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La notion d’époque contemporaine

Publié le 09/05/2023

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« La notion d’époque contemporaine est différente selon les pays. Les historiens, français et européens non britanniques, font commencer l'époque contemporaine, en tant que période de l'histoire de France ou de l'histoire de l'Europe, soit en 1789 (début de la Révolution française), soit en 1792 (abolition de la monarchie et proclamation de la république), cette période historique se prolongeant jusqu'au présent.

Cette période est marquée par la révolution industrielle, la républicanisation des États, l'abolition de l'esclavage et les guerres mondiales. Dans le monde anglo-saxon notamment, l'époque contemporaine couvre environ les quatre-vingts années qui précèdent l'année en cours, ou encore la période de 1945 à nos jours (contemporary history).

Il s'agit de la période pour laquelle des personnes vivantes, en nombre significatif, peuvent témoigner des événements historiques, politiques, économiques et sociaux, et où la trace de ces événements reste relativement vivace dans les mémoires et la transmission orale.

Cette période correspond à l'ère atomique et à l'ère de l'informatique, ainsi qu'à la décolonisation et à la guerre froide. États modernes, sociétés industrielles et idéologies L'Europe, elle, est marquée au XIXe siècle par la naissance des « États modernes » (à ne pas confondre avec les États de l'époque moderne), naissance qui traduit les mutations techniques, économiques et sociales importantes de la deuxième révolution industrielle. L'unité de l'Italie (1870), puis de l'Allemagne (1871) sont suivies, plus tard en raison des résistances du pouvoir à la modernité, par la révolution d'Octobre en Russie (1917). Aux inégalités de l'Ancien Régime succèdent de nouvelles, fondées sur le capital.

Les changements économiques, surtout, ont amené des couches sociales urbaines prospères à vouloir participer au pouvoir.

Mais à côté d'elles, un prolétariat ouvrier qui est lui aussi – fait nouveau – urbain, se développe.

L'action sociale est d'abord le fait de certains patrons, soucieux du bien-être de leurs ouvriers : ce sont les racines de la « démocratie chrétienne » européenne.

Dans l'ensemble, le progrès social est important mais en deçà des espérances du peuple.

C'est surtout l'essor du syndicalisme qui permet à ce dernier d'atténuer les difficultés de l'existence. L'ouverture politique vers le peuple est quant à elle longue à venir : c'est, en France, l'histoire de la conquête du suffrage universel.

En France, également, naît l'idée de la séparation de l'Église et de l'État, consommée au début du XXe siècle et celle d'une société laïque, qui libèrerait l'individu d'une partie du poids de la société... De nouvelles idées, également, portent les espoirs ou les frustrations des populations. Alors que les grandes idéologies du XXe siècle – capitalisme, marxisme, anarchisme même – sont définies et constituent des mouvements, les frontières des États européens se déplacent pour trouver leur forme actuelle. Ceci implique le plus souvent la guerre, justifiée par les nationalismes et plus meurtrière qu'elle ne l'avait jamais été : cette tendance trouve son aboutissement avec les guerres mondiales au XXe siècle. Guerres mondiales et totalitarismes Au XXe siècle, à la Première Guerre mondiale déclenchée par l'Autriche-Hongrie à la suite de l'attentat de Sarajevo, succède rapidement la Seconde Guerre mondiale née des conséquences de la crise économique de 1929 en Allemagne et de l'amertume suscitée par les exigences du traité de Versailles.

Ces conflits bouleversent le monde entier et achèvent d'épuiser l'Europe qui perd sa domination au profit des États-Unis et de l'Union soviétique. La période est aussi marquée par les grands totalitarismes de tout bord : le fascisme italien des années 1930, le franquisme en Espagne, le stalinisme en Union soviétique, ou encore le maccarthisme aux États-Unis pendant les années 1950. Paroxysme des régimes « inhumanisés », le national-socialisme qui triomphe en Allemagne avec l'arrivée d'Adolf Hitler au pouvoir en 1933, qui élabore et met en pratique la première doctrine d'élimination systématique de populations avec la Shoah. Celle-ci a comme conséquences directes l'exode des Juifs hors d'Europe et, après la Seconde Guerre mondiale, la création de l'État d'Israël. Les progrès techniques nourrissent les conflits et s'accélèrent avec eux : l'armement moderne s'appuie sur les chars et bientôt, sur la domination du ciel.

Les premières armes chimiques, employées par les Etats-majors français et allemand en 19141918 sont les gaz.

La bombe nucléaire, mise au point pendant la Seconde Guerre mondiale et expliquée par la théorie de la relativité d'Albert Einstein, constitue la première arme de destruction massive à même de rendre toute vie impossible sur la planète. Première Guerre mondiale Article détaillé : Première Guerre mondiale. La Première Guerre mondiale est un conflit qui oppose principalement la France et l'Allemagne.

Cette guerre dura 4 ans (de 1914 à 1918).

On la surnomma « la Grande guerre » ou « La Der des Ders ».

Ce conflit armé mobilisa plus de 60 millions de soldats et fit entre 10 et 15 millions de victimes. Entre-deux-guerres Article détaillé : Entre-deux-guerres. En Europe, les idéologies extrémistes gagnent du terrain dans plusieurs pays.

Le dictateur fasciste italien Benito Mussolini accède au pouvoir en 1922.

En Allemagne, Adolf Hitler est nommé chancelier en 1933.

La guerre civile fait rage en Espagne et en 1939, Francisco Franco, un troisième dictateur fasciste, dirige le pays. La crise économique de 1929 affecte le monde entier. Seconde Guerre mondiale Article détaillé : Seconde Guerre mondiale. En 1939, la coalition franco-britannique, opposée aux ambitions d’Hitler, affronte l’Allemagne Nazie dans une guerre qui s’étend bientôt.

En effet, l’Union soviétique et les États-Unis s’impliquent dans le conflit en 1941, à la suite de l’invasion de l’URSS (opération Barbarossa) rompant le pacte germano-soviétique pour les premiers, et l’assaut livré par l’aviation japonaise contre la flotte Pacifique américaine (attaque de Pearl Harbor) pour les seconds. La Seconde Guerre mondiale oppose les Alliés (États-Unis, RoyaumeUni, Canada et Commonwealth, Union soviétique...) à l’Axe (Allemagne, Japon...). Elle s’achève en 1945, d’abord en Europe après la victoire soviétique à la bataille de Berlin et le suicide d’Hitler, puis définitivement avec la capitulation du Japon à la suite des bombardements nucléaires américains sur Hiroshima et Nagasaki.

Le monde se voit alors pourvu d’un équilibre nouveau, dominé par les États-Unis et l’Union soviétique. Entre 50 et 70 millions de personnes meurent dans ce conflit. Guerre froide, émancipation du tiers-monde, et naissance de la construction européenne Article détaillé : Guerre froide. Dans le même temps que prend fin la domination européenne sur le monde avec l'émergence des mouvements indépendantistes au sein des territoires colonisés, les États-Unis et l'Union soviétique se trouvent face à face à en 1945 (conférence de Potsdam) et s'engagent dans un conflit idéologique qui divise le monde en deux « blocs » antagonistes pendant près d'un demi-siècle : la guerre froide. Doctrine des blocs et construction européenne Le discours de Fulton aux États-Unis et la mise en place du bloc de l'Est ainsi que le rapport Jdanov du côté soviétique mettent en place la doctrine des blocs qui divise le monde en deux camps – opposant le « monde libre » pro-américain et le « bloc communiste » pro-soviétique, séparés l'un de l'autre par le « rideau de fer ».

L'Ouest s'organise militairement avec le traité de l'Atlantique nord, auquel l'Est répond rapidement par le pacte de Varsovie.

Les deux blocs sont engagés dans la « guerre froide » ; livrés à une course aux armements jusqu'à atteindre l'équilibre de la terreur, ils font prévaloir la dissuasion nucléaire et les conflits indirects, par États interposés. Parallèlement, l'Europe occidentale,.... »

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