : avoir une
excuse, c'est ne pas être responsable.
Or la responsabilité ne peut être conférée qu'à quelqu'un qui est à la fois
libre et qui possède tout son jugement, toute sa raison.
Il faut donc que analyser en détail le rapport entre passion,
jugement (raison), liberté, volonté et moralité.
Ne faut-il pas distinguer la "faute" (morale) de l'"erreur" (de
jugement) ? Puis-je moi-même invoquer ma passion comme une excuse, ou l'excuse n'a-t-elle de valeur que si c'est
quelqu'un d'extérieur qui estime que ma passion peut excuser mes actes ? Pourquoi ?
Conseils pratiques
Ne sortez pas du sujet, qui doit être centré sur l'idée de la consubstantialité de l'existence et de la liberté.
Dans
cette perspective, la passion ne constitue jamais une justification ou une excuse.
L'homme, cet « animal rationnel », est aussi et avant tout un être de désir.
Quand celui-ci se manifeste
brutalement au point qu'aucune volonté n'arrive à le juguler, c'est la passion qui se manifeste, laissant l'individu qui
y succombe dans un état mêlé de souffrance et de dépendance.
Ce penchant irrépressible (quelque soit son objet :
amour, jeu, alcool, etc.) est souvent la cause de troubles, plus ou moins sérieux, qui affectent autant le passionné
lui-même que ses proches.
La question est ici de savoir si on peut invoquer la passion pour justifier une attitude déraisonnable, violente
voire destructrice envers soi-même, autrui, ou quelque objet que ce soit.
Autrement dit, peut-on trouver des
circonstances atténuantes à quelqu'un qui agit sous l'emprise de la passion ? De même, celui-ci peut-il s'en servir
d'excuse pour sa défense ?
1- Si l'on considère l'homme responsable de ses actes, devant user de sa raison pour guider son action, et
ayant le souci de ne pas nuire à autrui, il semble que toute passion doive être récusée.
Elle pourrait alors
difficilement excuser quoique ce soit.
2- Mais en rester là serait méconnaître et sous-estimer la force et les ravages de la passion quand elle se
manifeste.
La souffrance dans laquelle elle plonge celui qui en est victime suffit-elle cependant à excuser ses
actes ?
3- Enfin, si on veut éviter de tomber dans un relativisme qui serait enclin à excuser la folie du passionné, ne
doit-on pas plutôt se demander s'il existe, dans ce déséquilibre qu'est la passion, quelque effet vraiment positif ?
1- La condamnation de la passion par les philosophes la rend difficilement excusable
Une grande partie de la tradition philosophique, des Grecs (Stoïciens, Épicuriens, Platon) jusqu'à Descartes
ou Kant, a majoritairement chercher à exclure la passion, la sagesse étant définie sinon comme une absence de
trouble (ataraxie chez les Stoïciens), au moins comme une domination des passions.
C'est que la passion, quand elle
se manifeste, est considérée comme une soumission de l'âme aux manifestations corporelles (pulsions, désirs, etc.).
Un tel chamboulement au sein des facultés humaines est évidemment inacceptable pour tous les philosophes de la
vertu qui placent la raison et l'âme à un rang supérieur que le corps et ses affections.
Ainsi, un homme qui ne saurait se prémunir des effets dévastateurs de la passion et qui se laisserait aller à
des dérives ne trouverait grâce aux yeux de ces philosophes qui font de la raison, universelle et souveraine, la
maîtresse des passions.
Quelle excuse trouver en effet à un homme qui aurait vendu sa maison pour pouvoir régler
ses dettes de jeu et continuer à jouer au casino, mettant ainsi sa famille en grande difficulté ? Le bon sens amène à
penser que cet homme aurait dû essayer de se raisonner, de se dominer ou bien de chercher de l'aide pour y.
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